Eucharistie : 26 mai 2024

Sainte Trinité, année B

 

Nous voulons te chanter, Dieu Père, Dieu Fils, Dieu Esprit Saint

 

Première lecture

La première lecture de ce matin est, très probablement, un texte composé à Jérusalem par un groupe de réformateurs. Ces personnes veulent rénover la communauté après la destruction de Jérusalem et l’exil à Babylone. En s’appuyant sur le message des prophètes, ils s’engagent pour la justice et la solidarité. C’est dans ce but que ces réformateurs lisent les récits sur l’exode de l’Égypte et sur le don de la loi, le décalogue. Voilà pourquoi leur écrit a reçu le titre « Deutéronome » c’est-à-dire « Deuxième loi », « Deuxième rédaction du décalogue ».

Ce livre donne la plus grande importance à l’intervention de Dieu, Dieu appelé « Yahvéh » et aussi « Elohim », l’Elohim qui, à la fin du texte, devient « ton Elohim » (v. 40), c’est-à-dire « ton Dieu ».

L’intervention de Dieu a sa source dans son amour pour son peuple. Il s’agit d’un Dieu qui « aimait tes pères » (v. 37) et qui continue à agir dans cette direction comme tu peux le constater en réfléchissant sur ce qui arrive aujourd’hui (v. 40).

Pour les premiers lecteurs du Deutéronome comme pour nous aujourd’hui, ce texte est une invitation, une invitation à « écouter » (vv. 32.33.33) la parole de Dieu et à découvrir son action dans l’histoire du peuple et dans notre histoire personnelle.

Même la seconde partie de notre texte (vv. 39-40) est une invitation. Avant tout, une invitation à « connaître » (v. 39), c’est-à-dire à vivre une relation intime avec Dieu et à faire l’expérience de son amour. C’est aussi une invitation à mettre en œuvre une ‘guérison intérieure’[1], à faire revenir vers notre cœur « ce fait » (v. 39) : l’unicité de Dieu[2]. Oui, Yahvéh est Elohim, le Dieu unique « en haut dans les cieux et en bas sur la terre ». Enfin, c’est une invitation à « garder » (v. 40) la parole de Dieu et ses commandements. En effet, ses commandements ne sont pas des ordres d’un chef qui veut s’imposer sur nous. Non, tout au contraire : ils sont un don en vue de notre bonheur et du bonheur de nos fils.

 

Lecture du livre du Deutéronome (4,32-34 et 39-40)

Moïse disait au peuple :

« 32 Interroge, s’il te plaît, les premiers jours, ceux d’avant toi, depuis le jour où Elohim a créé l’humanité sur la terre : d’une extrémité des cieux à l’autre extrémité des cieux est-ce qu’une chose si grande s’est-elle déjà vérifiée ? Est-ce qu’une parole si grande a déjà été écoutée ?

33 Est-ce qu’un peuple a déjà écouté la voix d’Elohim parler du milieu du feu – comme toi, tu as écouté – et il est resté vivant ? 34 Ou bien est-ce qu’un (autre) Elohim a tenté de se choisir une nation – du milieu d’une autre – par des épreuves, des signes et des prodiges, par un combat et par une main forte et par un bras étendu, par de grandes terreurs, à la manière de tout ce que Yahvéh votre Elohim a fait pour vous en Égypte sous tes yeux ?

39 Tu connaîtras, en ce jour, et tu feras revenir vers ton cœur ce fait : que lui, Yahvéh, est Elohim, en haut dans les cieux et en bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. 40 Et tu garderas ses dispositions et ses commandements que moi je te donne aujourd’hui pour ton bonheur et celui de tes fils après toi, afin que tu prolonges tes jours sur la terre que Yahvéh ton Elohim te donne, tous les jours ».

Parole du Seigneur.

 

Psaume

 Le poète du Psaume 33 appartient au groupe des abashingantahe actifs après l’exil à Babylone. Ce poète s’est formé grâce à la lecture des textes sacerdotaux composés pendant l’exil et il trouve son inspiration dans les écrits des prophètes.

Son poème est un hymne à Dieu et, pour célébrer Dieu, il a besoin de tout l’alphabet : voilà pourquoi il compose un texte « alphabétique » : le premier verset commence par la première lettre de l’alphabet, le deuxième par la deuxième lettre, et ainsi de suite jusqu’au verset 22 qui commence avec la vingt-deuxième et dernière lettre de l’alphabet hébraïque.

De ce poème, nous allons lire quatre strophes.

