Eucharistie: 20 août 2023

20ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Les barrières ethniques… tombent !

 

Première lecture

La première lecture est la page d’un prophète actif entre les années 538 et 520 avant la naissance de Jésus. Les exilés sont rentrés de l’exil à Babylone, et maintenant il faut reconstruire une communauté avec les personnes qui sont restées à Jérusalem et avec des étrangers qui sont arrivés en ville pendant l’exil. C’est dans cette situation qu’un prophète, dont le message a été accueilli dans le livre d’Isaïe, prend la parole.

Et le message de ce prophète est vraiment bouleversant : la communauté qui va naître est une communauté à laquelle tous les humains peuvent participer. Même les étrangers et les personnes mal considérées peuvent faire partie de cette communauté. La seule condition c’est de s’attacher à Dieu, de se donner à Dieu[1] et de se conduire en conséquence[2] : prendre soin du droit et pratiquer la justice (v. 1). Ce comportement ne doit pas caractériser seulement les responsables politiques. Tout le peuple et chacun de ses membres est invité à agir ainsi.

Quant aux étrangers, eux aussi ont leur place dans le peuple de Dieu. Ils y entrent par le fait même qu’ils se joignent à Yahvéh[3]. Ils trouvent leur place dans le peuple de Dieu et ils pourront aussi entrer dans le temple – c’est Dieu lui-même qui va les conduire (v. 7)[4] – et assumer des offices dans le temple : il faudra seulement qu’ils s’attachent à Yahvéh et qu’ils aiment son nom (v. 6). Et Dieu les remplira de joie dans le temple. Et c’est ainsi que la Maison de Dieu « sera appelée “Maison de prière pour tous les peuples” » (v. 7).

Et l’histoire de l’humanité sera totalement différente : à la place de l’exclusion et des conflits, l’histoire sera l’histoire de Dieu qui rassemble. Dieu, qui a rassemblé les exilés de Babylone, va rassembler tous les peuples et toutes les personnes marginalisées.

 
Du livre d’Isaïe (56,1. 6-7)

1 Ainsi parle Yahvéh :

« Prenez soin du droit et pratiquez la justice,

car mon salut est proche, il est sur le point d’arriver,

et ma justice sur le point de se révéler.

6 Et les fils de l’étranger qui s’attachent à Yahvéh

pour l’honorer, pour aimer le nom de Yahvéh,

pour être à lui comme serviteurs,

tous ceux qui prendront soin du sabbat sans le déshonorer

et se tiennent solidement à mon alliance,

7 ces personnes-là, je les ferai venir à ma sainte montagne,

je les remplirai de joie dans la Maison où l’on me prie.

J’accepterai les divers sacrifices qu’ils m’offriront sur l’autel,

car ma Maison sera appelée “Maison de prière pour tous les peuples” ».

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Nous sommes, très probablement, entre les années 522 et 486, au temps de Darius Premier, roi de Perse. Ce souverain favorisait la reconstruction du temple de Jérusalem et permettait, dans tout l’Orient, de vivre une période de paix[5]. C’est dans ce climat de paix qu’un poète compose le psaume 67, un petit bijou – 53 mots en hébreu – pour chanter Dieu qui intervient, comme lumière, pour la terre entière et pour tous les peuples.

La structure du psaume est très soignée[6]. Après le premier verset qui nous donne les informations sur la musique et les instruments, nous avons trois strophes. La strophe centrale est évidemment le cœur du psaume, et elle est encadrée entre la première strophe (vv. 2-3) et la troisième (vv. 7-8) qui se correspondent. Et la même structure nous l’avons dans la strophe centrale, là où le verset 5 est encadré entre le précédent et le suivant, deux versets identiques.

Dans la première et dans la dernière strophe, le poète invoque la bénédiction de Dieu (vv. 2.7.8) : il demande que la « grâce », l’amour et la tendresse de Dieu nous accompagnent, nous soutiennent dans notre vie. Dans sa requête, le poète fait référence au livre des Nombres au chapitre 6. Ici nous avons des invocations qu’Aaron et ses descendants devaient utiliser pour bénir le peuple. En reprenant trois de ces invocations, le poète du psaume prie : « Que Dieu nous accorde sa grâce et qu’il nous bénisse, qu’il fasse briller parmi nous son visage » (v. 2. cf. No 6,25b. 24a. 25a). En effet, un visage lumineux, un visage souriant, c’est le visage d’une personne heureuse de te voir, de t’accueillir, de t’aider[7]. Voilà Dieu, le Dieu que le poète nous invite à chanter.

