Eucharistie: 19 novembre 2023
33ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A
Respecter Dieu et… s’engager
Première lecture
Dans l’Ancien Testament, le livre des Proverbes se termine avec un poème. L’auteur en a soigné la forme, celle d’un poème alphabétique : le premier verset commence avec la première lettre de l’alphabet hébreu, le deuxième avec la deuxième lettre, et ainsi de suite jusqu’au dernier verset qui commence avec la dernière lettre du même alphabet. Et ce poème, dont nous allons écouter trois strophes, veut célébrer la femme, une femme qui incarne l’idéal de la sagesse.
La première strophe (vv. 10-12) s’ouvre avec un interrogatif, un interrogatif qui veut attirer l’attention de tout le monde : « Une femme de valeur qui la trouvera ? » (v. 10). Cette interrogation sans réponse ne veut pas insinuer l’impossibilité de trouver cette épouse merveilleuse. Le poète veut souligner la rareté d’une telle découverte, une découverte possible pour ceux qui cherchent bien[1]. Et la strophe continue en présentant une information qui peut guider un homme dans cette recherche. Cette femme est une femme de valeur, « elle est infiniment plus précieuse que des bijoux » (v. 10). Après cette affirmation, l’umushingantahe qui compose ce poème évoque l’attitude fondamentale qui unit le mari à cette femme : c’est la confiance. En effet, « son mari a pleine confiance en elle » (v. 11), il la laisse agir sans lui imposer des interférences et des contrôles[2]. En effet, cette femme ne gaspille pas ses biens et « ce qu’elle lui procure n’est pas peu »[3]. Et la strophe se termine avec une affirmation globale : « Elle lui rend du bien et non du mal tous les jours qu’elle vit » (v. 12).
La deuxième strophe (vv. 13.19-20) nous présente cette femme en action. Cette femme est industrieuse, elle est la bonne maîtresse de maison. Elle travaille avec plaisir pour tous les membres de sa famille. Et ce « plaisir », « héfèç » en hébreu, est la source de la constance et de l’efficacité du travail de la femme[4]. D’autre part, nous dit le poète, ce travail n’est pas seulement pour sa famille. Après avoir affirmé que « ses mains s’activent à filer la laine » (v. 19), le poète termine la strophe en disant : « elle tend ses mains au malheureux » (v. 20).
Enfin la dernière strophe (vv. 30-31), la conclusion du poème. Ici l’auteur nous donne un dernier trait de cette femme : elle « respecte Yahvéh ». Pour cette femme, le bon comportement envers sa famille et envers les pauvres de son quartier est lié à une bonne relation envers le Seigneur. Voilà pourquoi elle « sera louée », parce qu’elle respecte le Seigneur. Mais, après cette affirmation, notre auteur revient sur le thème des relations humaines. Il nous invite à reconnaître le travail de cette femme et à ne pas en profiter. Il faut qu’elle puisse, elle aussi, jouir des fruits de son travail : « Donnez-lui du fruit de son travail » (v. 31).
Et, toujours à propos de l’activité de cette femme, l’auteur peut conclure : les œuvres que la femme accomplit, que puissent ces œuvres… être une louange pour elle : « Donnez-lui du fruit de son travail
et que ses œuvres, aux portes de la ville, la louent, intensément »[5].
Lecture du livre des Proverbes (31,10-13. 19-20. 30-31)
10 Une femme de valeur qui la trouvera ?
Elle est infiniment plus précieuse que des bijoux.
11 Son mari a pleine confiance en elle :
ce qu’elle lui procure n’est pas peu.
12 Elle lui rend du bien et non du mal
tous les jours qu’elle vit.
13 Elle sait choisir la laine et le lin
et travaille de ses mains avec plaisir.
19 Ses mains s’activent à filer la laine,
ses doigts à tisser des vêtements.
20 Elle ouvre sa main en faveur du pauvre,
elle tend ses mains au malheureux.
30 Le charme est trompeur et la beauté passagère.
La femme qui respecte Yahvéh, c’est elle qui sera louée.
31 Donnez-lui du fruit de son travail
et que ses œuvres, aux portes de la ville, la louent, intensément.
Parole du Seigneur.
