Eucharistie: 14 avril 2024
3ème dimanche de Pâques — Année B
S’ouvrir à l’Écriture et aimer les autres
Première lecture
Dans les Actes des apôtres, Luc nous parle d’un homme infirme depuis sa naissance. On l’apportait
chaque jour à l’entrée du temple, pour mendier auprès de ceux qui entraient pour prier. Mais Pierre, en invoquant le nom de Jésus, le guérit. Ensuite, l’apôtre parle aux personnes surprises par ce miracle.
Dans son discours, Pierre explique la guérison comme un signe concret de l’amour de Dieu, un amour qui met en marche celui qui ne peut plus avancer dans la vie, un amour qui réintègre l’exclu dans la société. En effet, Dieu – « le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob[1] » – est un Dieu qui veut la libération des hommes. Et la preuve la plus claire de cette volonté est la libération de la mort, la résurrection de Jésus.
La résurrection de Jésus est présentée comme une action à travers laquelle Dieu « a glorifié son Serviteur Jésus » (v. 13). Dans cette phrase, Pierre reprend une expression qu’on lit dans la traduction grecque du livre d’Isaïe[2]. Il s’agit d’un chant (Is 52,13-53,12) qui parle d’un homme fidèle à Dieu, un homme « qu’on a arrêté, jugé, supprimé, éliminé du monde des vivants » (Is 53,8).
Mais de cet homme, Dieu peut affirmer : « Mon serviteur sera exalté et glorifié, intensément » (52,13)[3].
Dans les Actes, Pierre, en parlant aux Juifs dans le temple, souligne le contraste : « le Dieu de nos pères a glorifié son Serviteur Jésus. Vous-mêmes, ce Jésus, vous l’avez livré [aux autorités] et vous l’avez renié devant Pilate » (v. 13). Oui, les Juifs ont renié Jésus devant Pilate, tandis que Pilate « avait décidé de le relâcher » (v. 13). Et l’apôtre insiste : ils ont renié Jésus et ils ont demandé à Pilate de faire grâce « à un tueur » (v. 14), et c’est ainsi qu’ils ont « tué le Prince de la vie ». (v. 15).
Mais Dieu, un peu comme l’avait annoncé le prophète, « l’a ressuscité d’entre les morts » (v. 15). Oui, Dieu « l’a ressuscité d’entre les morts et nous en sommes témoins » (v. 15). C’est ainsi que Jésus est devenu le « Prince de la vie » (v. 15), le chef de file d’une humanité en marche vers la vie. Voilà comment Pierre explique la guérison, la vie nouvelle que l’infirme a pu retrouver grâce à Jésus, le Prince de la vie.
En terminant son discours, Pierre ouvre une possibilité pour les Juifs. En reniant Jésus, ils ont « agi par ignorance » (v. 17). Mais, maintenant, ils doivent rompre avec le passé lié à l’ « ignorance » (v. 17), ils doivent changer de comportement et se tourner vers Dieu (v. 19).
Lecture des Actes des Apôtres (3,13-15 et 17-19)
Pierre s’adressa à la foule en ces termes :
« Hommes d’Israël, 13 le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son Serviteur Jésus. Vous-mêmes, ce Jésus, vous l’avez livré [aux autorités] et vous l’avez renié devant Pilate, alors que celui-ci avait décidé de le relâcher. 14 Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé [à Pilate] de faire grâce – pour vous – à un tueur. 15 Ainsi, vous avez tué le Prince de la vie. Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts et nous en sommes témoins.
17 Et maintenant, frères, je le sais : tout comme vos chefs, vous avez agi par ignorance [à l’égard de Jésus]. 18 Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous les prophètes ; il avait dit que le Christ, son Messie, devait souffrir. 19 Changez donc de comportement et tournez-vous [vers Dieu], pour qu’il efface vos fautes ».
Parole du Seigneur.
Psaume
Le psaume 4 est une vraie perle qui peut encourager chacune et chacun de nous maintenant et jusqu’à la fin de notre vie[4].
La structure de ce petit poème est simple.
* Le premier verset contient des informations pour la chorale et pour l’orchestre.
* Ensuite (v. 2), le poète s’adresse à Dieu : il demande à Dieu d’intervenir dans sa vie et il lui rappelle, reconnaissant, qu’il est déjà intervenu dans le passé. Quand j’étais dans une situation sans issue, « tu m’as mis au large » !
