Eucharistie, 27 juillet 2025

17ème dimanche du Temps Ordinaire — Année C

« Le jour où je t’ai appelé, tu m’as répondu » (Psaume 138,3)

 

Première lecture

Il y a une semaine, nous avons lu la première partie de Genèse 18 : des visiteurs qui portent à Abraham l’annonce d’une bonne nouvelle : Sara aura un enfant.

Dans la suite du même chapitre, dans la page que nous allons lire ce matin, les visiteurs vont vers Sodome, tandis qu’Abraham est seul avec Dieu. Et le narrateur va nous présenter une question théologique fondamentale. Elle concerne la justice de Dieu. Dans la théologie de l’époque, l’avenir des méchants est négatif : « ils sont comme la paille dispersée par le vent » (Ps 1,4). Bien différent est l’avenir du juste : il est comme un arbre « qui donne son fruit et tout ce qu’il fait réussit » (Ps 1,3)[1].

Par rapport à cette théologie, la page de ce matin présente un changement radical. Au centre de la narration il y a « le cri » [2], le cri que Dieu a entendu. E Dieu veut savoir si ce cri correspond au comportement des humain. Et Dieu s’interroge : A travers les interrogations qu’Abraham pose à Dieu, le narrateur nous présente une nouvelle vision de Dieu : Dieu ne se limite pas à sauver le juste, à ne pas le « supprimer avec le coupable » (v. 23). Dieu, « qui juge la terre selon le droit » (v. 25), permet aux justes de sauver leur vie et aussi la vie des autres[3]. Un groupe de cinquante justes et aussi un groupe encore plus petit comme « dix justes » pourrait sauver une ville entière comme la ville de Sodome et ses habitants dont les « errements sont graves, intensément » (v. 20).

Dans cette même ligne, le livre d’Isaïe parle d’un juste, le serviteur de Yahvéh, un juste qui « apportera la justice à la multitude et il se chargera de leurs fautes » (Is 53,11)[4].

 

Lecture du livre de la Genèse (18,20-32)

En ces jours-là, les trois visiteurs d’Abraham allaient partir pour Sodome.

20 Et dit, Yahvéh, [à Abraham] : « L’accusation contre les habitants de Sodome et de Gomorrhe est énorme, et leurs errements sont graves, intensément. 21 Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond au cri venu jusqu’à moi. Si ce n’est pas le cas, je le saurai ».

22 Les visiteurs quittent cet endroit, ils vont vers Sodome, mais Abraham reste encore devant Yahvéh. 23 Et s’approche, Abraham, et dit : « Vas-tu vraiment supprimer, Seigneur, le juste avec le coupable ? 24 À Sodome, il y a peut-être cinquante justes. Vas-tu vraiment supprimer cette ville ? Ne pardonneras-tu pas à cette cité à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? 25 Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le méchant, ce serait traiter le juste de la même manière que le méchant : loin de toi de faire une chose pareille ! Celui qui juge toute la terre n’agira-t-il pas selon le droit ? ».

26 Et dit, Yahvéh : « Si je trouve à Sodome cinquante justes au milieu de la ville, à cause d’eux je pardonnerai à la cité tout entière ».

27 Et répondit, Abraham, et dit : « Je t’en prie, voici, j’ose encore parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre. 28 Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? ». Il répondit : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq ».

29 Abraham continua cependant de lui parler. Il dit : « Peut-être s’en trouvera-t-il là quarante ». Il répondit : « A cause de ces quarante-là, je ne ferai aucune destruction ».

30 Et dit Abraham : « Que ma parole – je t’en prie – ne provoque pas d’irritation pour le Seigneur : peut-être là se trouveront seulement trente justes ». Il répondit : « Je ne ferai rien, si j’en trouve là trente ».

31 Abraham dit : « Je t’en prie, voici, j’ose encore parler au Seigneur : Peut-être s’en trouvera-t-il là vingt ». Il répondit : « Je ne détruirai pas [la ville] à cause de ces vingt ».