Psaume
Le psaume 128 appartient aux psaumes des montées. Il s’agit d’un groupe de quinze psaumes (Ps 120-134) composés probablement au quatrième siècle avant la naissance de Jésus. Ces psaumes pouvaient accompagner les pèlerins qui montaient au temple de Jérusalem. Mais ils étaient chantés aussi à l’intérieur des liturgies dans des communautés loin de Jérusalem. Ils pouvaient aussi nourrir la piété privée et familiale[6]. C’est ce qui se vérifie dans le psaume 128.
En effet, ce psaume nous met devant les yeux la vie quotidienne d’une petite famille[7]. Elle trouve sa joie dans une relation profonde avec Yahvéh.
La première strophe du psaume (vv. 1-2) s’ouvre avec un mot qu’on peut traduire : « Heureux et en marche ». Le poète constate la joie de ceux qui respectent Yahvéh et font sa volonté ; il constate cette joie et il les invite à poursuivre ce chemin de fidélité. En effet, le respect de Dieu a des conséquences sur toute la vie : sur les relations avec le monde, la société, la famille et soi-même. C’est ce que le poète nous dit à la fin de cette strophe : même dans une situation de pauvreté qui caractérise les petits cultivateurs, tu pourras vivre avec ton travail. D’ici l’invitation : « Heureux et en marche, toi ! A toi le bonheur ! » (v. 2).
La deuxième strophe (v. 3) jette le regard sur la famille : tu pourras te réjouir avec ta femme et tes enfants. Ce sera, pour toi, pour elle et pour eux, une vie en plénitude : « Ta femme sera comme un papayer portant des fruits dans l’intimité de ta maison, tes fils comme de jeunes manguiers autour de ta table » (v. 3).
Dans la troisième strophe (vv. 4-5), le poète t’invite à faire ce constat : « Voici : certainement sera béni ainsi l’homme qui respecte profondément Yahvéh ». Ensuite, l’auteur du psaume revient sur la bénédiction. La bénédiction qui vient de Dieu a sa source en Sion, et elle n’a pas de limites : de Sion, la bénédiction arrivera jusqu’à toi. C’est la présence de Dieu qui apporte le bonheur : tu le verras tous les jours de ta vie, tu le verras dans ta famille, et aussi dans ta ville, à Jérusalem. Tout se tient : l’avenir de la communauté dépend de l’engagement de chacun, et l’avenir de chacun – des fils et des filles – dépend de l’avenir de la communauté.
Le message global du psaume est clair. D’abord, le poète a jeté son regard sur chaque personne qui respecte profondément Yahvéh. Ensuite, il a interpellé chacune et chacun de nous en soulignant l’importance « du travail de tes mains ». Et à la fin du poème, l’auteur nous dit que l’engagement envers Dieu et le travail de nos mains sont deux composantes fondamentales pour que la communauté, le peuple, puisse jouir de la paix.
En écoutant les trois strophes, vous pouvez donc intervenir en soulignant le point de départ du psaume : l’engagement dans le respect du Seigneur. Voici donc le refrain :
Heureux et en marche
ceux et celles qui respectent le Seigneur !
Psaume 128 (versets 1-2. 3. 4-5)
1 Chant des montées.
Heureuse et en marche, chaque personne qui respecte profondément Yahvéh
et qui va sur les chemins que Dieu a tracés.
2 Tu te nourriras du travail de tes mains.
Heureux et en marche, toi ! A toi le bonheur !
Refr. : Heureux et en marche
ceux et celles qui respectent le Seigneur !
3 Ta femme sera comme un papayer
portant des fruits dans l’intimité de ta maison,
tes fils comme de jeunes manguiers
autour de ta table.
Refr. : Heureux et en marche
ceux et celles qui respectent le Seigneur !
4 Voici : certainement sera béni ainsi
l’homme qui respecte profondément Yahvéh.
5 Yahvéh te bénira depuis le temple de Sion :
tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
Refr. : Heureux et en marche
ceux et celles qui respectent le Seigneur !
Deuxième lecture
Comme nous l’avons constaté dimanche passé, la communauté chrétienne de Thessalonique s’interrogeait devant la mort des croyant(e)s. Voilà pourquoi Paul, avec ses collaborateurs Silvain et Timothée, voulait encourager la communauté en évoquant la fin de l’histoire de l’humanité : une existence nouvelle, des personnes en communion – pour toujours – avec le Christ et entre elles-mêmes.
