Eucharistie: 10 mars 2024
4ème dimanche de Carême – Année B
« Tous ceux qui croient en lui vivront avec lui pour toujours » (Jean 3,16)
Première lecture
On lit très rarement les deux Livres des Chroniques. Il s’agit des deux livres qu’on trouve à la fin de de l’Ancien Testament en hébreu. Ici, l’auteur nous donne un regard sur l’histoire : d’Adam aux patriarches et aux rois de Jérusalem : de Saül, le premier roi, jusqu’au dernier, le roi Sédécias.
Sédécias, qui devient roi à 21 ans, règne dès l’an 597 jusqu’à l’an 586. Malgré son nom qui signifie « Yahvéh est ma justice », il se comporte mal : il n’accueille pas le message du prophète Jérémie, « il endurcit son cœur au lieu de revenir vers Yahvéh, le Dieu d’Israël » (v. 13).
Après ces informations sur le roi – des informations qu’on ne lira pas ce matin – le narrateur s’arrête sur le peuple et sur les chefs des prêtres (vv. 14-16) [1]. Tous se comportent comme le roi. Le narrateur nous le dit avec trois expressions très dures : « les Israélites se moquaient des messagers de Dieu, ils méprisaient ses paroles et riaient de ses prophètes » (v. 16). Et la conséquence devient inévitable : « la colère de Yahvéh – nous dit le narrateur – monta contre son peuple et elle fut sans remède » (v. 16).
La deuxième section de notre page nous présente le résultat – résultat tragique – de ce refus de Dieu et de ses prophètes (vv. 19-21) : les Babyloniens incendient le temple, détruisent la ville, déportent les survivants et en font des esclaves. Et le narrateur voit, dans ces faits, une manifestation de la « colère » de Dieu. Mais, à côté de tous ces événements négatifs, le narrateur voit aussi un côté positif pour ‘la terre sainte’. Pendant les 70 ans de l’exil, la terre de Palestine peut finalement jouir du repos sabbatique, repos qu’elle n’a pas pu vivre auparavant[2]. Le narrateur souligne ce côté surprenant en liant un passage du livre du Lévitique (26,34-35) et deux textes de Jérémie (25,11 et 29,10)[3] : l’exil durera « jusqu’à ce que le pays ait accompli ses sabbats » (v. 21).
Enfin les deux derniers versets de la lecture de ce matin : il s’agit des deux derniers versets du livre des Chroniques et de tout l’Ancien Testament en hébreux[4]. L’auteur mentionne le roi de Perse Cyrus. Ce souverain, que le livre d’Isaïe présentait comme « celui que Yahvéh aime » et comme « celui qui accomplira la volonté de Dieu » (Is 48,14), fait exactement le contraire de ce qu’avait fait le roi de Babylone qui avait détruit le temple et imposé l’exil. Quant à Cyrus, il fait rentrer les exilé(e)s et reconstruit le temple[5]. Dans ses décisions et ses engagements, il agit sous l’influence de Dieu : en effet, « Yahvéh réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse » (v. 22). Cyrus se sent ainsi chargé d’une mission : bâtir le temple de Jérusalem, bâtir le temple et inviter les Juifs à rentrer chez eux. Et chaque personne, dans ce retour, sera accompagnée par Dieu. L’invitation qu’on lit dans le dernier verset est très claire : « Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que Yahvéh son Dieu soit avec lui, et qu’il monte ! ». Il s’agit de monter vers Jérusalem et vers son temple, le temple sur l’autel duquel pourront encore monter – comme on lit dans le Psaume 51,19-21 – les parfums des sacrifices[6].
Lecture du Deuxième livre des Chroniques (36,14-16 et 19-23)
14 Tous les chefs des prêtres et du peuple ont multiplié leurs infidélités à Dieu ; ils ont imité les actions horribles des autres peuples et ils ont souillé la Maison de Yahvéh, celle que lui-même s’était consacrée à Jérusalem.
15 Et Yahvéh, le Dieu de leurs pères, leur avait envoyé de bonne heure des avertissements fréquents par l’intermédiaire de ses messagers, car il avait pitié de son peuple et de sa propre demeure. 16 Mais les Israélites se moquaient des messagers de Dieu, ils méprisaient ses paroles et riaient de ses prophètes. Alors la colère de Yahvéh monta contre son peuple et elle fut sans remède.
