Eucharistie: 7 avril 2024
2ème dimanche de Pâques — Année B
Jésus ressuscité nous donne la paix, une vie sans peur et dans le partage
Première lecture
Dans les Actes des apôtres, Luc nous décrit la première communauté chrétienne de Jérusalem. La description n’est pas sans surprises. Elle commence avec une affirmation surprenante : une foule, littéralement une « multitude » qui devient une unité, « un seul cœur et une seule âme ». Cela est possible grâce à la foi ; Luc nous le dit dans la première phrase : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants était un seul cœur et une seule âme » (v. 32).
L’unité, un seul cœur et une seule âme, n’est pas une unité seulement au niveau des sentiments, elle ne se limite pas au « cœur » et à l’ « âme ». Elle se concrétise dans deux formes différentes. Dans la première de ces formes (v. 32b), celui qui a des biens reste propriétaire de ses biens, mais ses biens sont utilisés par tous. Dans la deuxième forme (vv. 34-35), celui qui a des biens vend ses biens et ce qu’il obtient de cette vente il le dépose aux pieds des apôtres pour subvenir aux diverses nécessités du moment. Et c’est ainsi que se réalise la promesse qu’on lit dans la traduction grecque du Deutéronome : « il n’y aura pas chez toi quelqu’un qui manque du nécessaire » (15,4)[1].
Comment cette promesse de Dieu a pu devenir une réalité dans la communauté chrétienne ? Luc nous le dit au verset 33. La communauté est animée par l’Esprit qui agit à travers les apôtres. Jésus, avant de monter au ciel, l’avait promis aux apôtres : « Vous recevrez une puissance, du Saint Esprit venant sur vous, et vous serez mes témoins » (Ac 1,8) Dans la page de ce matin, Luc fait référence à cette promesse en écrivant : « C’est par une grande puissance que les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce était à l’œuvre chez eux tous » (v. 33). Ici Luc revient sur le mot « puissance ». « Une grande puissance » permet aux apôtres de rendre témoignage de la résurrection de Jésus (v. 33). En plus « une grande grâce était à l’œuvre », non seulement sur les apôtres, mais aussi « chez eux tous ».
La grâce de Dieu et la résurrection permettent à la multitude de devenir une unité, une communauté dans laquelle toute possession privée devient un bien communautaire. En effet, la résurrection libère de la peur de la mort et aussi de l’obsession de posséder et d’accumuler. Les biens qu’on possède ne peuvent pas nous protéger de la mort et nous libérer de la peur de la mort. Cette libération, puissante et surprenante, est le fruit de la résurrection. Un fruit qui s’est manifesté à Jérusalem au premier siècle, un fruit qui peut et doit se manifester – peut-être dans des formes nouvelles – encore aujourd’hui, à Bujumbura même.
Lecture des Actes des apôtres (4,32-35)
32 La multitude de ceux qui étaient devenus croyants était un seul cœur et une seule âme. Aucun d’eux ne disait que ses biens étaient à lui seul, mais, entre eux, tout ce qu’ils avaient était propriété commune. 33 Et c’est par une grande puissance que les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce était à l’œuvre chez eux tous. 34 En effet, parmi eux, personne ne manquait du nécessaire : car, ceux qui se trouvaient possesseurs de terrains ou de maisons les vendaient, apportaient les prix des biens mis en vente 35 et les déposaient aux pieds des apôtres. Chacun en recevait une part selon ses besoins.
Parole du Seigneur.
Psaume
Comme il y a une semaine, la liturgie nous propose trois strophes du psaume 118.
La première partie du psaume (vv. 1-4) est une invitation à chanter l’amour – l’amour éternel – de Dieu. Cette invitation – comme nous allons l’écouter dans un instant – est adressée à tous, aux Israélites mais aussi à toutes celles et à tous ceux qui aiment Yahvéh. « Qu’ils le disent, ceux qui aiment Yahvéh : Oui, pour toujours est son amour ! » (v. 4).
