Eucharistie: 11 août 2024

19ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B

 

Attiré(e)s par Dieu et nourri(e)s par lui

Première lecture

Dans le Premier livre des Rois, il y a un long récit (1 Rois 17-19) sur la nourriture. Le narrateur nous parle d’une femme veuve, une femme non-juive, qui donne au prophète Élie[1] de l’eau et du pain. Et Dieu, comme ‘réponse’ à cette générosité, va permettre à cette femme païenne la survie dans toute la période de la famine (17,8-16).

Le thème de la nourriture revient aussi dans la page que nous allons écouter ce matin. Ici, nous avons le prophète qui sort de la terre d’Israël. Cette fois, il va vers le sud, vers le désert du Sinaï. Il laisse sa terre parce que la reine d’Israël – son nom est Jézabel – veut le tuer. Le prophète abandonne sa patrie pour sauver sa vie, mais – au fond de soi-même – il veut abandonner sa vie. Et le narrateur souligne ce contraste intime du prophète, sa volonté de vie et de mort en même temps. Le texte nous dit : il veut « sauver son être » (v. 3), mais en même temps il « demande la mort de son être » (v. 4). Le prophète veut mourir, il demande à Dieu « Prends mon être » (v. 4), puis « il se couche » (v. 5) en attendant sa mort.

Le désir de mourir et la prière dans laquelle une personne demande à Dieu la mort sont attestés rarement dans l’Ancien Testament. Il y a Moïse qui, incapable de supporter les exigences et les fautes de son peuple, prie Dieu de cette façon (No 11,15 ; Ex 32,32). Il y a Job qui, vivant une situation très pénible, avoue qu’il aurait préféré mourir à sa naissance (Job 3,12s). Il y a aussi Jonas qui, après avoir annoncé la fin de Ninive, est déçu… parce que Dieu a permis aux Ninivites un avenir nouveau. Et « il demande la mort de son être » (Jonas 4,8)[2].

Pour ce qui en est d’Élie, il se dirige vers le désert : « Et il vient, et s’assied sous un arbuste et demande la mort de son être et dit : Assez, maintenant, Yahvéh ! Prends mon être ! Car moi-même je ne suis pas meilleur que mes pères ! » (v. 4). Dans sa mission prophétique, Élie ne se sent pas meilleur que les prophètes qui l’ont précédé[3]. Après avoir demandé à Dieu la mort, il l’attend en se couchant et en s’endormant sous un arbuste.

Mais une surprise le relève : un messager de Dieu lui fait ouvrir les yeux sur un gâteau et sur un bocal d’eau. Le prophète mange, boit, se couche à nouveau. Mais Dieu n’accepte pas la résignation du prophète. Il veut un homme qui, malgré sa faiblesse, sache se mettre à nouveau en route. Voilà donc une seconde fois le messager de Dieu. Il lui dit : « Lève-toi ! Mange, car grand – trop pour toi – le chemin ! » (v. 7). Si la première nourriture était la “réponse” de Dieu à Élie qui voulait la mort, la seconde nourriture veut donner à Élie la force pour la suite de son chemin, un chemin qui dépasse les possibilités humaines, un chemin qui permettra au prophète d’aller jusqu’à la montagne de Dieu[4]. C’est ainsi que, grâce à cette nourriture, Élie pourra aller – un peu comme Moïse dans le désert (Ex 3,1ss) – à la rencontre de Dieu.

 

Lecture du Premier livre des Rois (19,3-8)

3 Et Élie, il se lève et va pour sauver son être. Et il vient à Beér Shéva, une localité du royaume de Juda. Il laisse là le jeune qui l’accompagnait. 4 Et va, Élie, au désert, le chemin d’un jour. Et il vient, et s’assied sous un arbuste et demande la mort de son être et dit : « Assez, maintenant, Yahvéh ! Prends mon être ! Car moi-même je ne suis pas meilleur que mes pères ! » 5 Et il se couche et il s’endort sous un arbuste.

Et voici, un messager le touche et lui dit : « Lève-toi, mange ! » 6 Et il regarde, et voici : tout près de sa tête, un gâteau sur des pierres chaudes et un bocal d’eau. Et il mange et il boit, et il retourne et se couche.

7 Et retourne, le messager de Yahvéh, une deuxième fois et il le touche et il dit : « Lève-toi ! Mange, car grand – trop pour toi – le chemin ! » 8 Et il se lève et mange et boit et il va, dans la force de cette nourriture, quarante jours et quarante nuits, jusqu’au mont d’Elohim, à l’Horéb.