19 Les Babyloniens ont brûlé la Maison de Dieu, ils ont démoli le rempart de Jérusalem, ils ont brûlé par le feu tous ses palais et ils ont détruit tous les objets précieux. 20 Leur roi a déporté à Babylone ceux que l’épée avait épargnés. Et là, ils sont devenus des esclaves, pour lui et pour ses fils, jusqu’à quand les rois de Perse ont pris le pouvoir. 21 Ainsi s’est réalisée la parole de Yahvéh transmise par la bouche de Jérémie : « Jusqu’à ce que le pays ait accompli ses sabbats. En effet, pendant tous ses jours de désolation, le pays a pu faire sabbat, et ça pour un total de soixante-dix ans ».
22 Et la première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s’accomplisse la parole de Yahvéh prononcée par la bouche de Jérémie, Yahvéh réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse. Celui-ci fit circuler – de vive voix et par écrit – ce message dans tout son royaume :
23 « Ainsi parle Cyrus, roi de Perse :
Yahvéh, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre ; et lui, il m’a chargé de bâtir – pour lui – une maison à Jérusalem, dans le pays de Juda. Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que Yahvéh son Dieu soit avec lui, et qu’il monte (à Jérusalem) ! »
Parole du Seigneur.
Psaume
Le psaume 137 est un poème qui naît de l’expérience tragique d’un exilé qui a vécu la fin de Jérusalem et la destruction du temple. En écoutant les paroles de son chant, on pense que son auteur était – très probablement – un chanteur et un musicien qui avait été actif au temple de Jérusalem. Mais maintenant…
La terre à laquelle ce psaume fait référence est la Mésopotamie, une région entre deux fleuves[7], le Tigre et l’Euphrate. Pour relier ces deux fleuves, on avait construit plusieurs canaux. C’est au bord d’un de ces canaux, dans une sorte de camp de concentration, que le poète a été conduit avec d’autres exilé(e)s. Et là, il ne pouvait que suspendre son instrument de musique : pendant l’exil, les instruments de l’orchestre du temple ne pouvaient que se taire, ils étaient “en deuil”[8], et le musicien-chanteur se sentait totalement “vide”, il ne pouvait que s’effondrer à terre en pleurant.
Dans la deuxième strophe (v. 3), autour des exilé(e)s nous avons « ceux qui nous avaient déportés » et « ceux qui nous torturaient ». Et ces personnes voulaient se réjouir d’une joie cruelle : ils voulaient se réjouir de la souffrance de leurs victimes. Le poète nous le dit : ils « nous ont demandé des paroles de chant ». Et le psaume nous mentionne les mots de cette demande : « Chantez-nous, disaient-ils, des chants de Sion ».
Dans la strophe suivante (v. 4-5), celui qui avait chanté et joué au temple réagit. Il reprend les mêmes mots « chanter » et « chant ». Il les reprend mais il souligne : ce qu’on chantait ce n’était pas « des chants de Sion » (v. 3). Ce qu’on chantait dans le temple était « un chant de Yahvéh » (v. 4). On chantait et on célébrait Yahvéh comme créateur, comme le vainqueur sur le chaos initial et sur les forces de l’histoire. D’ici la question : « Comment chanter un chant de Yahvéh sur terre étrangère ? ». Désormais, ces chants étaient ensevelis dans le cœur des fidèles et ils attendaient de resurgir lorsque Sion resurgira. C’est à ce moment-là que, dans le temple, on pourra chanter à nouveau la gloire de Yahvéh[9].
Après avoir affirmé l’impossibilité de chanter ces chants « sur terre étrangère », le poète souligne son affirmation avec une forme d’auto-malédiction : « Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite oublie… ! ». Et ici, le verbe « oublier » signifie « devenir aride », « se paralyser »[10], une tragédie pour un joueur d’un instrument à cordes.
Enfin, la quatrième strophe (v. 6). Ici le poète continue son auto-malédiction. Il était un chanteur au temple. Maintenant, que sa langue puisse se coller à son palais, s’il oubliait Jérusalem ! Et la strophe se termine avec une dernière expression hypothétique : « si je ne fais pas monter Jérusalem au-dessus de toute autre joie ». Et ici, le verbe « monter » fait référence aux « psaumes des montées », les psaumes qu’on chantait en montant vers Jérusalem. Bref : sans Jérusalem, sans prière, il n’y a pas de paix, pas de joie pour ce poète en exil. Au contraire, Jérusalem et la prière, la prière des « psaumes des montées » (Ps 120-134) : voilà le sommet de la joie, avant la destruction du temple. Et le poète, qui a une immense nostalgie de ce qu’il a vécu, ne veut pas que son expérience passée s’efface de sa mémoire.