* Après avoir parlé à Dieu, l’homme s’adresse aux autorités locales et aux puissants (vv. 3-6). Il s’agit des personnes qui ne respectent pas le poète : ils le déshonorent en utilisant des mensonges et ils veulent remplir leur vie de « vide » et de ce qui ne vaut rien. Voilà pourquoi, au lieu de demander à Dieu de les châtier, le poète les invite à la réflexion. A ces personnes, il demande d’orienter leur vie d’une façon différente : reconnaître Dieu, reconnaître que Dieu nous est proche, et lui faire confiance. A ces personnes, le poète évoque son expérience personnelle : il est un « fidèle », il est un « hasîd », une personne qui vit une relation très personnelle et intime avec Dieu[5]. Et ça, c’est une pure grâce donnée par Dieu : Dieu « s’est mis à part un fidèle pour lui ». Et Dieu « écoute quand je crie vers lui » (v. 4).
* Enfin, dans les derniers versets (vv. 7-9), le poète parle à ses amis, nombreux et pauvres comme lui. Ils sont des croyants, des croyants qui risquent de perdre leur espoir et qui ont de la peine à découvrir la lumière du visage de Dieu dans leur vie (v. 7). Et pour encourager ses amis, il leur parle de soi-même. Même dans la pauvreté, à l’intérieur d’un milieu qui ne le respecte pas, il découvre Dieu comme la source de sa joie (v. 8). Voilà pourquoi « dans la paix, ensemble je me coucherai et je m’endormirai » (v. 9). « Yahedâw », dit le texte hébreu, « ensemble ». Ensemble et réconcilié[6] avec moi-même et mes angoisses. Ensemble et solidaire aussi avec vous, parce que – comme vous – j’ai risqué de perdre l’espérance. Ensemble avec Dieu, même si je ne vois pas encore son visage.
En écoutant des versets de chaque partie de ce psaume, nous pouvons intervenir avec les mots que le poète dit vers la fin de son poème :
Fais lever sur nous la lumière de ton visage, Yahvéh !
Psaume 4 (versets 2. 4. 7. 9)
2 Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice !
Dans une situation sans issue,
tu m’as mis au large.
Prends pitié de moi et écoute ma prière.
Refr. : Fais lever sur nous la lumière de ton visage, Yahvéh !
4 Reconnaissez que Yahvéh
s’est mis à part un fidèle pour lui.
Yahvéh écoute quand je crie vers lui.
Refr. : Fais lever sur nous la lumière de ton visage, Yahvéh !
7 Ils sont nombreux ceux qui disent :
« Qui nous fera voir le bonheur ? »
Fais lever sur nous la lumière de ton visage, Yahvéh !
Refr. : Fais lever sur nous la lumière de ton visage, Yahvéh !
9 Dans la paix, ensemble je me coucherai
et je m’endormirai,
car toi, Yahvéh, toi seul,
tu me fais demeurer en sécurité.
Refr. : Fais lever sur nous la lumière de ton visage, Yahvéh !
Deuxième lecture
Comme il y a une semaine, la liturgie nous propose une page de la Première lettre de Jean, une lettre composée en Asie Mineure, l’actuelle Turquie, vers la fin du premier siècle.
L’auteur s’adresse à une communauté jeune, qu’il appelle avec tendresse[7] « mes petits enfants » littéralement « mes jeunes engendrés ». A la fin du premier chapitre de la lettre, l’auteur avait insisté sur la faiblesse et sur les fautes : « Si nous disons : “Nous n’avons pas commis de fautes”, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous reconnaissons nos fautes, celui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos fautes » (1,8-9). Donc, la reconnaissance de nos fautes nous ouvre à l’accueil de la rédemption[8]. Et dans la page de ce matin, l’auteur revient sur ce thème pour souligner quelle a été – et quelle est – la mission de Jésus : il « s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos fautes » et maintenant, devant le Père, Jésus va intercéder pour nous et aussi pour le monde entier (v. 2).
En poursuivant sa réflexion (vv. 3-5), Jean souligne : l’action de Jésus auprès du Père ne peut pas devenir, pour nous, une excuse pour rien faire. Le fait de « connaître » ce rôle de Jésus devant Dieu et de connaître, d’une certaine façon, Dieu lui-même doit nous pousser à agir, à garder ses commandements et sa parole.
Une dernière remarque. Dans les derniers versets de cette page (vv 3-5), Jean utilise trois fois l’expression « prendre soin », « têrein » en grec. Ce verbe est utilisé pour parler des personnes qui prennent soin ou ne prennent pas soin des commandements, des commandements au pluriel. Mais, dans la phrase suivante, à la place du mot « commandements » au pluriel, Jean utilise le singulier : prendre soin de la parole de Jésus. Et ce singulier évoque le « commandement » de l’amour[9].