Dans la page que nous allons lire ce matin, Paul revient sur le même argument. Et il le fait en expliquant comment les membres de la communauté doivent vivre, maintenant, avec ce regard vers l’avenir. Cet avenir, Paul le présente comme « le jour du Seigneur » (v. 2). Cette expression a son origine dans l’Ancien Testament[8]. Les prophètes l’utilisaient, en particulier, pour parler du jour dans lequel le Seigneur interviendra pour mettre un terme au mal que les humains accomplissent[9]. Mais d’autres textes – par exemple Isaïe 19,24-25 – parlent de ce « jour » pour évoquer l’intervention de Dieu qui sauve l’humanité entière. Dans la lettre de Paul, un peu comme dans d’autres textes du Nouveau Testament, le jour du Seigneur est présenté comme le moment dans lequel un voleur arrive[10]. C’est ainsi que Paul peut écrire : « le jour du Seigneur viendra[11] de façon imprévisible comme un voleur dans la nuit » (v. 2). Même ce détail d’une venue inattendue et imprévisible a des antécédents dans l’Ancien Testament. En effet, dans les textes des prophètes, l’intervention inimaginable de Dieu arrive quand les gens pensent être les maîtres de la situation. C’est ce qui se passait à Jérusalem au temps de Jérémie : les chefs, pour tromper les habitants, annonçaient « paix, paix », mais eux-mêmes tomberont lorsque Dieu interviendra (Jér 6,13-15)[12] et la ville sera détruite par les Babyloniens. Une situation pareille se vérifie à Thessalonique. Dans la ville, il y a des personnes qui pensent vivre en sûreté et en paix. La propagande impériale veut donner l’image d’un empire en paix, et dans la ville on construit aussi un temple en l’honneur de l’empereur romain[13]. Mais Paul annonce : « Quand les gens diront : “Quelle paix ! Quelle sécurité ! ”, alors tout à coup, ce sera la catastrophe. Elle tombera sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront pas y échapper » (v. 3).
Après avoir évoqué l’attitude des gens qui vivent dans de fausses illusions, Paul s’adresse aux chrétiens de Thessalonique. Il les interpelle – pleine tendresse – avec l’appellatif « frères et sœurs », en grec « fils et filles du même ventre maternel ». Si les autres, à Thessalonique, se perdent dans « la nuit », dans les illusions et le mensonge, les membres de la communauté chrétienne voient correctement. Dans leur façon de regarder le présent et l’avenir, ils sont dans la lumière et encore plus : « vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour » (v. 5). Et Paul, avec Silvain et Timothée, s’unit à eux en utilisant la première personne du pluriel : « Nous n’appartenons pas à la nuit et à l’obscurité » (v. 5). Et ça, grâce à l’intervention de Dieu à travers Jésus. En effet, à travers Jésus, Dieu les a enlevé(e)s au monde des ténèbres, de l’ignorance et de la fermeture par rapport à l’avenir. Désormais, les Thessaloniciens, Paul et ses collaborateurs, et nous aussi, nous sommes, toutes et tous, dans une situation nouvelle, une situation pleine de lumière et d’ouverture devant l’intervention de Dieu qui veut sauver l’humanité[14]. D’ici l’exhortation finale : « Alors, ne dormons pas comme les autres, mais restons éveillés et soyons sobres » (v. 6).
Lecture de la Première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (5,1-6)
Frères et sœurs, au sujet des temps et des moments où le Seigneur viendra, vous n’avez pas besoin que je vous en parle dans ma lettre. 2 En effet, vous le savez très bien vous-mêmes : le jour du Seigneur viendra de façon imprévisible comme un voleur dans la nuit. 3 Quand les gens diront : “Quelle paix ! Quelle sécurité ! ”, alors tout à coup, ce sera la catastrophe. Elle tombera sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront pas y échapper ».
4 Mais vous, frères et sœurs, vous n’êtes pas dans la nuit, et ce jour-là ne va pas vous surprendre comme un voleur. 5 En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour. Nous n’appartenons pas à la nuit et à l’obscurité. 6 Alors, ne dormons pas comme les autres, mais restons éveillés et soyons sobres.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Demeurez en moi, comme moi en vous, dit le Seigneur ;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit. (Jn 15,4a.5b)
Alléluia.
Évangile
Dans un instant, nous allons écouter la dernière parabole de l’Évangile de Matthieu. C’est la parabole des talents. Le talent est une barre, d’or ou d’argent, qui pèse environs trente ou quarante kilos[15]. Sa valeur est énorme : entre six mille et dix mille journées de travail[16].
