Avent 2017 : première semaine
« Une lampe pour mon pied ta parole, et une lumière pour ma route »
(Psaume 119,105)
(Avent 2017 : première semaine)
Pendant ces semaines qui nous conduisent à Noël, je pense réfléchir avec toi, chère amie, cher ami, sur le thème de la lumière. En effet, nous vivons des temps difficiles et nous avons besoin d’une lumière qui puisse illuminer notre chemin. Et pour cette première semaine, j’ai pensé à une strophe d’un psaume, le psaume 119. Ce psaume veut chanter la parole de Dieu, ses qualités, sa beauté, son importance. Pour en parler, le poète utilise le mot « instruction » – « torah » en hébreu – mais aussi d’autres termes comme « décision », « prescription », « précepte ». Ces différents termes, pris du langage juridique, ne veulent pas évoquer du légalisme. L’instruction chantée dans le psaume, les dispositions données par Dieu à travers Moïse, ont leur racine dans « les entrailles maternelles » (v. 77) de Dieu. Leur but est d’apporter des conséquences réjouissantes, la joie et les délices pour les personnes qui les accueillent et les mettent en pratique.
Pour ce qui est de la structure, le psaume est le plus long de toute la Bible : 22 strophes, 22 comme les lettres de l’alphabet hébreu. Dans ce psaume, tous les versets de la première strophe commencent avec la première lettre de l’alphabet, tous les versets de la deuxième avec la deuxième lettre de l’alphabet, et ainsi de suite jusqu’à la dernière strophe avec la dernière lettre de l’alphabet. Cette semaine, je veux lire – avec toi – la 14ème strophe : en elle, tous les versets commencent avec « nûn », la 14ème lettre de l’alphabet, qui correspond à la consonne « n » en français. Et la strophe s’ouvre précisément avec le mot hébreu « nér » qui, comme « nûr » en arabe, signifie « lumière » ou « lampe ».
Voici comment peut-on traduire cette strophe :
105 Une lampe pour mon pied ta parole,
et une lumière pour ma route.
106 J’ai fait serment, et je le maintiens,
de prendre soin de tes justes décisions.
107 J’ai été humilié jusqu’à l’infini,
Yhwh, fais-moi vivre selon ta parole.
108 Aux offrandes volontaires de mes prières prends donc plaisir, Yhwh,
enseigne-moi tes décisions.
109 Même si ma vie est constamment en danger,
je n’oublie pas ton instruction.
110 Des méchants ont tendu un piège pour moi,
mais loin de tes prescriptions je ne veux pas aller.
111 Tes témoignages, je les ai accueillis comme un don pour toujours
car eux sont la joie de mon cœur.
112 Je m’applique de tout cœur à pratiquer tes préceptes :
pour toujours, jusqu’au bout sera ma récompense (Psaume 119,105-112).
La strophe évoque un climat d’obscurité. C’est l’obscurité dans laquelle le poète vit. En plus, le poète vit dans une humiliation sans fin, sa vie est en danger parce que des méchants lui ont tendu des pièges. Mais, même dans cette situation, le poète a un point de référence, une lumière qui le guide : « Une lampe pour mon pied ta parole » (v. 105). Et cette parole fait naître un dialogue : le poète répond à Dieu, il lui adresse – comme offrande – ses prières (v. 108). Et elles sont accueillies par Dieu qui, à son tour, lui enseigne ses décisions (v. 108), il l’introduit en elles et lui donne la force d’affronter – en toute confiance – les difficultés et les angoisses de la vie.
L’importance de cette instruction et lumière donnée par Dieu est attestée aussi dans le Coran. Ici, à propos de certains juifs de la ville de Médine, des juifs infidèles à la parole de Dieu, on lit :
Ils n’ont point estimé Dieu à sa juste valeur, lorsqu’ils ont dit :
« Dieu n’a rien révélé à un être humain quel qu’il soit ».
Demande-leur donc :
« Qui a révélé le Livre apporté par Moïse comme lumière et direction pour les humains ? ».
(Sourate 6,91).
Quant à nous, ouvrons notre cœur à la Parole que Dieu nous a donnée. Elle illuminera nos pas et nous accompagnera jour après jour. Et sur ce chemin, chère amie, cher ami, nous serons ensemble. De tout cœur
Renzo