La première et la dernière strophe ont une perspective universelle : que Dieu, dans son chemin porteur de salut, soit connu « parmi toutes les nations » (v. 3), et que toutes les nations puissent mettre leur « confiance » (v. 8) en lui. La terre elle-même – généreuse envers les humains en leur donnant la récolte (v. 7) qui est une bénédiction de Dieu – peut pousser les nations à s’ouvrir à Dieu.

Quant à la strophe centrale (vv. 4-6), elle donne aux peuples une autre motivation pour louer Dieu. En effet, au centre du psaume, dans le verset 5, le poète dit à Dieu : « tu gouvernes les peuples avec droiture », et « les populations tu les accompagnes sur la terre d’une façon surprenante »[8]. Le verbe “accompagner” suggère fréquemment l’idée de Dieu comme le berger qui prend soin de ses brebis. Quant au verbe “gouverner”, il n’évoque aucune crainte. Au contraire, l’action de Dieu qui gouverne avec droiture pousse les peuples à se réjouir et à crier de joie. Et le pluriel « les populations », « les peuples », fait tomber toutes les barrières et souligne que l’action de Dieu n’a pas de limites ethniques et religieuses.

Bref. Le psaume est une invitation à nous ouvrir, à devenir une communauté toujours plus ouverte. Dieu n’est pas seulement notre Dieu. Nous pouvons l’appeler « notre Dieu » (v. 7) seulement si nous sommes capables de reconnaître que Dieu aime aussi les autres, tous et toutes, tout près de nous et jusqu’à « toutes les extrémités de la terre » (v. 8).

Je vous invite dont à intervenir, à la fin de chaque strophe, avec les mots des versets 4 et 6, qui encadrent le verset central du psaume :

Que les peuples, Dieu, te rendent grâce,
que les peuples te rendent grâce tous ensemble !

 

Psaume 67 (versets 2-3. 5. 7-8)

2 Que Dieu nous accorde sa grâce et qu’il nous bénisse,

qu’il fasse briller parmi nous son visage, sa présence surprenante !

3 Alors sur la terre, on pourra connaître ton chemin,

ton salut parmi toutes les nations !

Refr. :  Que les peuples, Dieu, te rendent grâce,

que les peuples te rendent grâce tous ensemble !

 

5 Que les populations se réjouissent,

qu’elles chantent leur joie ;

car tu gouvernes les peuples avec droiture,

les populations tu les accompagnes sur la terre d’une façon surprenante.

Refr. :  Que les peuples, Dieu, te rendent grâce,

que les peuples te rendent grâce tous ensemble !

 

7 La terre a donné ses récoltes ;

que Dieu, notre Dieu, nous bénisse !

8 Oui, que Dieu nous bénisse,

et qu’elles aient confiance en lui,

toutes les extrémités de la terre !

Refr. :  Que les peuples, Dieu, te rendent grâce,

que les peuples te rendent grâce tous ensemble !

 

Deuxième lecture

Dimanche passé, Paul – en écrivant aux Romains – évoquait sa relation avec les Juifs. Paul se disait disposé à tout pour permettre aux juifs de s’ouvrir à Jésus et à l’évangile. Et dans la lecture de ce matin, Paul revient sur ce sujet. Paul, qui est apôtre du Christ auprès des païens, déclare : « J’espère ainsi exciter la jalousie de mes frères et sœurs juifs pour en sauver quelques-uns » (v. 14). Et à ce propos, Paul est confiant. Il sait que Dieu, à travers le Christ, a déjà réconcilié le monde païen. Et cela tandis que « les juifs se sont mis à l’écart » (v. 15)[9]. En constatant cette action surprenante que Dieu a accomplie, Paul lance son regard vers l’avenir : il sera encore plus surprenant : qu’arrivera-t-il quand les juifs, maintenant à l’écart, « seront de nouveau accueillis ? Ce sera, pour eux, un vrai passage de la mort à la vie » (v. 15).

Dans la deuxième partie de la page de ce matin (vv. 29-32), Paul s’arrête d’abord sur Dieu, Dieu qui « ne reprend jamais ce qu’il a donné, il ne rejette jamais ceux qu’il a appelés » (v. 29).