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le Livre des Rois nous a présenté le prophète Élie dans une situation difficile, Élie menacé par Jézabel, la reine d’Israël. Une situation pas trop différente est celle du Psaume 34. Ici le poète évoque David qui, pour échapper à la haine du roi Saül, va vers l’ouest ; il va chercher refuge à Gat, une ville des Philistins. Et à Gat, pour ne pas inquiéter Abimélek le roi de la ville, David se fait passer pour fou (v. 1).

Quant au poète de notre Psaume, lui aussi a vécu la peur. Il le dit au verset 5, là où il parle des « megourôtai », littéralement « mes terreurs » (v. 5), un mot que nous retrouvons seulement trois fois dans toute la Bible. Le poète était dans les terreurs, il a cherché Yahvéh et Yahvéh lui a répondu, il l’a délivré. D’ici sa louange à Dieu.

C’est précisément par la louange que le poète ouvre sa première strophe : « Je bénirai Yahvéh en tout temps, sa louange sans cesse dans ma bouche » (v. 2). Ici, avec le verbe « bénir » le poète veut déclarer d’une façon solennelle les biens reçus de Dieu. Cette déclaration, cette « louange », va prendre toute la vie du poète, « en tout temps », « sans cesse » (v. 2). En effet, en Dieu le poète a retrouvé sa fierté au point qu’il peut dire : « En Yahvéh mon âme se glorifie » (v. 3) ou, plus littéralement, « En Yahvéh mon âme se transforme en louange (pour lui) »[5].

Toujours dans cette strophe, le poète ne se limite pas à évoquer son expérience. Il sait que cette expérience est – et peut être – l’expérience de chaque pauvre : en écoutant le récit de son expérience, les pauvres « se réjouissent » (v. 3), se sentent solidaires avec lui et lui avec eux[6].

D’ici les impératifs qui ouvrent la deuxième strophe : « Magnifiez avec moi Yahvéh, exaltons ensemble son nom » (v. 4). Et, dans le verset suivant, le poète nous en donne la motivation en évoquant son expérience personnelle. Trois verbes lui suffisent : il a cherché Yahvéh, et Yahvéh « m’a répondu et m’a délivré ».

Dans la strophe suivante (vv. 6-7), le poète va au-delà de son expérience personnelle pour évoquer une expérience que chacune et chacun de nous peut faire : « Ceux qui ont regardé vers lui brillent de joie[7], et leur visage n’est pas couvert de honte » (v. 6). Et la strophe se termine en évoquant ce qu’un « pauvre » a vécu. Même dans ce petit récit trois verbes suffisent : le pauvre « a appelé », « Yahvéh a écouté et de toutes ses détresses il l’a sauvé » (v. 7).

Enfin la quatrième strophe (vv. 8-9). Ici, le poète nous présente une nouvelle intervention de Dieu. Cette fois, le contexte est une ville assiégée. Dans cette situation sans issue, il y a des croyants qui respectent Yahvéh. En faveur de ces personnes, comme dans le récit d’Élie, Yahvéh envoie son « messager ». Ce messager « monte la garde autour de ceux qui le respectent, et il les libère ». Et la strophe se termine avec des invitations adressées à chaque personne : « Goûtez et voyez que bon est Yahvéh ! Heureux et en marche, l’homme courageux qui trouve en lui son refuge ! » (v. 9). Il y a d’abord une invitation à découvrir et à savourer la bonté de Dieu. Ensuite une invitation à se réfugier en lui. Et cette invitation s’ouvre avec le mot « ’ashréi », une invitation à la joie et aussi à la marche[8]. Oui, il faut se réjouir et, en même temps, se mettre en chemin. Il faut avoir le courage de mettre en Dieu toute sa confiance. Voilà pourquoi le poète parle de l’homme courageux, « ha-gèvèr » en hébreu[9].

Laissons-nous prendre par le message du psaume qui nous invite à bien comprendre la condition des pauvres qui font appel au Seigneur. Mettons toute notre confiance en Dieu et disons en toute conviction, avec le poète :

Goûtez et voyez que bon est Yahvéh !

 

Psaume 34 (versets 2-3. 4-5. 6-7. 8-9)

2 Je bénirai Yahvéh en tout temps,

sa louange sans cesse dans ma bouche.