La deuxième partie du psaume (vv. 5-18) célèbre la confiance en Dieu. Le poète évoque ses angoisses : « dans la détresse j’ai invoqué Yahvéh, il m’a répondu en me libérant » (v. 5). Et ce récit de libération fait réagir les personnes qui écoutent. Elles proclament : « La (main) droite de Yahvéh se lève, la (main) droite de Yahvéh œuvre en puissance » (v. 16). Et cette intervention de Dieu permet au poète de déclarer en toute confiance « je vivrai et je raconterai les œuvres de Yah » (v. 17). Et dans ces mots, le poète manifeste sa tendresse, sa relation intime avec Dieu qu’il appelle « Yah ».
Enfin la troisième partie du psaume (vv. 19-29). Celui que Dieu a libéré de la mort entre dans le temple. Et dans le temple, les lévites et l’assemblée des fidèles commentent l’œuvre que Dieu a accomplie. « La pierre, que les maçons avaient rejetée, est devenue la pierre principale » (v. 22). Voilà ce que Dieu a fait. Et cette œuvre de Dieu est une « merveille », une intervention imprévisible qui dépasse toutes nos capacités humaines[2].
Quant à nous, ce matin, en pensant à ce que Dieu a fait pour le poète du psaume et pour Jésus en le libérant de la mort, et en pensant aussi à comment Dieu nous est proche dans son amour, nous voulons intervenir, à la fin de chaque strophe, avec le premier verset du psaume :
Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Pour toujours est son amour !
Psaume 118 (versets 2-4. 16-18. 22-24)
2 Qu’il le dise, Israël :
« Oui, pour toujours est son amour ! »
3 Qu’elle le dise, la maison d’Aaron :
« Oui, pour toujours est son amour ! »
4 Qu’ils le disent, ceux qui aiment Yahvéh :
« Oui, pour toujours est son amour ! »
Refr. : Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Pour toujours est son amour !
16 La (main) droite de Yahvéh se lève,
la (main) droite de Yahvéh œuvre en puissance !
17 Non, je ne mourrai pas, je vivrai
et je raconterai les œuvres de Yah.
18 Corrigé, oui, Yah m’a corrigé,
mais il ne m’a pas livré à la mort.
Refr. : Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Pour toujours est son amour !
22 La pierre, que les maçons avaient rejetée,
est devenue la pierre principale (de la maison).
23 C’est là l’œuvre de Yahvéh,
c’est une merveille à nos yeux.
24 Ceci est le jour que Yahvéh a fait,
exultons et réjouissons-nous en lui !
Refr. : Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Pour toujours est son amour !
Deuxième lecture
La communauté dite “johannique”, c’est la communauté dans laquelle on a composé, entre la fin du premier siècle et le début du deuxième, l’Évangile de Jean et les trois lettres dites de Jean[3]. Et nous, ce matin, nous allons lire une page de la première de ces lettres. Il s’agit d’une lettre dans laquelle l’auteur nous livre l’essentiel de son expérience religieuse[4] : « Dieu nous a donné la vie éternelle » (5,11).
Mais, comment et quand Dieu nous a-t-il fait ce don ? L’auteur nous l’explique en faisant référence à Jésus. La page de ce matin nous le dit très clairement : « Jésus est le Christ » (v. 1), « Jésus est le Fils de Dieu » (v. 5). Et l’auteur nous présente ces deux affirmations comme l’objet de la foi : « Toute personne qui croit … » (v. 1) et « celui qui croit … » (v. 5).
Pour ce qui en est de la foi, elle est un don qui change totalement notre vie : « Toute personne qui croit que Jésus est le Christ a été engendrée par Dieu » (v. 1). Notre foi manifeste – et doit manifester – notre nouvelle naissance : nous sommes les enfants de Dieu, et Dieu est notre Père, notre papa. Et ce fait surprenant fait jaillir en nous l’amour. C’est ce que l’auteur nous dit à travers un proverbe : « toute personne qui aime un père qui a engendré aime aussi l’enfant qui a été engendré par lui » (v. 1). En insérant ce proverbe dans sa page, l’auteur nous fait comprendre que ce père n’est pas un père quelconque. C’est Dieu lui-même. Quant à l’enfant, il s’agit de Jésus et aussi de chaque personne qui croit en Dieu. De cette façon, notre lettre évoque l’amour pour Jésus et aussi l’amour fraternel[5], pour chaque membre de la communauté.