L’Ancien Testament, dans le livre des Nombres, évoquait la fidélité de Dieu : « Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni un fils d’Adam pour se rétracter. Parle-t-il pour ne pas agir ? Dit-il une parole pour ne pas l’exécuter ? » (No 23,19)[10]. Et de cette fidélité de Dieu Paul tire ses conséquences. Les païens, qui avaient refusé de croire en Dieu[11], ont obtenu miséricorde quand les juifs ont refusé de croire[12]. Il y a donc un parallélisme du refus : Dieu refusé par les païens, Dieu refusé par les juifs. Mais il y a aussi un parallélisme au niveau de la miséricorde : les païens ont obtenu miséricorde, mais les juifs « eux aussi pourront recevoir la miséricorde de Dieu » (v. 31). Et Paul termine sa page en liant la condition des païens et des juifs : « Dieu, en effet, a permis que tous les êtres humains refusent de croire, pour faire miséricorde à tous les êtres humains » (v. 32). Pour tous, sans aucune distinction, le salut se réalise sous le signe de la gratuité du Dieu miséricordieux[13].

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (11,13-15 et 29-32)

Frères, 13 je vous le dis, à vous qui venez des nations païennes : dans la mesure où je suis moi-même apôtre des nations, je veux rendre honneur à mon service. 14 J’espère ainsi exciter la jalousie de mes frères et sœurs juifs pour en sauver quelques-uns. 15 Si, en effet, le monde a été réconcilié avec Dieu

quand les juifs se sont mis à l’écart, qu’arrivera-t-il quand ils seront de nouveau accueillis ? Ce sera, pour eux, un vrai passage de la mort à la vie !

29 En effet, Dieu ne reprend jamais ce qu’il a donné, il ne rejette jamais ceux qu’il a appelés. 30 Jadis, en effet, vous avez refusé de croire en Dieu, et maintenant – quand eux ont refusé de croire à Dieu – vous avez obtenu miséricorde. 31 De même, maintenant, ce sont eux qui ont refusé de croire à Dieu, quand vous avez obtenu miséricorde, mais c’est pour qu’ils obtiennent miséricorde, eux aussi. Alors maintenant, eux aussi pourront recevoir la miséricorde de Dieu. 32 Dieu, en effet, a permis que tous les êtres humains refusent de croire, pour faire miséricorde à tous les êtres humains.

Parole du Seigneur.

Alléluia. Alléluia.

Jésus proclamait l’Évangile du Royaume,
et guérissait toute maladie dans le peuple. (cf. Mt 4,23)

Alléluia.

 
Évangile

Des pharisiens et des théologiens juifs, venus de Jérusalem, reprochent à Jésus le fait que ses disciples ne respectent pas la tradition des anciens. Dans sa réponse, Jésus déclare : ce sont les pharisiens et les théologiens juifs qui, en s’appuyant sur la tradition, ne respectent pas la parole et les commandements de Dieu.

Après cette discussion longue et intense, Jésus laisse la Galilée et va en terre païenne, dans les régions de Tyr et de Sidon, deux villes considérées païennes[14]. Et c’est à ce moment que l’Évangile nous présente la rencontre de Jésus avec une femme de la terre de Canaan[15].

En introduisant cette narration, Matthieu insiste d’abord sur le mot « sortant ». Jésus sort de sa patrie, la Galilée, tandis que la femme sort de sa terre : on a l’impression que Jésus et la femme se rencontrent à mi-chemin. Et Matthieu le souligne avec le mot « voici » qui relie la sortie de Jésus et celle de la femme.

Quant à la prière que la femme adresse à Jésus, il faut remarquer la double expression : « Seigneur, fils de David ». Le terme « Seigneur » est le langage que les grecs utilisent pour s’adresser à la divinité ; au contraire, « fils de David » est une expression utilisée par les chrétiens d’origine juive. Les deux expressions, la grecque et la juive, sont importantes pour une communauté mixte comme celle de Matthieu, une communauté composée de chrétiens d’origine juive et d’autres d’origine païenne. Les deux composantes de la communauté de Matthieu peuvent ainsi se reconnaître dans la prière de cette femme.

Dans sa prière, la femme évoque la condition de sa fille : « Ma fille est cruellement tourmentée par un esprit mauvais » (v. 22). Nous n’avons pas de détails sur la maladie de la fille, mais on peut penser à des dépressions psychiques. En effet, le démon est une réalité qui pousse au découragement. Et la fille se sent détruite, elle pleure sans fin, elle ne veut parler avec personne, pour elle rien ne va bien et on ne sait pas comment on peut l’aider[16].

Dans la prière que la maman adresse à Jésus, l’élément le plus surprenant c’est le fait que la maman s’identifie à sa fille : « Aie pitié de moi, Seigneur ! Ma fille est cruellement tourmentée » (v. 22). La maman demande pitié pour elle-même, mais, en réalité, elle demande pitié pour sa fille. Elle ne dit pas : « Aie pitié d’elle, Seigneur », mais elle prie : « Aie pitié de moi ! ». Elle vit parfaitement unie à sa fille[17].