De la Première lettre de saint Jean (2,1-5a)
1 Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez de commettre des fautes. Mais si quelqu’un commet une faute, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, [le] Juste. 2 Car Jésus Christ s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos fautes, et non seulement des nôtres, mais aussi [des fautes] du monde entier.
3 A ceci nous reconnaissons que nous avons connu Dieu : si nous prenons soin de ses commandements. 4 Celui qui dit : « Je l’ai connu » mais ne prends pas soin de ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en lui. 5a Mais celui qui prend soin de sa parole, vraiment – en celui-ci – l’amour de Dieu s’est réalisé d’une façon définitive.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Seigneur Jésus, ouvre-nous les Écritures !
Que notre cœur devienne brûlant
tandis que tu nous parles. (cf. Lc 24,32)
Alléluia.
Évangile
Dans le dernier chapitre de son Évangile, Luc mentionne les rencontres de Jésus, après sa résurrection, avec ses disciples. Il y a d’abord la rencontre avec les deux qui faisaient route vers le village d’Emmaüs ; à ces deux disciples, Jésus s’était fait connaître « lors de la fraction du pain » (v. 35).
Il y a ensuite la rencontre avec les Onze apôtres. Dans ce second récit, les apôtres ont de la peine à reconnaître Jésus, parce que « la peur, la crainte les saisissent » (v. 37). Et pour croire, ils ont besoin de la parole de Jésus qui leur dit : « moi, je suis, moi-même » (v. 39). Et ces paroles de Jésus expriment la nouveauté de la résurrection dans la continuité de la personne[10].
En poursuivant son récit, Luc nous montre que l’incrédulité des disciples n’est pas un refus obstiné ; elle se transforme progressivement en étonnement, un étonnement dans lequel ils ont un pressentiment, bien qu’encore obscur, d’une présence, d’une présence qui apporte de la joie (v. 41).
Et cette joie est tellement grande qu’ils refusent de croire : la réalité qu’ils sont en train de vivre est tellement grande : ce qu’ils sont en train de vivre leur paraît… trop beau pour être vrai[11].
Mais la suite du récit va nous montrer que la résurrection dépasse entièrement notre capacité de comprendre. Seulement la parole de Jésus et l’Écriture – Moïse, les prophètes et les psaumes (v. 44) – peuvent nous ouvrir au plan de Dieu et au chemin parcouru par Jésus : les étapes douloureuses et inconfortables de son existence et sa résurrection[12]. Sur ce chemin, le témoignage (v. 48) des apôtres est certainement important. Il s’agit du témoignage « de ces choses », non seulement des choses qu’ils ont vues mais aussi d’une présence, celle du Christ, qui nous dépasse, totalement[13].
De l’Évangile de Luc (24,35-49)
35 Les deux disciples [qui avaient reconnu Jésus à Emmaüs, en rentrant] racontaient [aux onze Apôtres et à leurs compagnons] ce qui s’était passé sur la route et comment Jésus s’était fait connaître à eux lors de la fraction du pain.
36 Alors qu’ils parlaient de cela, Jésus lui-même se présenta au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous ». 37 La peur, la crainte les saisissent : ils pensaient voir un fantôme. 38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés et pourquoi ces hésitations montent-elles dans votre cœur ? 39 Regardez mes mains et mes pieds : moi, je suis, moi-même ! Touchez-moi, regardez ; un fantôme n’a ni chair ni os, contrairement à moi, comme vous pouvez le constater ». 40 Et, ayant dit cela, il leur montra les mains et les pieds. 41 Ils étaient trop joyeux pour y croire, et surpris d’étonnement. Il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 42 Ils lui donnent un morceau de poisson grillé. 43 Il le prit et mangea devant eux.
44 Puis il leur dit : « Voici les paroles que je vous ai adressées quand j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit – écriture définitive – à mon sujet dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes ». 45 Il les ouvre à l’intelligence pour comprendre les Écritures. 46 Il leur dit : « Il est écrit – écriture définitive – que le Christ souffrira et ressuscitera des morts le troisième jour ; 47 un changement radical qui conduit au pardon des errements sera annoncé en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem : 48 vous, vous êtes les témoins de ces choses. 49 Et voici, moi je vais envoyer sur vous [le Souffle] que mon Père a promis. Quant à vous, restez dans la ville jusqu’à ce que, d’en haut, vous soyez revêtus de puissance ».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
A rebours
Le courage m’abandonne,
mon cœur devient vide.