La première (vv. 4-5) nous dit pourquoi faut-il louer Dieu : à cause de sa parole, de son œuvre et de son amour. D’abord la parole : elle est « droite », donc juste et fiable. Quant à son œuvre, elle est fidèle, elle correspond à ce que Dieu dit. Et, à travers sa parole et à travers « toute son œuvre », Dieu manifeste son amour, son amour pour la justice. Enfin la dernière affirmation : « de l’amour de Yahvéh la terre est remplie » (v. 5). 

La deuxième strophe (vv. 6.9) célèbre Dieu comme créateur et seigneur de l’univers. Ici, le poète du Psaume revient sur la première page de la Bible, là où la Genèse parle du « souffle de Dieu » qui plane sur les eaux (Gen 1,2). Le psaume parle aussi de la « parole » de Dieu. Il dit : « Par sa parole, Yahvéh a fait les cieux » (v. 6). Et cette phrase fait référence à l’expression « Et dit Elohim » qu’on lit dix fois dans le premier chapitre de la Genèse[3]. Et le même verbe « dire » revient aussi dans le v. 9 du psaume. Enfin, à propos des étoiles, le psaume utilise l’image de « l’armée ». Et cette image nous renvoie à Genèse 2,1, là où les étoiles sont présentées comme l’armée des cieux[4]. Quant à la dernière ligne de la strophe, elle veut souligner la souveraineté de Dieu : « lui, il a donné un ordonne, et (tout) s’est mis sur pieds répondant à son ordre ».

La troisième strophe (vv. 18-19) nous présente Dieu comme celui qui prend soin des humains. Oui, il prend soin de celles et ceux qui ne comptent pas sur leur force mais « qui espèrent dans son amour » (v. 18). Toujours dans cette strophe, le regard du poète se tourne sur les difficultés du présent, « la famine » et surtout sur l’avenir qui nous attend : « la mort ». Les croyants peuvent regarder à la mort avec confiance car Dieu peut « délivrer leur être de la mort ». 

Enfin, la dernière strophe (vv. 20.22) est une expression de confiance, pleine confiance. En effet, ceux et celles qui mettent leur confiance en Dieu vont devenir une vraie communauté, une communauté qui confesse : « notre secours et notre protection, c’est lui ». Et, dans le dernier verset, le poète rappelle une dernière fois l’amour : il a mentionné « l’amour de Yahvéh » (v. 5), il a rappelé « son amour » (v. 18), et maintenant il souhaite « Que ton amour, Yahvéh, soit sur nous » (v. 22). Et ce souhait est plein d’espoir, oui, car « notre espoir est en toi ! » (v. 22).

Quant à nous, en écoutant ces quatre strophes, nous pouvons intervenir avec les mots que le poète exprime au verset 12 :

Heureux et en marche le peuple

qui a le Seigneur comme Dieu.

Voilà notre refrain à la fin de chaque strophe.

 

Psaume 33 (versets 4-5. 6.9. 18-19. 20.22)

4 Oui, droite est la parole de Yahvéh,

et toute son œuvre est dans la fidélité.

5 Il aime la justice et l’équité ;

de l’amour de Yahvéh la terre est remplie.

Refr :   Heureux et en marche le peuple

qui a le Seigneur comme Dieu.

 

6 Par sa parole, Yahvéh a fait les cieux,

et par le souffle de sa bouche, (il a fait) toute l’armée des étoiles.

9 Car il a parlé, et ce qu’il a dit arrive ;

lui, il a donné un ordonne, et (tout) s’est mis sur pieds répondant à son ordre.

Refr :   Heureux et en marche le peuple

qui a le Seigneur comme Dieu.

 

18 Voici, l’œil de Yahvéh veille sur ceux qui le respectent,

sur ceux qui espèrent dans son amour,

19 pour délivrer leur être de la mort

et pour les faire vivre durant la famine.

Refr :   Heureux et en marche le peuple

qui a le Seigneur comme Dieu.

 

20 Notre être attend Yahvéh,

notre secours et notre protection, c’est lui.

22 Que ton amour, Yahvéh, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi !

Refr :   Heureux et en marche le peuple

qui a le Seigneur comme Dieu.

 

Deuxième lecture

La deuxième lecture de ce matin est une page de la lettre aux Romains, une “petite” page mais d’une épaisseur énorme. En effet, Paul définit les chrétiens, tous et toutes, comme « fils de Dieu ». Et cela se réalise parce que « vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ». Et cette condition de filles et de fils de Dieu n’est pas un fait sans conséquences. Paul nous le dit dans la première phrase, là où il utilise le verbe « conduire ». En effet, la présence de l’Esprit en nous nous entraîne à poursuivre, en lui, la réalisation de la nouveauté que Jésus a apportée dans l’histoire[5]. Jésus a soustrait les Juifs au régime de la loi de Moïse, un régime qui a, hélas fréquemment, engendré de la peur. En même temps, Jésus a soustrait les païens à la crainte, une crainte comme celle des esclaves envers leurs maîtres, la crainte d’un contrôle et d’un châtiment.