Devant la prière de la femme, la première réaction de Jésus est très dure : Matthieu nous présente Jésus comme totalement enraciné dans l’hébraïsme, Jésus conscient d’avoir une mission limitée aux juifs, en faveur des « brebis perdues – définitivement perdues – de la maison d’Israël » (v. 24). Parce qu’il est fidèle à la mission que Dieu lui a confiée, Jésus risque d’apparaître comme insensible à la douleur de la femme.

Mais la suite de la narration nous présente une surprise énorme. La femme considère elle-même et sa fille malade comme des « petits chiens » par rapport à la table préparée pour les enfants, pour les juifs, que la femme considère comme « leurs seigneurs » (v. 27). Elle reconnaît ainsi la distance entre les juifs et les païens, mais elle est consciente aussi de la relation entre les deux groupes. Les petits chiens peuvent au mois profiter des miettes qui tombent de la table des enfants. Et grâce à cette petite constatation, la femme permet à Jésus de dépasser une vision limitée de sa mission : la foi qu’elle a mise en Jésus comme Seigneur pousse Jésus à prendre soin aussi des païens. Jésus découvre ainsi, grâce à cette femme, que le Père lui a confié une mission sans limites : non seulement pour les « brebis perdues de la maison d’Israël » mais pour toute brebis perdue. Le vrai Israël n’est pas lié à l’ethnie ; il est caractérisé seulement par la foi[18].

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (15,21-28)

21 Et, sortant de Génésareth, Jésus se retira vers les régions de Tyr et de Sidon. 22 Et voici : une femme Cananéenne, sortant de ces territoires, criait en disant : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par un esprit mauvais ». 23 Mais Jésus ne lui répondit pas un mot.

Ses disciples, s’approchant, le priaient disant : « Congédie-la, car elle ne cesse de crier derrière nous ! » 24 En répondant, Jésus dit : « Dieu m’a envoyé seulement aux brebis perdues – définitivement perdues – de la maison d’Israël ».

25 Mais la femme, étant arrivée, se prosternait devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! »

26 En répondant, Jésus dit : « Prendre le pain des enfants et le jeter aux petits chiens, ce n’est pas beau ». 27 Mais elle lui dit : « C’est vrai, Seigneur ! Et pourtant même les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs seigneurs ». 28 Alors, en répondant, Jésus dit à la femme : « O femme, grande est ta foi ! Qu’il t’arrive comme tu le veux ! » Et sa fille fut guérie dès cette heure-là.

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture : Dieu d’amour

Dieu d’Amour,

Ta Paix, elle est en nous,

la résonance du geste de Jésus :

il a inauguré parmi nous

une nouvelle manière d’être,

les uns avec les autres,

un mode de relation autre

entre les peuples.

Il a récusé tout pouvoir

qui n’est pas don de soi,

il a ployé son corps au service de ses frères,

il a fait de sa vie un Pain rompu pour tous.

 

Prends-nous dans le mouvement de son Esprit.

Fais de nous ses disciples en vérité.

Envoie-nous dans le monde

pour y vivre le dynamisme de son message,

et être ainsi de ceux qui le transforment,

de l’intérieur, afin d’infléchir le devenir

de la Communauté humaine

vers l’accomplissement de la Bénédiction de Paix

dont nous avons reçu les prémices

en Jésus, ton Fils[19].

[Prière du Carmel de la Paix, Mazille, Bourgogne]

 

Prière des fidèles

 
* La première lecture nous indique une direction très précise : « Prenez soin du droit et pratiquez la justice ». C’est une invitation adressée à Israël mais aussi aux filles et aux « fils de l’étranger qui s’attachent à Yahvéh ». Nous aussi, qui ne sommes pas Juifs, nous sommes donc invité(e)s à pratiquer la justice et à nous « attacher » au Seigneur, donc à nous donner à lui et à vivre une relation intime avec lui. Que nous puissions vivre ainsi, Seigneur, de jour en jour.

* Le psaume, Seigneur Dieu, nous a surpris. Il nous a parlé de ton amour pour les peuples. En effet, en s’adressant à toi, l’auteur du psaume t’a déclaré : « les populations tu les accompagnes sur la terre d’une façon surprenante ». Donne-nous, Seigneur, un regard très attentif : c’est ainsi que nous pourrons constater ta présence discrète et surprenante qui nous accompagne.