Et nous ? Chacune et chacun de nous, nous aussi nous avons fait – dans nos chants et dans notre vie – une rencontre, une rencontre intime avec Dieu. Nous pouvons donc nous adresser à Dieu avec les paroles du verset 6 du psaume. D’ici notre refrain à la fin de chaque strophe :
Que ma langue se colle à mon palais
si je ne me rappelle plus de toi.
Psaume 137 (versets 1-2. 3. 4-5. 6)
1 Au bord des fleuves de Babylone,
là nous étions assis et nous pleurions
en nous souvenant de Sion.
2 Aux arbres des alentours,
nous avions pendu nos guitares.
Refr. : Que ma langue se colle à mon palais
si je ne me rappelle plus de toi.
3 Là, ceux qui nous avaient déportés
nous ont demandé des paroles de chant,
ceux qui nous torturaient nous ont demandé des cantiques joyeux.
« Chantez-nous, disaient-ils,
des chants de Sion ».
Refr. : Que ma langue se colle à mon palais
si je ne me rappelle plus de toi.
4 Comment chanter un chant de Yahvéh
sur terre étrangère ?
5 Si je t’oublie, Jérusalem,
que ma main droite oublie… !
Refr. : Que ma langue se colle à mon palais
si je ne me rappelle plus de toi.
6 Que ma langue se colle à mon palais
si je ne me rappelle plus de toi,
si je ne fais pas monter Jérusalem
au-dessus de toute autre joie
Refr. : Que ma langue se colle à mon palais
si je ne me rappelle plus de toi.
Deuxième lecture
La lettre qu’on va écouter dans un instant est adressée aux chrétiens d’Éphèse, une ville de l’actuelle Turquie. Les chrétiens d’Éphèse sont, en grande partie, des personnes d’origine païenne, des personnes qui, grâce à Paul et à d’autres apôtres, se sont ouvertes au christianisme.
L’auteur de la lettre, peut-être Paul lui-même ou un de ses collaborateurs, est certainement un chrétien d’origine juive. Et pourtant… il fait tomber toutes les barrières ethniques et religieuses ! Il est conscient du fait que les croyants d’origine juive et ceux d’origine païenne forment désormais un « nous », un nous aimé par Dieu (v. 4). Les deux groupes ensemble sont une nouvelle création de Dieu. « Nous sommes », dit le texte grec, « son poème » (v. 10). En effet, le poème de la création, qui est célébré dans la première page de la Genèse, trouve son aboutissement dans l’homme nouveau, le Christ, et dans l’humanité nouvelle qui se retrouve en lui[11].
Pour décrire cette humanité nouvelle, l’auteur n’a pas de mots, tellement surprenante et inimaginable elle est. Pour en parler, l’auteur doit ainsi créer trois verbes : « faire-vivre-avec » (v. 5), « ressusciter-avec » et « faire-asseoir-avec » (v 6)[12]. Une humanité nouvelle : un nous, composé de juifs et de païens, un nous qui vit – dès maintenant – avec le Christ ressuscité.
Un nous, nous dit le verset 10, qui ne peut pas rester inactif : en effet, Dieu nous a « créés – dans le Christ Jésus – pour des œuvres bonnes, afin que nous nous y engagions » (v. 10).
Lecture de la lettre aux Éphésiens (2,4-10)
Frères,4 Dieu est riche en compassion :
à cause du grand amour dont il nous a aimés,
5 nous, morts par nos transgressions,
il nous a fait vivre avec le Christ
– c’est par grâce que vous êtes sauvés, d’une façon définitive ! –
6 il nous a ressuscités avec lui et il nous a fait asseoir avec lui
dans les hauteurs du ciel en Christ Jésus,
7 pour montrer dans les temps à venir
l’immense richesse de sa grâce,
dans la bonté exprimée pour nous
dans le Christ Jésus.
8 Oui, c’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, d’une façon définitive,
à travers la confiance que vous avez en lui.
Non, ça ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu.
9 Ça ne vient pas de vos actes. Pour que personne ne s’en vante.