Cette nouveauté liée au don de l’Esprit nous permet de découvrir un aspect nouveau de Dieu, Dieu comme Père ou, pour le dire dans la langue de Jésus, Dieu comme « Abba », donc comme « papa ». En effet, en Israël, les enfants utilisaient le terme araméen « immâ » pour s’adresser à leur maman, et « abbâ », toujours en araméen, pour s’adresser à leur papa[6]. Par contre, ce dernier mot était soigneusement évité par les Juifs lorsqu’ils adressaient leurs prières à Dieu[7]. Au contraire, chez nous les chrétiens, le don de l’Esprit fait jaillir en nous l’invocation « Abba », c’est-à-dire « Papa », la même invocation que Jésus, dans sa souffrance devant la mort, a adressée à Dieu comme Marc nous l’atteste dans son Évangile (14,36). Et notre prière à « Papa » sera une prière ardente, une prière qui naît de notre cœur et de nos lèvres, de notre vie tout entière, de nos souffrances et notre espoir[8].

Et Paul termine sa page avec un regard sur l’avenir. Pour en parler, Paul utilise trois verbes composés avec le préfixe « syn » qui signifie « avec ». Il s’agit de « avoir-part-avec », « souffrir-avec », « être- avec-dans-la-gloire ». Et ces trois verbes indiquent toujours notre relation intime avec le Christ. La souffrance avec le Christ est ordonnée à la gloire partagée avec lui, une gloire que Dieu accordera à celles et ceux qui resteront fidèles au sein de l’épreuve[9]. Voilà ce que le don de l’Esprit accomplit – et accomplira – en nous.

 

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (8,14-17)

Frères, 14 tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. 15 En effet, vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et qui vous ramène encore à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils (de Dieu). Et par cet Esprit, nous crions vers Dieu en lui disant : « Abba ! », c’est-à-dire « Papa ! ». 16 L’Esprit Saint lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17 Et si nous sommes ses enfants, nous aurons aussi part aux biens que Dieu a promis à son peuple, nous y aurons part avec le Christ ; car si nous souffrons avec lui, nous serons aussi avec lui dans sa gloire.

 

Parole du Seigneur.

Alléluia. Alléluia.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit :

au Dieu qui est, qui était et qui vient ! (cf. Ap 1,8)

Alléluia.

 

Évangile

La troisième lecture de ce matin est la dernière page de l’Évangile selon Matthieu. Le narrateur évoque ici la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples. Déjà au mont des Oliviers, après son dernier souper avec les disciples, Jésus leur avait parlé de cette rencontre : « Cette nuit même, vous allez tous tomber à cause de moi. Il est écrit, en effet : Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée » (Mt 26,31s). Et le matin de Pâques, Jésus venant rencontrer les femmes qui sortaient du tombeau, leur avait ordonné : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28,10).

Et les disciples, peut-être grâce à cette indication des femmes[10], se rendent en Galilée et rencontrent Jésus. Ils le rencontrent, ils se prosternent devant Jésus ressuscité. Mais parmi eux, comme parmi nous, il y a ceux qui ont des doutes. Et pourtant, Jésus leur confie une tâche : être témoins de Jésus et permettre à d’autres de devenir des disciples. Et ce témoignage n’a pas de limites : il n’est plus limité aux « brebis perdues de la maison d’Israël » (Mt 10,6). Maintenant il s’adresse à « toutes les nations » (v. 19).

Le texte fait aussi mention du baptême, un mot grec qui désigne une immersion totale dans la vie du Père, du Fils et de l’Esprit. Le baptême dont il est question n’est pas un geste liturgique, c’est le signe d’un engagement – un engagement qu’on « apprend » jour après jour – à garder, à mettre en pratique tout ce que Jésus nous a enseigné.

La tâche est immense. Mais nous ne sommes pas abandonné(e)s à nos seules forces. L’Emmanuel, le « Dieu avec nous » annoncé à Joseph au commencement de l’Évangile (Mt 1,23)[11], nous accompagne, nous soutient, nous encourage. Jésus nous l’assure : « Voici : moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (v. 20). 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (28,16-20)

16 Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. 17 En le voyant, ils se sont prosternés, mais certains avaient des doutes. 18 Et Jésus, s’approchant, leur parla en disant : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. 19 Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, 20 leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici : moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ».