Le récit présente un maître qui, sans faire des préférences, respecte les qualités de chacun : chacun des trois serviteurs, nous dit le texte, reçoit « selon ses capacités » (v. 15). Le maître respecte chacun et laisse à chacun la liberté de choisir comment utiliser le don reçu.
La suite du récit, en parlant du premier serviteur, nous montre un homme très actif, actif dès le début : « aussitôt » (v. 15), celui-ci s’en va travailler avec ce qu’il a reçu. Si le deuxième serviteur se comporte comme le premier, le troisième fait tout le contraire. Pourquoi ? Parce qu’il a, de son maître, une idée négative, il le considère comme « un homme dur » (v. 24). D’ici la peur, la peur qui détermine son comportement : « J’ai eu peur : je suis allé cacher ton talent dans la terre » (v. 25).
Et, pourtant, le récit nous montre que le maître n’est pas comme ça. L’expérience du premier et du deuxième serviteur nous fait découvrir un maître qui, à un serviteur « fidèle dans des choses qui ont peu de valeur », va donner « celles qui ont beaucoup de valeur » (vv. 21 et 23). C’est un maître qui arrive aussi à adresser, à ses serviteurs, ces mots : « viens te réjouir avec ton maître » (vv. 21 et 23).
Ce récit est donc une invitation que Jésus adresse à nous aussi : laisser tomber la peur du « maître », donc la peur de Dieu ; laisser tomber cette peur qui nous suggère un mauvais chemin ; laisser tomber cette peur et nous engager dès aujourd’hui, en sachant que le maître, Dieu lui-même, nous invitera à nous réjouir avec lui.
Lecture de Évangile selon Matthieu (25,14-30)
Jésus parlait à ses disciples de sa venue. Il disait cette parabole : 14 « Il en sera comme d’un homme qui allait partir en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. 15 A l’un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, 16 celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla travailler avec cet argent et en gagna cinq autres. 17 De même celui des deux talents en gagna deux autres. 18 Mais celui qui en avait reçu un s’en alla creuser un trou dans la terre et y cacha l’argent de son maître.
19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs arrive et il règle ses comptes avec eux. 20 Celui qui avait reçu les cinq talents s’approcha et en présenta cinq autres, en disant : “Maître, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres”. 21 Son maître lui dit : “C’est bien. Tu as été un serviteur bon et fidèle. Tu as été fidèle dans des choses qui ont peu de valeur, je te confierai donc celles qui ont beaucoup de valeur. Viens te réjouir avec ton maître”.
22 Celui des deux talents s’approcha à son tour et dit : “Maître, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres”. 23 Son maître lui dit : “C’est bien. Tu as été un serviteur bon et fidèle. Tu as été fidèle dans des choses qui ont peu de valeur, je te confierai donc celles qui ont beaucoup de valeur. Viens te réjouir avec ton maître”.
24 S’approchant à son tour, celui qui avait reçu un seul talent dit : “Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n’as pas semé, tu ramasses où tu n’as rien planté. 25 J’ai eu peur : je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici, tu as ce qui t’appartient”.
26 Mais, en répondant, son maître lui dit : “Serviteur mauvais et paresseux ! Tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que je ramasse où je n’ai rien planté. 27 Eh bien, tu aurais dû placer mon argent à la banque et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec un intérêt. 28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29 Car à tout homme qui a, l’on donnera et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retiré. 30 Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres du dehors : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents”».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
Un élan,
un élan du cœur,
un élan d’amour,
un élan vers l’autre,
un élan pour se donner à l’autre,
un élan pour partager,
un élan pour partager sa foi,
un élan vers l’Essentiel.
Un élan de baptisé,
un élan de baptisé ancré dans une foi bien vivante,
un élan à la conversion continuelle,
vers une élévation permanente[17].
[Florence Viellard, maman et metteur en scène : France, 2012]
Prière des fidèles
* Le livre des Proverbes nous a présenté une femme qui te respecte profondément, Seigneur ; « Elle ouvre sa main en faveur du pauvre, elle tend ses mains au malheureux ». Que chacun de nous puisse te respecter de la même façon, Seigneur, en nous engageant pour les marginalisé(e)s de nos quartiers.
