Eucharistie : 13 octobre 2024

28ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B

 

Dieu, apprends-nous à découvrir ton chemin !

 

Première lecture

Le livre de la Sagesse est le livre le plus récent de l’Ancien Testament. Son auteur est un juif d’Alexandrie, une ville sur le delta du Nil. Vers les années 30 avant Jésus Christ, il compose son livre en faisant parler – en grec – un personnage du passé, Salomon, roi de Jérusalem au dixième siècle.

La tradition juive évoquait Salomon qui, jeune et incapable de gouverner, au moment de devenir roi, avait demandé à Dieu de lui donner « un cœur écoutant pour juger ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal » (1 Rois 3,9).

Quant à l’écrivain d’Alexandrie, il revient sur ce récit pour souligner l’importance de la sagesse par rapport aux richesses et au pouvoir, à la santé et à la beauté. D’après notre auteur, la sagesse de Salomon est un don que Salomon, dans sa prière, a demandé à Dieu. Elle est « un souffle de sagesse », de la sagesse divine[1], un souffle qui « est venu » (v. 7) sur Salomon. Et, en terminant sa page, toujours en pensant au roi Salomon, notre auteur considère même les richesses de Salomon comme des conséquences nées de sa sagesse[2].

 

Lecture du livre de la Sagesse (7,7-11)

7 J’ai prié, et le discernement m’a été donné,

j’ai invoqué, et un souffle de sagesse est venu à moi.

8 La sagesse, je l’ai préférée aux sceptres et aux trônes,

et la richesse n’était rien à mes yeux en comparaison d’elle.

9 Je ne l’ai pas comparée à une pierre précieuse.

Tout l’or du monde, en face d’elle, n’est qu’un peu de sable,

et, en face d’elle, l’argent ne compte pas plus que la boue.

10 Plus que la santé et la beauté physique je l’ai aimée.

J’ai même choisi d’avoir la sagesse plus que la lumière,

parce que la clarté de la sagesse ne s’éteint pas.

11 Tous les biens me sont venus avec elle

et, dans ses mains, elle tenait une richesse incalculable.

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 90 est une méditation sur le mal de vivre[3], sur la déception et sur la mort qui nous attend. En effet, celui qui avait dessiné sa créature comme un chef-d’œuvre, maintenant il laisse qu’elle se désintègre. Et, pire encore : il lui ordonne de se désintégrer et de précipiter dans le royaume de la mort[4]. Et, au niveau de l’humanité entière et de l’histoire où la justice paraît totalement absente, Dieu que fait-il ? Est-il présent et actif dans l’histoire de l’humanité[5] ? « Qui connaît la force de ta colère ? Et qui voit le poids de ton irritation ? » (v. 11). Voilà les questions que le poète met au centre de son poème[6]. Des questions sans réponse.

Après ces deux interrogations adressées directement à Dieu, le poète compose une deuxième partie du psaume, celle que nous allons lire ce matin. Elle est composée d’une série d’impératifs[7], des prières adressées à Dieu, des prières qui jaillissent de notre souffrance.

La série s’ouvre avec le premier impératif : « Apprends-nous à bien compter nos jours » (v. 12). Le poète ne demande pas d’être libéré de la mort. Il demande à Dieu d’apprendre aux humains à vivre d’une façon correcte leur condition mortelle. Et cette intervention de Dieu nous permettra de faire « venir en nous un cœur de sagesse ». Au fond, c’est la sagesse même de Dieu qui me permet d’accepter les limites de ma vie, des limites qui sont une partie – seulement une partie – du projet de Dieu.

Toujours dans cette strophe, nous avons un deuxième impératif : « Reviens, Yahvéh ! » Et l’impératif est suivi d’une interrogation fréquemment exprimée par les souffrants : « Jusqu’à quand…… ? »[8]. Aux deux impératifs, le poète en ajoute encore un autre : « Aie compassion de nous, tes serviteurs ! ». Et ici, importante est aussi la tournure « tes serviteurs ». A travers ces mots, le poète nous invite à nous reconnaître comme des serviteurs, de simples serviteurs, mais des serviteurs du Seigneur, en intimité avec lui.