10 Et nous sommes son poème, ayant été créés – dans le Christ Jésus –
pour des œuvres bonnes auxquelles Dieu nous a préparés, afin que nous nous y engagions.
Parole du Seigneur.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle. (Jean 3,16)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Évangile
La page qu’on va lire est fondamentale dans l’évangile de Jean. Voici sa structure :
La première partie (vv. 14-15) nous parle de Jésus en faisant référence à l’Ancien Testament. D’abord à Moïse qui, dans le désert, élève un serpent de bronze : en le regardant, une personne mordue par un serpent du désert « restera en vie » (No 21,8). De même, celui qui regardera Jésus « élevé » (v. 14) sur la croix, aura la vie, « vie éternelle », en lui (v. 15). La deuxième référence est au livre de Daniel, qui présente « un fils d’homme » qui apparaît triomphant au moment du jugement (Dan 7,13).
La deuxième partie s’ouvre avec le v. 16 qui est probablement le verset le plus important de l’Évangile. Le centre de tout c’est l’amour de Dieu pour le monde, l’amour que Dieu nous a montré en nous donnant son Fils unique. Ce don nous révèle Dieu. Dieu veut être saisi comme celui qui s’offre avec générosité en donnant ce qu’il a de plus cher, de plus précieux, d’unique[13], son Fils. A travers ce Fils, Dieu ne veut pas juger ou condamner, Dieu veut sauver « le monde » (v. 17), le monde entier.
La troisième partie (vv. 19-21) revient sur le thème du jugement. Il y a des personnes qui n’accueillent pas Jésus comme lumière : elles aiment les ténèbres, elles ne veulent pas que leurs œuvres mauvaises apparaissent à la lumière. Mais il y a des personnes qui font « la vérité ». Cette expression doit être comprise à partir de l’Ancien Testament grec où elle signifie agir conformément à la volonté de Dieu[14].
L’Évangile nous invite donc à mettre notre confiance dans l’amour de Dieu qui se dévoile en Jésus et à nous engager à faire sa volonté. De cette façon nous nous ouvrons à Dieu et lui permettons d’agir en nous. Et nos œuvres auront une profondeur nouvelle : elles seront des œuvres « faites en Dieu » (v. 21).
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (3,14-21)
Jésus disait à Nicodème : 14 « Comme Moïse a élevé le serpent (de bronze) dans le désert, de même il faut que le fils de l’homme soit élevé, 15 pour que toute personne qui croit ait, en lui, la vie éternelle.
16 En effet, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Ainsi, tous ceux qui croient en lui ne se perdront pas loin de Dieu, mais ils vivront avec lui pour toujours. 17 En effet, Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais il l’a envoyé pour qu’il sauve le monde. 18 Qui croit en lui n’est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au Nom du Fils unique de Dieu.
19 Et le jugement, le voici : la lumière est venue – définitivement – dans le monde et les humains ont aimé plus les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises. 20 Quiconque, en effet, commet le mal déteste la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables. 21 Mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour que ses œuvres soient manifestées, elles qui ont été faites en Dieu ».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
O Toi, notre grande tendresse
Tu es le seul saint, Seigneur Dieu,
toi qui fais des merveilles.
Tu es fort. Tu es grand, Tu es souverain.
Tu es tout-puissant,
Toi, Père saint, Roi du ciel et de la terre.
Tu es Trinité en même temps qu’unité,
Seigneur Dieu.
Tu es le bien, tout le bien, le bien suprême,
Seigneur Dieu, vivant et vrai.
Tu es amour et charité,
tu es sagesse, tu es humilité,
tu es patience, tu es sécurité.
Tu es le repos. Tu es la gaieté et la joie.
Tu es justice et tempérance.
Tu es richesse et surabondance.
Tu es la beauté. Tu es la douceur.
Tu es notre abri, notre gardien, notre défenseur.
Tu es la force. Tu es la fraîcheur.
Tu es notre foi.
Tu es notre grande douceur.
Tu es notre vie éternelle,
Grand et admirable Seigneur,
Dieu tout-puissant,
Bon sauveur plein d’amour[15].
[François d’Assise, Italie : 1181-1226]
Prière des fidèles
* La première lecture nous présente une situation qui se vérifiait pour Israël à la fin de l’exil à Babylone et qui se vérifie toujours dans l’histoire : d’un côté l’infidélité d’un peuple – et de chacune et chacun de nous – par rapport à toi. De l’autre ta réaction, Seigneur : une réaction d’amour, l’invitation, que tu nous adresses, l’invitation à venir te rencontrer, te rencontrer dans ta maison et apprécier ta bonté. Que cette rencontre puisse nous orienter chaque jour.