* Le psaume nous invite à découvrir la joie dans notre travail de chaque jour et dans l’intimité de notre famille. Mais cette joie ne doit pas nous faire asseoir : elle doit nous donner la force en vue d’un engagement de plus en plus intense. Accompagne-nous, Seigneur Dieu, sur ce chemin.
* Le psaume nous aide aussi à comprendre que l’avenir est le fruit du présent. Si on s’engage vraiment dans le travail et si on « respecte profondément » le Seigneur, on pourra voir le bonheur et la paix. Aide-nous, Seigneur, à nous engager ainsi, jour après jour.
* A Thessalonique, les chrétiens sont bien conscients de leur condition : ils sont « tous des fils de la lumière, des fils du jour ». Voilà pourquoi ils restent « éveillés » dans l’attente du retour du Seigneur et ils vivent « sobres », se préparant ainsi à ce jour-là. Que cette attitude puisse être un modèle aussi pour nous : attendre le retour du Seigneur en nous engageant, en nous engageant surtout pour les autres, en particulier pour celles et ceux qui sont dans le besoin.
* Dans l’Évangile, Jésus nous invite à prendre conscience des choix que nous avons devant nous. Nous pouvons travailler avec les dons et les capacités que nous avons reçus du Seigneur. Mais nous pouvons fermer nos yeux sur ces dons, nous pouvons, pour ainsi dire, creuser un trou dans la terre et les laisser là, ces dons, inactifs. Donne-nous, Seigneur, la force de faire le bon choix.
[1] A. Lelièvre – A. Maillot, Commentaire des Proverbes. II. Chapitres 19-31, Cerf, Paris, 1996, p. 353.
[2] Pour l’importance de cette confiance, qui a des parallèles dans des textes de la sagesse de l’ancienne Égypte, cf. L. Alonso Schökel – J. Vilchez Lindez, I Proverbi, Borla, Roma, 1988, p. 618.
[3] Pour cette traduction de la deuxième phrase du v. 11, cf. O. Plöger, Sprüche Salomos (Proverbien), Neukirchener Verlag, Neukirchen-Vluyn, 1984, p. 371.
[4] Ainsi L. Alonso Schökel – J. Vilchez Lindez, I Proverbi, Borla, Roma, 1988, p. 620.
[5] Pour la critique textuelle de ce verset, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 5. Job, Proverbes, Qohélet et Cantique des Cantiques, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2015, p. 792s.
[6] Cf. E. Zenger, Exkurs: Die Komposition des sog. Wallfahrtspsalter Ps 120-134, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 101-150, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2008, p. 400.
[7] Cf. E. Zenger, Psalm 128, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 101-150, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2008, p. 536ss.
[8] En hébreu : « Yôm Jahvéh ».
[9] Cf. G. Ravasi, 500 curiosità della fede, Mondadori, Milano 2009, pp. 114s., à la voix « Giorno del Signore ». Ici l’auteur renvoie à Amos 5,18-20 ; Isaïe 2,11 ; Sophonie 1,15-16.
[10] Cf. F. Manini, Lettere ai Tessalonicesi. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2012, p. 58.
[11] Ici Paul utilise un présent de type prophétique, avec la valeur d’un futur : Cf. F. Blass – A. Debrunner – F. Rehkopf, Grammatica del greco del Nuovo Testamento, Paideia, Brescia, 1982, p. 405, § 323,1.
[12] Cf. E. von Dobschütz, Die Thessalonicher-Briefe, Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, 1974, p. 205s.
[13] Cf. R. Fabris, 1-2 Tessalonicesi. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2014, p. 151.
[14] Ainsi G. Barbaglio, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento. Volume 1, Borla, Roma, 1980, p. 135.
[15] Cf. Dizionario esegetico del Nuovo Testamento, a cura di H. Balz et G. Schneider, Paideia, Brescia, 2004, vol. II, col. 1562, sous la voix « talanton ». Cf. aussi G. Ravasi, 500 curiosità della fede, Mondadori, Milano 2009, p. 275, sous la voix « Talento ».
[16] Cf. J. Gnilka, Il vangelo di Matteo. Parte seconda, Commento ai capp. 14,1-28,20, Paideia, Brescia, 1991, p. 219, note 10.
[17] F Viellard, Prières pour grandir dans la joie de Dieu, Salvator, Paris, 2012, p. 39.