La deuxième strophe (vv. 14-15) est, elle aussi, construite avec des impératifs. Le premier impératif est exprimé avec un verbe qui signifie « rassasier », « combler ». C’est un verbe qui évoque la faim, la faim que nous éprouvons chaque jour. Mais ici, cette faim est autre chose, c’est le besoin de se sentir aimé(e)s, aimé(e)s par Dieu : « Dès le matin, rassasie-nous de ton amour ». Et l’amour dont Dieu nous aime nous permet une vie bien différente : « nous crierons de joie et nous nous réjouirons pendant tous nos jours ». Toujours dans la même strophe, le poète revient sur le verbe « réjouir ». En effet, avec un autre impératif, il dit à Dieu : « Réjouis-nous autant de jours que tu nous as affligés ». Et ici l’affliction évoquée est la souffrance vécue, en particulier, pendant l’exil à Babylone[9], l’exil que le peuple a mérité à cause de ses infidélités par rapport à Dieu.

Après avoir rappelé les souffrances de l’exil et les années dans lesquelles le peuple a vu le malheur, le poète termine avec une dernière strophe. Elle commence avec un nouvel impératif : « Fais voir à tes serviteurs tes actions, et ta splendeur à leurs fils ! » (v. 16). A la vision des souffrances passées, une nouvelle vision entre en jeu : le désir de voir Dieu dans sa splendeur glorieuse et dans son œuvre de libération. C’est de cette façon que Dieu manifeste sa douceur[10] : « Que la douceur du Seigneur notre Dieu soit sur nous ! ». Et le poète termine le psaume avec un dernier impératif répété deux fois : « Rends solide pour nous l’œuvre de nos mains, oui, l’œuvre de nos mains rends-la solide ! » En intervenant avec sa douceur, Dieu peut donner consistance et solidité à notre vie quotidienne et au travail de nos mains. Oui, c’est cette douceur qui va nous permettre d’affronter l’avenir, la vie et le travail de tous les jours… différemment. En effet, « l’œuvre de nos mains » (v. 17), elle qui naît de notre faiblesse, Dieu la rendra solide[11]. C’est comme si l’étoile d’un autre monde venait illuminer nos jours[12].

Quant à nous, en écoutant ces trois strophes du psaume, la liturgie nous invite à intervenir en reprenant un peu les mots du verset 14. Notre refrain sera donc :

Comble-nous de ton amour, Seigneur,
et nous serons dans la joie.

Psaume 90 (versets 12-13. 14-15. 16-17)

12 Apprends-nous à bien compter nos jours,

et nous ferons venir en nous un cœur de sagesse.

13 Reviens, Yahvéh ! Jusqu’à quand… ?

Aie compassion de nous, tes serviteurs !

Refr. :  Comble-nous de ton amour, Seigneur,

et nous serons dans la joie.

 

14 Dès le matin, rassasie-nous de ton amour,

et nous crierons de joie et nous nous réjouirons pendant tous nos jours.

15 Réjouis-nous autant de jours que tu nous as affligés,

autant d’années que nous avons vu le malheur.

Refr. :  Comble-nous de ton amour, Seigneur,

et nous serons dans la joie.

 

16 Fais voir à tes serviteurs tes actions,

et ta splendeur à leurs fils !

17 Que la douceur du Seigneur notre Dieu soit sur nous !

Rends solide pour nous l’œuvre de nos mains,

oui, l’œuvre de nos mains rends-la solide !

Refr. :  Comble-nous de ton amour, Seigneur,

et nous serons dans la joie.

 

Deuxième lecture

L’Épître aux Hébreux s’adresse à des personnes qui, de la religion juive, se sont ouvertes à la foi chrétienne. Mais ces personnes risquent de faire un pas en arrière vers la religion juive et de s’éloigner de leur foi chrétienne et de l’ouverture à l’avenir que Dieu a promis[13].

Devant cette situation, l’auteur de notre lettre réagit. Il évoque d’abord la fidélité de Moïse et surtout la fidélité de Jésus par rapport à Dieu et à son projet pour les humains (3,1-6). La suite du texte insiste, au début (3,7-11) et à la fin (4,12-13), sur la Parole de Dieu. Et – à l’intérieur de cet encadrement (3,12-4,11) – le texte souligne la nécessité d’écouter la voix de Dieu. Elle est la voix qui promet le repos[14] de Dieu. Pour la génération du temps de Moïse, ce repos était dans la terre de Canaan, pour les chrétiens ce repos est le repos au-delà du temps, le repos auprès de Dieu. Au temps de Moïse, seulement ceux qui ont écouté la voix de Dieu en obéissant à sa parole ont pu entrer dans le repos. Au contraire, les autres se sont perdus dans le désert. Pour les chrétiens, ce sera de même : seulement ceux qui accueillent la parole entreront dans le repos auprès de Dieu. La conséquence est évidente : « Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, pour que personne ne tombe de la même manière, en refusant d’obéir » (4,11).