* Comme au temps de l’exil à Babylone, encore aujourd’hui il y a des personnes qui souffrent mille formes d’esclavage et de violence. A ces personnes donne, Dieu notre Père, la chance de sortir de chaque pays et de chaque situation de mort. Et que ceux qui pratiquent des formes d’oppression changent radicalement. C’est ainsi que tous les humains pourront vivre vraiment comme tes enfants, et être les sœurs et les frères de ton Fils Jésus.
* La liturgie de ce matin, Seigneur, nous a aidé(e)s à prendre conscience de l’amour que tu as envers nous. Aide-nous, comme la lettre aux Éphésiens nous l’a appris, à nous laisser guider vers « des œuvres bonnes auxquelles Dieu nous a préparés, afin que nous nous y engagions ».
* Après avoir écouté l’Évangile, nous te prions, Seigneur. Permets-nous de nous ouvrir à la vérité, d’avoir le courage de dire la vérité mais aussi d’être des personnes vraies, authentiques, de vraies sœurs, de vrais frères qui s’engagent à « faire la vérité », c’est-à-dire à accomplir ta volonté. C’est ainsi que nous pourrons venir à la lumière, à ton Fils qui est la lumière du monde.
* Seigneur, encore une prière pour ceux et celles qui ont peur de toi. Permets à eux et à elles, et à nous aussi, d’abandonner cette peur et de prendre conscience, jour après jour, que tu es un Dieu qui nous aime, un Dieu plein de douceur maternelle et abondant en tendresse. C’est ainsi que nous pourrons vraiment nous ouvrir au message de Jésus qui nous assure : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». A toi, Seigneur, notre grand merci, de tout cœur.
[1] Pour la critique textuelle du v. 14, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Vol. 1. Josué, Juges, Ruth, Samuel, Rois, Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1982, p. 521. Cf. aussi S. Japhet, 2 Chronik, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 2003, p. 505.
[2] Cf. T. Lorenzin, 1-2 Cronache. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2011, p. 415.
[3] Cf. La Bible. Notes intégrales. Traduction œcuménique TOB, Cerf – Bibli’O, Paris – Villiers-le-Bel, 2011, p. 1630, note à 2 Chroniques 36,21.
[4] Dans ces deux versets, l’auteur reprend, presqu’à la lettre, ce qu’il lisait dans Esdras 1,1-3a. Cf. M. Michaeli, Les livres des Chroniques, d’Esdras et de Néhémie, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 1967, p. 249s.
[5] Cf. S. Japhet, 2 Chronik, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 2003, p. 511.
[6] Cf. T. Lorenzin, 1-2 Cronache. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2011, p. 417.
[7] Le mot grec « Mésopotamie » signifie précisément « entre les fleuves », « au milieu des fleuves ».
[8] G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. III (Salmi 101-150), EDB, Bologna, 2015, p. 763s.
[9] Ainsi G. Ravasi, Ibid. p. 765.
[10] Pour souligner cet aspect, parfois on corrige le verbe hébreu « shâkah » en changeant l’ordre des consonnes et en obtenant ainsi un verbe qui signifie « devenir paralysé ». Cf. L. Koehler – W. Baumgartner, Lexicon in Veteris Testamenti libros, Brill, Leiden, 1958, p. 969, sous la voix «shâkah ».
[11] Cf. Lettre aux Éphésiens. Introduction et notes par M. Garat, dans La Bible, Bayard / Médiaspaul, Paris / Montréal, 2001, p. 3055, note à 2,10.
[12] Cf. C. Reynier, L’épître aux Éphésiens, Cerf, Paris, 2004, p. 81 et 86s.
[13] Ainsi J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (1-12), Labor et fides, Genève, 2014, p. 121.
[14] C’est le cas, par exemple, dans les dispositions données dans le livre de Tobit 4,6 et 13,6. Cf. aussi Zumstein, o. cit., p. 124.
[15] Le grand livre des prières. Textes choisis et présentés par C. Florence et la rédaction de Prier, avec la collaboration de M. Siemek, Prier – Desclée de Brouwer, Paris 2010, p. 192s.