En poursuivant sa lettre, l’auteur lie l’amour pour Dieu et l’observance de ses commandements. Voilà la source de l’amour fraternel : il jaillit de l’amour pour Dieu et de la mise en pratique des commandements de Dieu. Quant aux commandements, ils ne sont pas un poids, ils ne sont pas des normes à respecter… par peur d’un châtiment. Jean nous le dit à claires lettres : les commandements de Dieu « ne sont pas un fardeau, parce que tout être qui a été engendré par Dieu est vainqueur du monde » (vv. 3-4). Nous sommes des femmes et des hommes aimé(e)s par Dieu et né(e)s de Dieu. Et l’amour, qui est à l’origine de notre nouvelle naissance, nous permet l’observance des commandements, ou plutôt du commandement de l’amour[6].
Dans les deux derniers versets, Jean revient sur notre victoire sur le monde et sur les forces du mal. Cette victoire est possible grâce à la foi, la foi de celle ou de celui « qui croit que Jésus est le Fils de Dieu » (v. 5). Et Jésus, à la veille de sa mort, avait déjà déclaré aux disciples : « Prenez courage : moi j’ai vaincu – définitivement – le monde » (Jn 16,33).
Et, en parlant de Jésus, l’auteur de la lettre souligne que le Fils de Dieu est celui « qui est venu à travers l’eau et le sang » (v. 6)[7].
* Avec la mention de l’eau – ce mot revient trois fois – l’auteur évoque le baptême : Jésus baptisé dans le Jourdain. Mais le même mot fait aussi référence à la mort de Jésus. En effet, l’Évangile de Jean nous dit que, de la poitrine de Jésus, blessée par un coup de lance, « sortit du sang et de l’eau » (19,34).
* Quant au mot « sang », qui revient deux fois dans la même phrase, la référence est évidemment à la mort de Jésus.
Mais, en terminant sa page, Jean insiste aussi sur l’Esprit, l’Esprit que le quatrième Évangile nous présente comme donné par Jésus au moment de sa mort, lorsque Jésus « livra l’Esprit » (Jn 19,30).
Bref : à travers le baptême de Jésus et à travers sa mort, lorsque Jésus nous a donné l’Esprit, nous avons un témoignage fondamental, « car l’Esprit est la vérité » (v. 6).
De la Première lettre de Jean (5,1-6)
1 Toute personne qui croit que Jésus est le Christ a été engendrée par Dieu. Et toute personne qui aime un père qui a engendré aime aussi l’enfant qui a été engendré par lui.
2 Comment savoir que nous aimons les enfants de Dieu ? Nous les aimons si nous aimons Dieu et si nous mettons en pratique ses commandements. 3 En effet, l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas un fardeau, 4 parce que tout être qui a été engendré par Dieu est vainqueur du monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. 5 Qui donc est vainqueur du monde ? C’est seulement celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu. 6 Jésus Christ, c’est lui qui est venu à nous à travers l’eau (de son baptême) et le sang (de sa mort). Il est venu non dans l’eau seulement, mais dans l’eau et dans le sang. Et l’Esprit Saint témoigne que cela est vrai, car l’Esprit est la vérité.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Thomas, parce que tu m’as vu, tu crois,
dit le Seigneur.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! (Jn 20,29)
Alléluia.
Évangile
En parlant de la résurrection, l’Évangile de Jean utilise l’expression « le premier » (vv. 1 et 19), le premier jour de la semaine. Il veut donc nous dire que la résurrection est un changement radical, une nouveauté qui doit se poursuivre dans la communauté des disciples. Pendant le repas d’adieu, Jésus avait annoncé : « D’ici peu vous ne me verrez plus, puis – peu de temps après – vous me reverrez…et votre peine se changera en joie » (Jn 16,16-20).
Et cela se réalise dans le récit que nous allons lire ce matin. En effet, Jean nous dit que « Jésus vint » (vv. 19 et 24)[8]. Et maintenant les disciples sont invités à reconnaître – dans la joie – que Jésus, avec lequel ils ont vécu avant la passion, est encore là, ressuscité : il garde, dans ses mains et son côté, les signes de sa passion. Mais maintenant, celui qui est l’envoyé du Père, continue sa fonction d’envoyé… à travers ses disciples (v. 21). Et eux, ils seront soutenus par « un souffle saint » (v. 22), c’est-à-dire, inimaginable, totalement nouveau.