32 Et dit Abraham : « Que ma parole – je t’en prie – ne provoque pas d’irritation pour le Seigneur, si je parle encore une fois. Peut-être là se trouveront seulement dix justes ». Il répondit : « Je ne détruirai pas [la ville] à cause de ces dix ».

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 138 est une invitation à louer Dieu et à avoir confiance en lui.

La structure du poème est simple. Après le titre, dans lequel l’auteur fait référence à David, la première partie du psaume (vv. 1-3) exprime une décision. Le poète dit à Dieu : « Je te rendrai grâce de tout mon cœur » (v. 1). Et, en présentant à Dieu son remerciement, le poète évoque sa situation : il est dans un milieu païen, où se trouvent de nombreuses statues des dieux[5]. Mais notre poète, dans sa prière, s’oriente vers Jérusalem et surtout vers le temple saint de Dieu. Et sa prière est une action de grâce pour l’amour et la fidélité que Dieu a pour les humains et pour la promesse, une promesse vraiment exceptionnelle[6], avec laquelle il les accompagne. Il peut donc dire à Dieu : « tu as rendu grande ta promesse[7], au-delà de toute ta renommée » (v. 2c).

L’amour de Dieu et sa promesse, le poète les a constatés dans sa propre expérience : « Le jour où je t’ai appelé, tu m’as répondu ». Et la réponse de Dieu a fait naître « en mon âme, force et confiance »[8].

De la deuxième partie du psaume (vv. 4-8), nous lirons seulement deux strophes, les versets 6-7ab, et 7c-8. La première parle d’abord de Dieu, qui a une prédilection non pour les puissants mais pour les petits, pour celles et ceux qui sont marginalisés. Et le poète souligne un contraste surprenant : « Oui, élevé est Yahvéh, et pourtant il regarde vers l’abaissé ». Quant à l’individu qui se situe à un haut niveau, Dieu le regarde de loin et ne lui donne aucune importance : même dans sa hauteur, cet individu reste infiniment loin de Dieu[9]. Dans la même strophe, le poète parle aussi de soi-même. Même s’il est dans une situation de détresse, même si les ennemis en colère le menacent, Dieu le fait vivre et le sauve. Et le poète, s’adressant directement à Dieu, lui dit : « Si je marche au milieu de l’adversité, tu me fais vivre malgré la colère de mes ennemis » (v. 7ab).

Enfin, dans la strophe suivante (vv. 7c-8), le poète s’arrête d’abord sur la main de Dieu. La « main » est une image fréquente pour évoquer l’irrésistible puissance de Dieu et les œuvres que Dieu accomplit[10]. Et le poète peut dire à Dieu : « Tu étends ta main, et ta [main] droite me sauve ». Après cette déclaration, le poète regarde vers son avenir en toute confiance car « Yahvéh portera à terme son dessin en ma faveur ». Mais, en terminant la strophe, le regard du poète est sur l’histoire tout entière : « Yahvéh, ton amour est pour toujours ! ». Et la strophe se termine en revenant sur les mains de Dieu : « Les œuvres de tes mains, ne les délaisse pas ! ».

Quant à nous, nous voulons nous laisser prendre par la confiance que le poète avait en regardant l’avenir, l’amour du Seigneur, un amour qui est pour toujours. L’amour du Seigneur est présent aujourd’hui encore, pour chacune et pour chacun de nous. Nous pouvons donc actualiser ce que le poète affirmait au verset 3. Notre refrain sera donc :

Le jour où je t’appelle, réponds-moi, Seigneur.

 

Psaume 138 (versets 1-2a. 2bc-3. 6-7ab. 7c-8)

1 Je te rendrai grâce de tout mon cœur, Seigneur,

car tu as entendu les paroles de ma bouche.

Devant les anges je chanterai à toi,

2a je me prosternerai vers ton temple saint.

Refr. :             Le jour où je t’appelle, réponds-moi, Seigneur.

 

2bc Et je rendrai grâce à ton nom, pour ton amour et pour ta vérité,

car tu as rendu grande ta promesse, au-delà de toute ta renommée.

3 Le jour où je t’ai appelé, tu m’as répondu,

tu as stimulé, en mon âme, force et confiance.