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture

S’ouvrir au dialogue

 

Mon cœur est devenu capable

de revêtir toutes les formes :

il est pâturage pour les gazelles

et couvent pour le moine,

temple pour les idoles

et Kaaba pour le pèlerin.

Il est la table de la Torah juive

et le livre du Coran.

Je professe la religion de l’amour

quel que soit le lieu

vers lequel se dirigent les caravanes.

L’amour est la religion

et ma foi[12].

 

Prière des fidèles

* Seigneur Dieu, la page du Deutéronome, en évoquant ton intervention dans l’histoire d’Israël, nous a interpellé(e)s personnellement, comme femmes et hommes que tu aimes profondément. Aide-nous, Seigneur, à découvrir ton amour et ta présence à côté de nous chaque jour.

* Le psaume nous a appris que, pour affronter les difficultés de la vie, notre seule certitude est liée à toi, Seigneur. En effet, comme le poète nous l’a déclaré, l’œil du Seigneur « veille sur ceux qui le respectent, sur ceux qui espèrent dans son amour, pour délivrer leur être de la mort et pour les faire vivre durant la famine ». Fais-nous grandir, Seigneur, dans cette confiance – pleine confiance – en toi.

* La lettre de Paul nous a rempli(e)s d’espoir et maintenant nous pouvons regarder à notre vie avec confiance. En effet, nous savons que nous ne sommes pas seul(e)s : nous sommes conduites et conduits « par l’Esprit de Dieu », l’Esprit qui fait de nous des « enfants de Dieu ». Et nous pouvons crier « vers Dieu en lui disant : “Abba„ c’est-à-dire “Papa„ ». Et ce mot peut jaillir en nous même si nous ne sommes plus de petits enfants. Et que cette confiance en toi puisse nous encourager de jour en jour.

* L’Évangile nous parle des disciples, de leurs doutes au moment de te reconnaître vivant après ta mort. Nous aussi, devant ta mort et en pensant à notre propre mort, nous sommes saisi(e)s de doutes. Comment Dieu peut-il libérer une personne du pouvoir de la mort ? Mais toi, après ta résurrection, tu accueilles tes disciples avec leurs doutes, et à des personnes si fragiles tu oses confier ton message. Que tu veuilles accompagner nous aussi, comme les premiers disciples, sur les chemins du monde.

* En pensant à Dieu qui est Père, Fils et Esprit Saint, nous ne pouvons pas comprendre. Mais l’Évangile nous dit que c’est dans ce Dieu-mystère que notre personne a été baptisée, donc totalement immergée. Aide-nous, Seigneur, à découvrir – dans notre vie – des signes de ton amour paternel, de ta solidarité comme notre frère, de ton Souffle qui peut raviver l’espoir lorsqu’on voudrait se livrer à la résignation. Nous te prions.

 

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[1] Pour cette signification de la tournure « faire revenir vers ton cœur » qu’on retrouve rarement dans la Bible, cf. G. Papola, Deuteronomio. Introduzione, traduzione e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2011, p. 90s.

[2] Ainsi S. Paganini, Deuteronomio. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2011, p. 154.

[3] Gen 1,3. 6. 9. 11. 14. 20. 24. 26. 28. 29.

[4] Ainsi G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 603.

[5] Ainsi S. Légasse, L’épître de Paul aux Romains, Cerf, Paris, 2002, p. 504.

[6] J. Jeremias, Abba, Paideia, Brescia, 1968, p. 61.

[7] Cf. G. Barbaglio, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento. Volume 2, Borla, Roma, 1980, p. 378, n. 63 avec une référence à l’étude de J. Jeremias, Abba.

[8] Paul, au v. 15 (et aussi en Gal 4,6), utilise le verbe « krazein », littéralement « crier ». L’intensité de cette prière ardente apparaît clairement dans l’emploi de ce même verbe dans la traduction grecque des psaumes. Cf. W. Grundmann, « Krazo ktl. », dans Grande lessico del Nuovo Testamento, fondato da G. Kittel, continuato da G. Friedrich, Vol. V, Paideia, Brescia, 1969, col. 960ss.

[9] Ainsi S. Légasse, L’épître de Paul aux Romains, Cerf, Paris, 2002, p. 510.

[10] Cf. R. Manes, Vangelo secondo Matteo. Traduzione e commento, dans I Vangeli, a cura di R. Virgili, Ancora, Milano, 2015, p. 491.

[11] Cf. R. E. Brown, Cristo nei Vangeli dell’anno liturgico, Elledici, Leumann Torino, 2010, p. 265s.

[12] J. Vernette, Contes et paraboles de sagesse de l’Islam, 2020, Paris, Presse de la Renaissance, 2002, p. 109.