Dans la deuxième partie de son récit (vv. 24-29), Jean évoque Thomas qui est le modèle du chrétien de la seconde génération, le chrétien qui n’a pas fait l’expérience pascale[9]. D’abord, Thomas refuse de croire à la résurrection. Mais la rencontre avec Jésus ressuscité lui permet de dépasser son blocage. Cette rencontre, Jean la décrit en passant – après des verbes au passé – au présent : « huit jours plus tard, les disciples étaient à nouveau réunis à l’intérieur [de la maison], et Thomas était avec eux. Jésus vient » (v. 26). Et cette venue, qui répond à son besoin – et aussi à notre besoin – de voir et de toucher le corps de Jésus crucifié pour s’ouvrir à la foi[10], cette venue lui permet de reconnaître Jésus comme « Mon Seigneur et mon Dieu » (v. 28), comme celui qui, désormais, le soutient personnellement. Thomas n’a donc plus besoin d’enfoncer son doigt à la place des clous et sa main dans le côté de Jésus[11].
Un élément commun à la première et à la deuxième partie du récit est le message de la paix. Déjà dans son discours d’adieu avant sa mort, Jésus avait dit aux disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14,27). Et maintenant, pour trois fois, Jésus dit : « La paix soit avec vous » (vv. 19.21 et 26). Avec ces mots, Jésus efface la peur qui habite le cœur des disciples et notre cœur aussi. En effet, la paix n’est pas un souhait, elle est un don, elle est le fruit de la croix et de la résurrection[12]. Elle est la présence du ressuscité qui nous accompagne de jour en jour.
Enfin, dans les versets 30 et 31, c’est le narrateur qui prend la parole personnellement : il parle de son travail, des choix qu’il a faits et du but qu’il a poursuivi en rédigeant l’Évangile : permettre au lecteur d’affronter sa vie en mettant sa confiance en Jésus. C’est cette foi, cette confiance en Jésus, qui nous permet d’avoir « vie en son nom » (v. 31).
Lecture de l’Évangile de Jean (20,19-31)
C’était après la mort de Jésus. 19 Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, alors que, par crainte des autorités juives, les portes [de la maison] où se trouvaient les disciples étaient fermées à clé, Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous ». 20 Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Alors, en voyant le Seigneur, les disciples furent remplis de joie. 21 Alors, à nouveau, Jésus leur dit : « La paix soit avec vous. Comme le Père m’a envoyé – action définitive – moi aussi je vous envoie ». 22 Et ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez un souffle saint. 23 Ceux que vous libérerez de [leurs] errements, ils en seront libérés, pour toujours. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus ».
24 Cependant Thomas, l’un des Douze surnommé le Jumeau, n’était pas avec eux lorsque Jésus était venu. 25 Les autres disciples lui dirent donc : « Nous avons vu le Seigneur ». Mais il leur dit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à la place des clous et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas, absolument ». 26 Or, huit jours plus tard, les disciples étaient à nouveau réunis à l’intérieur [de la maison], et Thomas était avec eux. Jésus vient – les portes fermées à clé – il se tint au milieu d’eux et leur dit : « La paix soit avec vous ». 27 Ensuite, il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté, cesse d’être incrédule et deviens un homme de foi ». 28 Thomas lui répondit et lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ». 29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux et en marche ceux qui, sans avoir vu, ont cru ».
30 Jésus a fait, sous les yeux de ses disciples, beaucoup d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce livre. 31 Mais ceux-là ont été écrits – et restent écrits – pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez vie en son nom.
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
Que le Christ a été ressuscité d’entre les morts,
nous ne pouvons pas le dire
seulement en chantant dans nos églises :
il nous faut le dire en semant l’espoir,
en tissant de jour en jour l’espoir
dans le cœur des hommes et des femmes d’aujourd’hui,
cet espoir qui parfois semble disparaître tristement
comme un drapeau volé à cette humanité.
Soutiens-nous, Seigneur, dans ce temps de semailles[13].