Refr. :             Le jour où je t’appelle, réponds-moi, Seigneur.

 

6 Oui, élevé est Yahvéh, et pourtant il regarde vers l’abaissé,

mais il reconnaît de loin l’arrogant.

7ab Si je marche au milieu de l’adversité,

tu me fais vivre malgré la colère de mes ennemis.

Refr. :             Le jour où je t’appelle, réponds-moi, Seigneur.

 

7c Tu étends ta main, et ta [main] droite me sauve.

8 Yahvéh portera à terme son dessin en ma faveur,

Yahvéh, ton amour est pour toujours !

Les œuvres de tes mains, ne les délaisse pas !

Refr. :             Le jour où je t’appelle, réponds-moi, Seigneur.

 

Deuxième lecture

La deuxième lecture est une nouvelle page de la lettre aux Colossiens. Ici l’auteur évoque d’abord le baptême que les chrétiens de Colosses – comme chacune et chacun de nous – ont reçu. Mais le fait d’avoir reçu le baptême n’est pas une action comme les autres, une expérience d’un instant, qui ne laisse pas de traces dans notre vie. La lettre souligne que, par le baptême, nous avons été associé(e)s à ce renouvellement du monde qui s’est accompli dans la mort et la résurrection de Jésus[11]. En effet, le baptême est une immersion totale dans la mort et la résurrection de Jésus. Et la lettre le souligne en utilisant, en grec, trois verbes composés : mettre-dans-la-tombe-avec, ressusciter-avec, rendre-vivant-avec. Et ces trois verbes sont au passé[12]. Voilà ce que Dieu a déjà fait dans notre vie. Voilà la réalité nouvelle, inimaginable, pour chaque personne qui a mis sa foi en Dieu. L’auteur le souligne en écrivant : « Et cela, parce que vous avez cru dans l’action de Dieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts » (v. 12).

Dans la suite de sa page, l’auteur s’associe à ses destinataires en utilisant la première personne du pluriel : « Il nous a pardonné toutes nos fautes » (v. 13). Et, pour évoquer le pardon, l’auteur utilise une image. Les humains étaient devant Dieu comme des débiteurs qui ne peuvent pas payer leurs dettes[13] ou comme des accusés dans un procès. La déclaration écrite de nos dettes ou de nos fautes[14] était comme un acte d’accusation contre nous[15]. Mais Dieu, dans son amour, a détruit ce document, « il l’a cloué sur la croix ». Voilà notre nouvelle condition : nous sommes des hommes et des femmes sur lesquelles les prescriptions de la loi n’ont plus de poids, nous sommes des personnes qui – désormais – se laissent conduire seulement par la foi dans l’action de Dieu et par l’amour envers le Christ. Oui, car avec le Christ, Dieu nous a ressuscité(e)s.

 

Lecture de la lettre aux Colossiens (2,12-14)

Frères, 12 par le baptême, vous avez été mis dans la tombe avec le Christ ; mais en lui, ensemble avec lui, vous avez été ressuscités. Et cela, parce que vous avez cru dans l’action de Dieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts. 13 Vous, vous étiez morts – spirituellement – à cause de vos fautes, et aussi parce que vous n’étiez pas des circoncis dans votre chair. Mais Dieu vous a rendus vivants ensemble avec le Christ.

Il nous a pardonné toutes nos fautes, 14 il a annulé le document qui nous accusait en raison des prescriptions légales pesant sur nous : il l’a détruit, il l’a cloué sur la croix.

Parole du Seigneur.

 

Alléluia. Alléluia.

Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;

c’est en lui que nous crions « Abba », Père. (Romains 8,15bc)

Alléluia.

 

Évangile

L’Évangile de ce matin nous parle de la prière. La page se compose de trois moments.