Après ces considérations, l’auteur revient donc sur la parole de Dieu. Elle est présentée avec deux adjectifs et avec deux verbes. D’abord les adjectifs : « vivante » et « agissante ». Elle est une parole vivante parce qu’elle est la parole du « Dieu vivant » (3,12). Et, quand Dieu parle, il ne communique pas une parole du passé, une parole morte[15]. Elle est aussi une parole « agissante », parce qu’elle « fait », elle accomplit ce que Dieu dit. Par conséquent, la personne qui écoute et garde la parole de Dieu et des prophètes bénéficie d’une énergie nouvelle[16] pour accomplir la volonté de Dieu. Après les deux adjectifs, notre auteur utilise deux verbes qui nous interpellent d’une façon plus personnelle : la parole « coupe mieux qu’une épée » et « pénètre jusqu’au fond de notre cœur »[17]. Oui, elle coupe les obstacles qui nous empêchent d’accomplir la volonté de Dieu et elle pénètre au plus profond de nous-mêmes, jusqu’à la moelle qui est au fond de nos os. A ces quatre données sur la parole, notre lettre ajoute une dernière phrase : la parole « examine attentivement les mouvements et les pensées du cœur ». Oui, la parole examine notre cœur, le cœur auquel s’adresse précisément la parole de Dieu, le cœur qui refuse ou qui accueille cette parole.

Cette dernière phrase du verset 12 prépare le verset suivant, un verset dans lequel l’auteur passe, insensiblement, de la parole de Dieu à Dieu lui-même[18]. Devant Dieu, aucune créature peut se cacher – même si elle veut se rendre invisible à son regard (cf. Gen 3,10) – ou s’habiller différemment par rapport à ce qu’elle est au fond de soi-même. En effet, aux yeux de Dieu, « tout est à nu, à découvert,

et c’est à lui que nous devons tous rendre compte ». Dans cette phrase, l’auteur de la lettre se présente comme solidaire de ses destinataires : lui et ses destinataires sont sous le regard de Dieu.

En évoquant ce regard, l’auteur lance un appel à tout le monde : c’est un appel à un engagement sérieux, jour après jour, un engagement à découvrir – dans chaque situation – la présence et l’action du Dieu vivant[19]. Devant la possibilité d’entrer définitivement dans le repos éternel que Dieu nous a promis, nous devons nous laisser conduire par Dieu, par sa parole et par son regard.

 

De l’Épître aux Hébreux (4,12-13)

12 Vivante, en effet, est la parole de Dieu, agissante.

Elle coupe mieux qu’une épée

qui coupe des deux côtés.

Elle pénètre jusqu’au fond de notre cœur,

jusqu’aux articulations et jusqu’à la moelle.

Elle examine attentivement

les mouvements et les pensées du cœur.

13 Il n’y a aucune créature,

qui échappe au regard de Dieu.

A ses yeux, tout est à nu, à découvert,

et c’est à lui que nous devons tous rendre compte.

Parole du Seigneur.

 

Alléluia. Alléluia.

Heureux les pauvres de cœur,

car le royaume des Cieux est à eux ! (Mt 5,3)

Alléluia.

 

Évangile

Ce matin, l’Évangile nous surprend à chaque phrase.

Il y a d’abord Jésus qui, reconnu comme « bon Maître », refuse cette appellation : « Nul n’est bon, si ce n’est l’unique, Dieu » (v. 18). Par ces mots, Jésus se reconnaît dans son humanité, comme chacune et chacun de nous. Nous sommes des humains. Dieu est autre. Totalement autre. Seulement Dieu peut être qualifié comme « bon ».

Lorsque Jésus fait mention du décalogue, il évoque seulement les commandements à propos des relations envers les autres : le refus de tuer, de commettre adultère, de voler, de porter faux témoignage, et le devoir de respecter les parents. Et Dieu ? La relation avec Dieu ? La motivation de ce silence sur Dieu est simple : si tu vis vraiment une relation avec Dieu, elle doit se manifester dans tes relations, très concrètes, avec les autres.

Le dialogue de Jésus avec le riche se termine avec une proposition inattendue, hors cliché. Trois impératifs et une conséquence : « va, vends, donne aux pauvres, et tu auras un trésor ». Voilà ce que tu vas découvrir. Et, à la fin, encore quatre mots : « Puis viens, suis-moi » (v. 21).

Et ces paroles sont accompagnées d’un détail très important : Jésus fixe son regard sur l’interlocuteur et l’aime[20]. Prendre l’autre dans son regard, l’aimer, lui parler. C’est la nouvelle relation de Jésus avec cet homme. C’est dans ce contexte que se situe la proposition à propos de la richesse.