3 En Yahvéh mon âme se glorifie,

que les pauvres écoutent et se réjouissent.

            Refr. : Goûtez et voyez que bon est Yahvéh !

 

4 Magnifiez avec moi Yahvéh,

exaltons ensemble son nom.

5 J’ai cherché Yahvéh, et il m’a répondu,

et de toutes mes terreurs il m’a délivré.

            Refr. : Goûtez et voyez que bon est Yahvéh !

 

6 Ceux qui ont regardé vers lui brillent de joie,

et leur visage n’est pas couvert de honte.

7 Ce pauvre a appelé et Yahvéh a écouté

et de toutes ses détresses il l’a sauvé.

            Refr. : Goûtez et voyez que bon est Yahvéh !

 

8 Il monte la garde, le messager de Yahvéh,

autour de ceux qui le respectent, et il les libère.

9 Goûtez et voyez que bon est Yahvéh !

Heureux et en marche, l’homme courageux qui trouve en lui son refuge !

            Refr. : Goûtez et voyez que bon est Yahvéh !

 

Deuxième lecture


Dimanche passé, la lettre aux Éphésiens nous exhortait à laisser tomber nos anciennes habitudes et à nous laisser « renouveler entièrement » (4,23) dans notre cœur et notre esprit.

Et la suite du texte insiste sur cette conduite nouvelle : d’abord une vie… conforme à l’Esprit Saint ! En effet, la page de ce matin commence avec cet impératif : « N’attristez pas l’Esprit saint » (v. 30). Dans cette phrase, l’auteur fait référence au livre d’Isaïe, où à propos des Israélites on lit : « ils se sont révoltés contre Dieu et ils ont attristé son Esprit saint » (Is 63,10)[10]. Et avec ce verbe « attrister », le prophète évoque l’Esprit dans sa personnalité[11] : un mauvais comportement « attriste » l’Esprit, l’Esprit que Dieu a donné – à chacune et à chacun de nous – le jour de notre baptême. Et ce don de l’Esprit a marqué notre vie d’une façon définitive : à travers ce don de l’Esprit saint, Dieu est présent – personnellement – dans notre vie et nous ne devons pas l’attrister. C’est lui qui nous donne la force de vivre d’une façon correcte en vue du « jour de la délivrance » (v. 30), le jour quand le Christ reviendra.

En poursuivant sa page pour les Éphésiens et aussi pour nous, l’auteur évoque les relations personnelles à l’intérieur de la communauté. A travers cinq mot, il nous demande d’éviter toute forme de colère, une colère qui parfois s’installe au fond de nous et qui ensuite se manifeste en détruisant nos relations interpersonnelles. La colère doit laisser la place à la bonté, à une attitude de tendresse. Nous devons être des humains « pleins de tendresse », des humains qui savent « pardonner ». Et l’auteur le souligne : en donnant notre pardon à nos sœurs et à nos frères, nous partageons avec elles et avec eux le pardon que Dieu nous a fait gratuitement[12].

Après l’invitation au pardon, l’auteur nous adresse une nouvelle exhortation : « devenez imitateurs de Dieu » (5,1). Cette expression, unique dans tout le Nouveau Testament, a des parallèles dans l’antiquité classique et aussi dans la littérature juive[13] ; avec des termes différents elle retentit dans le message de Jésus : « Soyez miséricordieux comme miséricordieux est votre Père » (Lc 6,36 ; cf. Mt 5,48). Dans la lettre aux Éphésiens, cette imitation de Dieu est sous le signe de l’amour. En effet, dans la même phrase nous lisons : « devenez imitateurs de Dieu, puisque vous êtes des enfants qu’il aime ». Dieu nous aime ; nous devons donc vivre « dans l’amour » (v. 2). Et l’amour de Dieu pour nous s’est manifesté dans une forme très humaine, dans l’homme Jésus, celui qui « nous a aussi aimés et s’est livré lui-même pour nous ».

Après cette triple insistance sur l’amour, la page se termine en évoquant la mort du Christ pour nous. En utilisant des termes fréquents dans l’Ancien Testament[14], l’auteur nous met devant les yeux cette mort comme un acte dans lequel le Christ s’est offert à Dieu, et ce don du Christ à Dieu, Dieu l’a accepté « comme un parfum d’agréable odeur ».