Il y a d’abord la prière que Jésus enseigne aux disciples. C’est la prière du “notre Père”, que nous connaissons dans la forme qu’on lit dans l’Évangile de Matthieu. Dans l’Évangile de Luc, la première partie est un peu différente. Elle contient seulement deux requêtes. D’abord, on demande à Dieu que son nom soit sanctifié, c’est-à-dire que tous reconnaissent Dieu comme saint, comme inimaginable, comme celui qui dépasse tout ce que nous pouvons dire de lui. On demande aussi la venue de son règne. Et ces deux requêtes ont des ressemblances avec la prière juive qui concluait le service de la synagogue[16].

Si la première partie de la prière se limite à parler au Père, la suite de la prière montre qu’il s’agit d’une prière communautaire : c’est une communauté, un « nous » qui prie Dieu : donne-nous le pain, pardonne-nous, ne nous laisse pas entrer en tentation[17].

Dans son ensemble, la prière que Jésus apprend à ses disciples nous montre un Dieu tendre, qui prend soin des humains, attentif à les nourrir sans les gaver, toujours prêt à les pardonner et à les remettre en marche. Un Dieu de la vie, expérience spirituelle et exigence matérielle confondues. Un Dieu attentif à ses enfants, tous différents, chacune et chacun d’une valeur inestimable, des personnes fragiles et confiantes, éprouvées et solidaires[18].

La deuxième partie de l’Évangile de ce matin est une similitude (vv. 5-8). A travers elle, Jésus nous parle de Dieu qui accueille nos prières. Il en parle en faisant référence à une relation d’amitié. Vous vous rendez chez un ami, vous dérangez votre ami endormi, vous osez le réveiller car vous avez reçu, en pleine nuit, la visite d’un autre ami[19]. Une relation d’amitié permet d’affronter les situations les plus difficiles, elle vous permet d’oser. Et « votre ami va se lever et il va vous donner tout ce qu’il vous faut ! Il ne le fera peut-être pas seulement parce qu’il est votre ami, mais parce que vous continuez à demander avec insistance » (v. 8). A plus forte raison, Dieu – Dieu qui est bon – va exaucer celui qui le prie[20]. Il le fera non pour réduire au silence celui qui le prie ; il le fera parce qu’il est un vrai ami des humains[21].

La troisième partie (vv. 9-13) de notre page nous invite à la prière – et nous promet que notre prière sera exaucée. L’exhortation se fait de plus en plus insistante[22] avec les trois impératifs : demandez, cherchez, frappez à la porte. C’est l’expérience quotidienne dans nos familles : un enfant demande, le papa lui donne (vv. 9-12). A plus forte raison cela s’accomplit lorsque nous nous adressons au Père en lui demandant le don de l’Esprit Saint.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (11,1-13)

1 Et il arriva quand il était quelque part en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui dit : « Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean [le Baptiste], lui aussi, l’a enseigné à ses disciples ».  

2 Il leur dit : « Quand vous priez, dites : Père, que soit sanctifié ton nom, que vienne ton Règne. 3 Le pain dont nous avons besoin, donne-le-nous chaque jour, 4 et pardonne-nous nos errements, car nous-mêmes aussi, nous pardonnons à quiconque est notre débiteur, et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

5 Jésus leur dit encore : « Supposons ceci : Vous avez un ami, vous allez chez lui au milieu de la nuit et vous lui dites : “Mon ami, prête-moi trois pains. 6 En effet, un de mes amis vient d’arriver – de voyage – chez moi, et je n’ai rien à lui offrir ! ” 7 Votre ami vous répond peut-être de l’intérieur de la maison disant : “Laisse-moi tranquille ! La porte est déjà fermée. Mes enfants sont au lit avec moi. Je ne peux pas me lever pour te donner quoi que ce soit”. 8 Eh bien, pourtant, je vous dis : votre ami va se lever et il va vous donner tout ce qu’il vous faut ! Il ne le fera peut-être pas seulement parce qu’il est votre ami, mais parce que vous continuez à demander avec insistance.

9 C’est pourquoi, moi, je vous le dis : demandez, et on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez à la porte, et on vous ouvrira. 10 Oui, celui qui demande reçoit. Celui qui cherche trouve, et à celui qui frappe à la porte, on ouvrira. 11 Quel père parmi vous, si son enfant lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu d’un poisson ? 12 Ou bien, s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? 13 Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ».