* En écrivant aux chrétiens de Rome, Paul évoque, à plusieurs reprises, ta miséricorde, tes entrailles maternelles pour Israël et aussi pour les autres peuples, pour « tous les êtres humains ». Que ce message puisse nous encourager, Dieu notre Père, même dans les situations les plus douloureuses de notre vie.

* L’Évangile de ce matin nous a présenté deux ouvertures : Jésus qui sort de la Galilée et se dirige vers deux villes païennes. Et, dans la tradition juive, cette action est considérée comme une action qui le rend impur. Quant à la femme, elle est une femme Cananéenne, une femme païenne qui sort de la ville et va vers Jésus. Et, en même temps, elle s’ouvre à la tradition juive : c’est ainsi qu’elle, s’adressant à Jésus, lui dit : « Seigneur, fils de David ! ». Quant à nous, ce matin nous voulons demander à Dieu la force de nous ouvrir, de dépasser les barrières familiales, ethniques, religieuses, les barrières des partis et d’autres encore, pour nous ouvrir à un vrai dialogue.

 

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[1] Pour le verbe hébreu du verset 6 (verbe qui signifie « s’attacher à », « se donner à »), cf. L. Alonso Schökel – J.L. Sicre Diaz, I profeti, Borla, Roma, 1989, p. 393. Cf. aussi la voix « lâwâh » dans L. Alonso Schökel, Diccionario bíblico hebreo-español, Editorial Trotta, Madrid, 1994, p. 387.

[2] Cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 344.

[3] Ainsi P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 347.

[4] Cf. L. Alonso Schökel – J.L. Sicre Diaz, I profeti, Borla, Roma, 1989, p. 395.

[5] Cf. E. Zenger, Psalm 67, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 51-100, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2000, p. 240.

[6] Cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 582s.

[7] Cf. B. Maggioni, Davanti a Dio. I salmi 1-75, Vita e pensiero, Milano, 2004, p. 204.

[8] Pour la critique textuelle de ce verset, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 425-427.

[9] Pour cette traduction du mot grec « apobolé » (c’est-à-dire « perte », « refus »), cf. R. Penna, Lettera ai Romani, II. Rm 6-11. Versione e commento, EDB, Bologna, 2006, p. 354.

[10] Cette référence nous est suggérée dans la Bible TOB, 12e édition, Cerf – Bibli’O, Paris – Villiers-le-Bel, 2011, p. 2450.

[11] Dans les versets 29-32 Paul utilise deux fois le verbe « apeithéo » et deux fois le substantif « apeitheia ». Ces deux termes peuvent signifier « désobéir » et « désobéissance », mais ils peuvent aussi évoquer le refus de croire. Cf. P. Bläser, « apeitheia » et  « apeithéo », dans Dizionario esegetico del Nuovo Testamento, a cura di H. Balz et G. Schneider, Paideia, Brescia, 2004, vol. I, col. 314ss. Cf. aussi R. Bultmann, « peitho ktl. », dans Grande lessico del Nuovo Testamento, fondato da G. Kittel, continuato da G. Friedrich, Vol. IX, Paideia, Brescia, 1974, col. 1378ss.

[12] Pour la valeur temporelle du datif « tê toutôn apeitheia », cf. H. Schlier, La lettera ai Romani, Paideia, Brescia, 1982, p. 554.

[13] Ainsi G. Barbaglio, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento. Volume 2, Borla, Roma, 1980, p. 439.

[14] S. Grasso, Il Vangelo di Matteo. Commento esegetico e teologico, Città Nuova, Roma, 2014, p. 483s.

[15] Cf. R. Petraglio, Matteo 15,21-31, dans E. Borghi – R. Petraglio (a cura di), La fede attraverso l’amore. Introduzione alla lettura del Nuovo Testamento, Borla, Roma, 2006, p. 117ss.

[16] Ainsi C. M. Martini, Donne protagoniste, Ancora, Roma, 2016, p. 27.

[17] Ainsi, toujours, le cardinal Carlo Maria Martini, Op. cit., p. 28.

[18] Cf. G. Ravasi dans D. M. Turoldo – G. Ravasi, «Nella tua luce vediamo la luce». Tempo ordinario, solennità del Signore, feste dei Santi. Commento alle letture liturgiche, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2004, p. 136s.

[19] Le grand livre des prières. Textes choisis et présentés par C. Florence et la rédaction de Prier, avec la collaboration de M. Siemek, Prier – Desclée de Brouwer, Paris 2010, p. 440.