De la lettre aux Éphésiens (4,30-5,2)

Frères, 430 n’attristez pas l’Esprit saint, dont Dieu vous a marqués comme d’un sceau en vue du jour de la délivrance. 31 Que toute amertume et irritation et colère et éclats de voix et insultes, que tout cela soit éliminé de votre vie, ainsi que toute forme de méchanceté. 32 Soyez bons les uns pour les autres, pleins de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.

51 En conséquence, devenez imitateurs de Dieu, puisque vous êtes des enfants qu’il aime. 2 Et vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aussi aimés et s’est livré lui-même pour nous, s’offrant en sacrifice à Dieu, comme un parfum d’agréable odeur.

Parole du Seigneur.

Alléluia. Alléluia.

Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel,

dit le Seigneur ;

si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. (Jean 6,51)

Alléluia.

Évangile

Comme les ancêtres pendant les années passées au désert (Ex 16,2.7.12), les Juifs contemporains de Jésus murmurent. Ils pensent connaître Jésus parce qu’ils connaissent ses parents, son père Joseph et sa maman aussi. Mais ils refusent de voir en lui un don de Dieu, le pain descendu du ciel. Ces Juifs pensent tout savoir de l’homme Jésus et tout savoir de Dieu. Ils enferment Dieu dans leurs préjugés. Ils refusent de se laisser « attirer » (v. 44)[15] par son amour, de se laisser surprendre, de se laisser fasciner par Dieu.

A ces personnes, Jésus ne tente pas de démontrer son origine divine, mais il décrit la juste attitude qui en permet la découverte[16]. Il faut s’ouvrir à l’initiative divine, il faut accepter d’être « instruits par Dieu ». Et avec ces mots, l’Évangile fait référence à l’annonce des temps messianiques, les temps annoncés dans le livre d’Isaïe (Is 54,13)[17]. D’après Jésus, ces personnes attirées et instruites par Dieu… viennent vers Jésus (v. 45).

Bref : l’essentiel est d’être fascinés et attirés par Dieu. Dans cette relation intime et directe[18] avec Dieu, les croyants écoutent Dieu et vont chez Jésus. Ils s’ouvrent à Jésus et l’accueillent comme celui qui vient de Dieu. Ils l’accueillent comme le pain descendu du ciel – le pain de la vie (v. 48), le pain vivant (v. 51) – et comme « chair donnée pour que le monde vive » (v. 51).

 

Lecture de l’Évangile de Jean (6,41-51)

41 Les Juifs murmuraient à propos de Jésus parce qu’il avait dit : « Moi, je suis le pain descendu du ciel ». 42 Et ils disaient : « Celui-ci n’est-il pas Jésus, le fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu – intervention définitive – du ciel” ? »

43 Jésus répondit et il leur dit : « Cessez de murmurer entre vous ! 44 Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi je le ressusciterai au dernier jour. 45 Il est écrit – écriture définitive – dans les Prophètes : “Et ils seront, tous, instruits par Dieu”. Quiconque a écouté ce qui vient du Père et a reçu son enseignement vient à moi. 46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu. Lui, il a vu – vision définitive – le Père.

47 En vérité, en vérité, je vous dis : celui qui croit a (la) vie éternelle. 48 Moi, je suis le pain de la vie. 49 Dans le désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts. 50 Mais le pain descendu du ciel est tel que celui qui en mange ne meurt pas.

51 Moi, je suis le pain, le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour l’éternité. En plus, le pain que moi je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde vive ».

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’entrée

Avant de nous donner l’eucharistie,

Seigneur, fais-nous le don de la table :

la table simple des humains,

la table du partage de l’amour et des biens,

de la cordialité d’une conversation sereine

et de la chaleur de l’amitié.

Permets-nous de nous asseoir à table

dans un climat d’amitié,

comme tu faisais à Capharnaüm,

dans la maison de Pierre

et comme tu faisais à Béthanie,

dans la maison de Lazare,

et comme tu as fait à Jérusalem,

dans le cénacle.

Et, dans chaque repas,

permets-nous de ressentir ta présence invisible,

toi, hôte toujours invité,

ami toujours aimé,

toi notre pain, notre vin, notre banquet éternel.

Amen[19].

[Adriana Zarri, théologienne : 1919-2010]

 

Prière des fidèles

* Le récit d’Élie au désert nous montre un prophète faible comme nous. Nous aussi, nous sommes lacéré(e)s entre la passion pour la vie et la tentation de nous résigner et, dans certains moments, d’invoquer la mort. Aide-nous, Seigneur, à découvrir, en ces moments-là, ta présence auprès de nous comme une source de laquelle la vie peut toujours jaillir.