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’entrée

Ô Grand Esprit,

dont j’entends la voix dans les vents

et dont le souffle donne vie à toutes choses,

écoute-moi.

Fais-moi sage, de sorte que je puisse comprendre

ce que tu as enseigné à mon peuple

et les leçons que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher.

Ainsi, lorsque ma vie s’éteindra

comme s’éteint un coucher de soleil,

mon esprit pourra venir à toi sans honte[23].

[Prière des Indiens]

 

Prière des fidèles

* A travers le dialogue entre Abraham et Dieu, le livre de la Genèse nous invite à découvrir des personnes justes dans un monde où la violence et l’injustice s’imposent de plus en plus. Et que l’exemple et les efforts de ces justes nous encouragent à faire de même. En effet, seulement les engagements pour la justice peuvent ouvrir un avenir harmonieux pour l’humanité.

* Nous sommes un peu comme le poète du psaume qui se savait menacé par la colère des ennemis. Nous sommes au milieu de l’adversité, mais la confiance nous accompagne. Voilà pourquoi nous voulons te prier : nous, les pauvres, nous, « les œuvres de tes mains », nous que tu as façonné(e)s et caressé(e)s de tes mains, ne nous délaisse pas !

* La lettre aux Colossiens nous met devant les yeux la grandeur de ton action, Dieu notre Père. Tu as changé radicalement notre condition : tu as pardonné toutes nos fautes. Et notre vie n’est plus une obéissance froide aux prescriptions de la loi. Maintenant nous pouvons nous laisser conduire seulement par la foi dans ce que tu as accompli en Jésus et en nous. Aide-nous sur ce chemin nouveau, car tu nous as « rendus vivants ensemble avec le Christ ».

* L’Évangile nous a rappelé la prière que Jésus nous a apprise, une prière qui dépasse toute limite. Elle ne fait pas mention de Jérusalem et de son temple. Elle ne mentionne même pas Jésus. Elle est ainsi la prière qui peut unir les croyants et les croyantes de toute religion, elle nous unit – tous et toutes – dans la confiance dans tes entrailles de tendresse. Toi, qui es amour, aide-nous sur ce chemin, pour devenir vraiment ta famille.

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[1] Cf. C. Westermann, Genesis, Teilbd. 2, Genesis 12-36, Neukirchener Verlag, Neukirchen-Vluyn, 1981, p. 348.

[2] Pour le mot “cri”, accompagné d’un possessif qui fait référence à la ville de Sodome, cf. F. Giuntoli, Genesi 12-50, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2013, p. 64s. Pour le terme hébreu «zeaqah» (qui signifie «cri» ou «lamentation», cf. aussi G. Von Rad, Genesi, Capitoli 12,10-25,18, Paideia, Brescia, 1971, p. 286 et L. A. Schökel, Diccionario bíblico hebreo español, Editorial Trotta, Madrid, 1094 p. 641b

[3] Cf. W. Brueggemann, Genesi, Claudiana, Torino, 2002, p. 208.

[4] Cf. G. Von Rad, Théologie de l’Ancien Testament. Vol. I : Théologie des traditions historiques d’Israël, Labor et fides, Genève, 1967, p. 342.

[5] Ce contexte païen est présent dans le texte hébreu où on lit : « Je te rendrai grâce de tout mon cœur, devant les dieux je chanterai à toi ». Par rapport à l’original, la traduction grecque a ajouté le nom « Seigneur » et toute la phrase : « car tu as entendu les paroles de ma bouche ». En plus cette même traduction a mis, à la place des « dieux », les « anges ». Cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 827-829. Cf. aussi J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 1286, note 1.

[6] Cf. D. Barthélemy, Op. cit. p. 829-833.

[7] Pour le mot “promesse” comme traduction du terme hébreu « ‘imerâh », cf. L. Alonso Schökel (director), Diccionario bíblico hebreo-español, Editorial Trotta, Madrid, 1994, p. 76a. Cf. aussi L. Alonso Schökel – C. Carniti, I Salmi, vol. 2, Borla, Roma, 1993, p. 770.