[Angelo Casati, prêtre et poète, Italie]
Prière des fidèles
* Le livre des Actes des apôtres nous a montré une communauté dans laquelle aucun des croyants ne disait « que ses biens étaient à lui seul, mais, entre eux, tout ce qu’ils avaient était propriété commune ». Et nous ? Quels signes sommes-nous disposé(e)s à donner afin que les gens puissent te sentir vivants, Jésus notre frère. Donne-nous la force de partager nos biens afin que des personnes ne doivent plus mourir de faim et puissent ouvrir leur cœur à Jésus qui donne la vie.
* Dieu notre Père, tu as manifesté tout ton amour en faisant de ton Fils la pierre fondamentale du salut. Continue donc à nous encourager, de jour en jour ! C’est ainsi que nous pourrons, en mettant notre confiance en Lui, devenir, grâce à toi, une famille, un ‘temple’ digne de ta sainteté. Et, aussi dans les difficultés de notre vie, nous pourrons nous réjouir en toi.
* La lettre de Jean a insisté sur les verbes « « être engendré » et « aimer ». Si nous mettons notre confiance en Jésus, nous sommes engendrés par Dieu. Oui, la foi nous permet une nouvelle naissance. Et cette nouvelle naissance nous ouvre à l’amour : aimer Dieu et aimer les enfants de Dieu en mettant en pratique le commandement de l’amour. Jésus notre frère, accompagne-nous sur ce chemin : aimer le Père qui t’a engendré et aimer chaque homme et chaque femme qu’il a engendré.
* L’Évangile nous montre les disciples, seuls, paniqués, morts de peur, « les portes fermées à clé ». Et Jésus vient changer leur vie et leur confier une mission : annoncer que Dieu, le Dieu de Jésus, est le Dieu de la vie. Cette aventure n’est pas réservée à une élite. Nous sommes, toutes et tous, concerné(e)s quelles que soient les peurs qui nous enferment. Aide-nous à annoncer que la vie, que le Dieu de la vie, est plus fort de la mort.
* En terminant son Évangile, Jean nous dit qu’il a choisi les évènements qui lui semblaient important pour aider les lecteurs à croire en Jésus, le Messie, le Fils de Dieu. Pour l’évangéliste, comme pour nous, c’est une question de vie. Lire l’Évangile pour croire, pour vivre, pour « avoir vie en son nom ». Aide-nous, Seigneur, à lire et à nous passionner pour la Bible et pour son message.
[1] La traduction grecque transforme en promesse ce que dans le texte hébreu était un ordre de Yahvéh à son peuple. Cf. D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 170.
[2] Cf. R. Albertz, dans E. Jenni – C. Westermann, Dizionario teologico dell’Antico Testamento. Volume II, Marietti, Casale Monferrato, 1982, col. 372ss., sous la voix « pl’ ni.», «essere meraviglioso».
[3] Cf. E. Borghi, Le lettere cattoliche, dans E. Borghi – R. Petraglio (a cura di), La fede attraverso l’amore. Introduzione alla lettura del Nuovo Testamento, Borla, Roma, 2006, p. 362.
[4] Cf. Il Nuovo Testamento. Dalla Bibbia di Gerusalemme, EDB, Bologna, 2010, p. 236.
[5] M. Morgen, Les épîtres de Jean, Cerf, Paris, 2005, p. 187.
[6] Cf. J.-M. Poffet, Épîtres de Jean, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 1126.
[7] Pour la mention de « l’eau et le sang » pour évoquer le baptême et la mort de Jésus, cf. R. E. Brown, Le lettere di Giovanni, Cittadella, Assisi, 1986, p. 785ss.
[8] Sur ce verbe « venir » dans notre récit, cf. M. Nicolaci, Vangelo secondo Giovanni. Traduzione e commento, dans I Vangeli, a cura di R. Virgili, Ancora, Milano, 2015, p. 1655.
[9] Cf. J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (13-21), Labor et fides, Genève, 2007, p. 290.
[10] Ainsi Nicolaci, ibid.
[11] Cf. R. E. Brown, Giovanni. Commento al Vangelo spirituale. Capitoli 13-21, Cittadella, Assisi, 1979, p. 1319.
[12] Ainsi J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (13-21), Labor et fides, Genève, 2007, p. 284.
[13] Aa. Vv., Un giorno una parola. Letture bibliche quotidiane 2015, Claudiana, Torino, 2014, p. 104.