* Notre condition, Seigneur, est comme celle du poète du psaume. Nous vivons des jours, et aussi des nuits, dans la peur. Au fond de nous, il y a le désir de prendre la fuite et de vivre ailleurs. Mais ce n’est pas possible. Et quant au rêve d’être délivré « de toutes mes terreurs », ça nous paraît trop, trop beau. Mais, au moins, reste auprès de nous, Seigneur, dans nos terreurs.

* La lettre aux Éphésiens nous donne les composantes fondamentales de celle qui doit être notre vie chrétienne. Et, à la fin de la page, l’auteur résume tout dans l’impératif : « vivez dans l’amour ». Aide-nous, Seigneur, afin que, dans chaque décision que nous allons prendre, cet impératif puisse nous suggérer la bonne direction.

* L’Évangile nous parle d’un Père qui – d’une façon mystérieuse et délicate en même temps – nous « attire ». Aide-nous, Seigneur, à devenir sensibles à cette attraction. Permets-nous de devenir, d’après les mots du prophète que l’Évangile nous rappelle, permets-nous de devenir, toutes et tous « instruits par Dieu ».


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[1] En hébreu, le nom « Élie » signifie : « Yahvéh est mon Dieu ». Cf. la voix Élie, dans O. Odelain et R. Séguineau, Dictionnaire des noms propres de la Bible, Cerf, Paris, 2002, p. 121.

[2] Pour ces textes, cf. W. Thiel, Könige, Neukirchener Verlag, Neukirchen-Vluyn, 2009, p. 248ss.

[3] Ibid., p. 254.

[4] Ibid., p. 258s.

[5] Pour cette idée du texte hébreu, cf. G. Ravasi, Il libro dei Salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 617.

[6] Cf. E. Zenger, Psalm 34, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 213.

[7] Pour les deux verbes à la troisième personne plurielle de l’indicatif, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 194s. Cf. aussi J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 315.

[8] En effet, le terme hébreu qu’on traduit souvent avec l’adjectif « heureux » est formé à partir d’une racine qui signifie « marcher ». Cf. L. Alonso Schökel (director), Diccionario bíblico hebreo-español, Editorial Trotta, Madrid, 1994, p. 94s, sous la voix « ’shr ».

[9] Pour la signification de ce mot, cf. L. Koehler – W. Baumgartner, Lexicon in Veteris Testamenti libros, Brill, Leiden, 1958, p. 168, sous la voix « gèvèr ».

[10] S. Romanello, Lettera agli Efesini. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2003, p. 172s.

[11] Ainsi R. Penna, Lettera agli Efesini. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 1988, p. 210s.

[12] S. Romanello, Lettera agli Efesini. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2003, p. 174.

[13] Pour ces textes, cf. W. Michaelis, « miméomai ktl. », dans Grande lessico del Nuovo Testamento, fondato da G. Kittel, continuato da G. Friedrich, Vol. VII, Paideia, Brescia, 1971, coll. 258-273.

[14] Cf. R. Penna, Lettera agli Efesini. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 1988, p. 212s.

[15] L’emploi du verbe « attirer » (« helkuô » en grec) est probablement une reprise de Jér 38 (31dans le texte hébreu) v. 3, là où Dieu assure à son peuple : « Je t’aime d’un amour d’éternité ; c’est par amitié que je t’attire à moi ». Cf. R. E. Brown, Giovanni. Commento al Vangelo spirituale. Capitoli 1-12, Cittadella, Assisi, 1979, p. 350.

[16] Ainsi J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (1-12), Labor et fides, Genève, 2014, p. 231.

[17] Jean 6,45 est influencé surtout par la traduction grecque d’Isaïe 54,13. Cf. R. Schnackenburg, Il vangelo di Giovanni. Parte seconda, Paideia, Brescia, 1977, p. 111.

[18] Ainsi M. Nicolaci, Vangelo secondo Giovanni. Traduzione e commento, dans I Vangeli, a cura di R. Virgili, Ancora, Milano, 2015, p. 1405.

[19] A. Zarri, Il pozzo di Giacobbe. Raccolta di preghiere da tutte le fedi, Gribaudi, Torino, 1992, p. 143.