[8] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. III (Salmi 101-150), EDB, Bologna, 2015, p. 781. Cf. aussi L. Alonso Schökel – C. Carniti, I Salmi, vol. 2, Borla, Roma, 1993, p. 771.

[9] Ainsi G. Ravasi, Op. cit., p. 783.

[10] Cf. A. S. van der Woude, à la voix « jâd », dans E. Jenni – C. Westermann, Dizionario teologico dell’Antico Testamento. Volume I, Marietti, Torino, 1978, col. 582s.

[11] La Bible des peuples, présentée et commentée pour les communautés chrétiennes et pour ceux qui cherchent Dieu, par B. Hurault, L. Hurault et J. Van der Meersch, Le Sarment, Paris, 2002, p. 392.

[12] Ici l’auteur fait peut-être une relecture de Rom 6,4-8. Mais dans cette relecture il y a un changement. Dans la lettre aux Romains la résurrection était un bien de la fin des temps ; mais dans la lettre aux Colossiens, la résurrection des croyants est une réalité déjà accomplie : ensemble avec le Christ, « vous avez été ressuscités ». Cf. aussi J.-N. Aletti, Saint Paul. Épître aux Colossiens. Introduction, traduction et commentaire, Gabalda, Paris, 1993, p. 173.

[13] Cf. E. Lohse, Le lettere ai Colossesi e a Filemone, Paideia, Brescia, 1979, p. 208. Cf. aussi J.-N. Aletti, Saint Paul. Épître aux Colossiens. Introduction, traduction et commentaire, Gabalda, Paris, 1993, p. 177ss.

[14] Ici, au v. 14, dans tout le Nouveau Testament, nous avons le seul emploi du mot grec « cheirographon » qui signifie « déclaration écrite à la main ». Ce terme est utilisé trois fois dans l’Ancien Testament (Tobie 5,3 ; 9,2.5) et fréquemment dans la vie quotidienne, comme plusieurs papyrus le témoignent. Cf. J. H. Moulton – G. Milligan, Vocabulary of the Greek Testament, Hendrickson Publishers, Peabody, MA, 1997, p. 687. Pour ce mot de notre lettre, cf. E. Ghini, Lettera ai Colossesi. Commento pastorale, EDB, Bologna, 1990, p. 92. Cf. aussi, F. Belli, Lettera ai Colossesi. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2015, p. 56s.

[15] Cf. R. Fabris, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento, vol. 3, Borla, Roma, 1980, p. 105.

[16] Cf. P. Benoit – M.-E. Boismard, Synopse des quatre Evangiles, Tome II, Cerf, Paris, 1972, p. 275. Pour une traduction de cette prière, cf. A.-C. Avril et D. de La Maisonneuve, Prières juives, Cerf, Paris, 1989 [Supplément au Cahiers Evangile 68], p. 41.

[17] Les difficultés du texte grec peuvent être éclairées à travers l’araméen qui peut être traduit de deux façons différentes : « ne nous fais pas entrer en tentation » et « fais que nous n’entrions pas en tentation ». Ainsi A. Mello, Évangile selon saint Matthieu. Commentaire midrashique et narratif, Cerf, Paris, 1999, p. 137.

[18] Cf. F. Bovon, L’Evangile selon sait Luc. 9,51-14,35, Labor et fides, Genève, 1996, p. 133.

[19] Cf. F. Bovon, L’Evangile selon sait Luc. 9,51-14,35, Labor et fides, Genève, 1996, p. 138.

[20] Cf. G. Rossé, Il Vangelo di Luca. Commento esegetico e teologico, Città Nuova, Roma, 2012, p. 428.

[21] Cf. O. Da Spinetoli, Luca. Il Vangelo dei poveri, Cittadella editrice, Assisi, 1982, p. 397.

[22] Cf. J. Ernst, Il vangelo secondo Luca. Tradotto e commentato, Volume secondo. Luca 9,51-24,53, Morcelliana, Brescia, 1985, p. 519.

[23] D. Le Roux, Le tour du monde en 80 prières, Albin Michel, Paris, 1997, p. 98.