Seigneur, prenez pitié de moi,
de ce chrétien qui doute,
de cet incrédule qui voudrait croire,
du forçat de la vie qui s’embarque
seul, dans la nuit,
sous un firmament que n’éclairent plus
les consolants fanaux du vieil espoir ![14]
[Joris-Karl Huysmans : Paris, 1848-1907]
Prière des fidèles
* Dans les Actes des apôtres, Pierre s’adresse aux Juifs qui ont « agi par ignorance » et ont permis la mise à mort de Jésus. A ces personnes mais aussi à nous aujourd’hui, Pierre rappelle le message des prophètes : c’est un message qui nous révèle le projet de Dieu que Jésus a accompli ; c’est un message qui nous invite à nous tourner vers Dieu afin que, à travers Jésus, il efface nos fautes.
* Comme le poète du Psaume, fréquemment nous nous trouvons « dans une situation sans issue ».
Mais toi, Dieu notre Père, tu es toujours à côté de nous, tu nous encourages et tu nous mets « au large ». C’est ainsi que, comme le poète, chacune et chacun de nous peut te dire : « tu me fais demeurer en sécurité ». A toi, notre Dieu, notre grand merci.
* Dans sa lettre, Jean nous montre que le salut est, avant tout, un don d’en haut. C’est le Fils qui a offert sa vie pour nous sauver – nous et le monde entier – de nos errements. Mais ce don exige une réponse de notre part : la fidélité à sa parole, une fidélité dans l’amour. En effet, « celui qui prend soin de sa parole, vraiment – en celui-ci – l’amour de Dieu s’est réalisé d’une façon définitive ». Que la réflexion sur le salut comme don de Dieu fasse jaillir en nous, jour après jour, notre réponse d’amour.
* Ces dimanches de Pâques nous parlent de toi, Seigneur, toi qui nous ouvres « à l’intelligence pour comprendre les Écritures ». C’est grâce à ces Écritures que nous pouvons découvrir que le Père ne t’a pas abandonné dans la mort. C’est grâce à ces Écritures que nous pouvons regarder à la mort – la nôtre et celle des autres – avec confiance. Envoie sur nous, de jour en jour, ce Souffle que ton Père a promis.
[1] Cette tournure reprend celle d’Exode 3,6. Cf. Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des Apôtres, vol. 2 : Lecture continue, Institut d’Études Théologiques, Bruxelles, 1995, p. 168s.
[2] Cf. G. Schneider, Gli Atti degli Apostoli. Parte prima. Testo greco e traduzione. Introduzione e commento ai capp. 1,1-8,40, Paideia, Brescia, 1985, p. 441.
[3] Cf. B. Witherington, The Acts of the Apostles: a socio-rhetorical commentary, Witherington, Grand Rapids: Eerdmans; Carlisle: Paternoster Press, 1998, p. 179s. Pour la relation entre le texte hébreu et la traduction grecque de ce verset, cf. U. Berges, Jesaja 49-54, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 2015, p. 213.
[4] Cf. E. Zenger, I Salmi. Preghiera e poesia, vol. 2. L’aurora voglio destare, Paideia, Brescia, 2013, p. 205ss.
[5] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 128s.
[6] Avec P. Calame et F. Lalou (Les Psaumes. Traduits et commentés, Albin Michel, Paris, 2001, p. 51), on pourrait traduire : « En paix, unifié, je couche et dors ». Une suggestion semblable nous est proposée par K. Seybold, Die Psalmen, Mohr, Tübingen, 1996, p. 39. Ce bibliste nous invite à voir le poète du psaume comme une personne qui « a trouvé sa paix externe et intérieure ».
[7] Cf. R. E. Brown, Le lettere di Giovanni, Cittadella, Assisi, 1986, p. 305.
[8] Cf. J.-M. Poffet, Épîtres de Jean, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 1111.
[9] Cf. M. Morgen, Les épîtres de Jean, Cerf, Paris, 2005, p. 73ss.
[10] Ainsi F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc. 19,28-24,53, Labor et fides, Genève, 2009, p. 464.
[11] Cf. S. Fausti, Una comunità legge il Vangelo di Luca, Nuova edizione, EDB, Bologna, 2017, p. 814.
[12] Cf. R. E. Brown, Cristo nei Vangeli dell’anno liturgico, Elledici, Leumann, 2010, p. 281s.
[13] Cf. F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc. 19,28-24,53, Labor et fides, Genève, 2009, p. 470.
[14] G. Ravasi, Preghiere. L’ateo e il credente davanti a Dio, Mondadori, Milano, 2000, p. 31s.