Mais le riche refuse l’invitation de Jésus et, en même temps, la relation d’amour que Jésus veut instaurer avec lui. Le riche, « il s’en alla tout triste » (v. 22).

Le récit continue avec le dialogue de Jésus avec ses disciples. Jésus souligne d’abord la difficulté (vv. 23-24) et ensuite l’impossibilité, pour les humains (v. 27) d’entrer dans le Royaume de Dieu : « Pour les humains, impossible, mais non pour Dieu, car tout est possible pour Dieu ».

Et, à la réaction de Pierre, Jésus évoque l’avenir de celles et ceux qui renoncent aux richesses et à leurs proches à cause de Jésus et de l’évangile. Ces personnes recevront « cent fois plus, maintenant en ce temps-ci : maisons et frères et sœurs et mères et enfants et champs, avec des persécutions et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » (v. 30). En effet, la communauté entière des croyants deviendra leur famille, leurs frères, sœurs, mères et enfants, au pluriel[21]. Mais aucun père. Car, dans la communauté, personne ne pourra être considéré comme père. Le Père sera toujours un seul, celui qui est le Père de Jésus et notre Père[22].  

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (10,17-30)

17 Comme (Jésus) se mettait en route, un (homme), accourant et tombant à genoux devant lui, lui demandait : « Bon Maître, qu’est-ce que je dois faire pour recevoir en don la vie éternelle ? »

18 Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, si ce n’est l’unique, Dieu. 19 Tu connais les commandements : Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort (à personne), honore ton père et ta mère » (Ex 20,12-16 ; Deut 5,16-20). 20 L’homme lui dit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse ». 21 Or Jésus, fixant son regard sur lui, l’aima et lui dit : « Une unique chose te manque ; va, ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi ». 22 Mais à cette parole, l’homme prit un air sombre et il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

23 Et, regardant autour de lui, Jésus dit à ses disciples : « Combien difficilement ceux qui ont les richesses entreront dans le Royaume de Dieu ! »

24 Les disciples étaient troublés par ces paroles. Mais Jésus, répondant à nouveau, leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu ! 25 Est-ce qu’un chameau peut passer facilement par le trou d’une aiguille ? Eh bien, pour un riche, c’est encore plus difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu ».

26 Les disciples étaient de plus en plus impressionnés. Ils se disaient entre eux : « Et qui peut être sauvé ? » 27 Fixant sur eux son regard, Jésus dit : « Pour les humains, impossible, mais non pour Dieu, car tout est possible pour Dieu ».

28 Pierre se mit à lui dire : « Voici que nous, nous avons tout quitté, et, depuis ce moment-là, nous te suivons ». 29 Jésus déclara : « En vérité, je vous le dis : il n’est personne qui aura quitté maison ou frères ou sœurs ou mère ou père ou enfants ou champs à cause de moi et à cause de l’Évangile, 30 sans recevoir, cent fois plus, maintenant en ce temps-ci : maisons et frères et sœurs et mères et enfants et champs, avec des persécutions et, dans le siècle à venir, la vie éternelle ».

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’entrée

J’aimerai donner aux autres tout ce que tu m’as donné

Que mes sentiments et mes paroles,

mes moments de détente et mon travail,

mes actions et mes pensées,

mes succès et mes difficultés,

ma vie et ma mort,

ma santé et mes infirmités,

tout ce que je suis et tout ce que je vis,

que tout soit à eux, que tout soit pour eux,

parce que toi-même tu n’as pas hésité

à te dédier à eux.

Apprends-moi, donc, Seigneur,

avec l’inspiration de ton Esprit,

à consoler les affligés,

à redonner du courage à ceux qui en n’ont pas à suffisance,

à relever ceux qui tombent,

à me sentir faible avec les faibles

et à me faire tout à tous[23].

[Aelredo de Rievaulx, moine cistercien, Angleterre : 1109-1167]

 

Prière des fidèles

* Dans ce monde dominé par la fascination de la richesse et du pouvoir et par le culte de la beauté physique, donne-nous, Seigneur, d’être guidé(e)s par « un souffle de sagesse » qui nous vient de toi. C’est la prière que nous avons apprise dans la première lecture, c’est la prière que nous t’adressons pour pouvoir trouver notre chemin dans la vie de tous les jours.

* Devant les injustices que nous avons sous les yeux chaque jour, nous sommes comme le poète du psaume. Et sa prière est aussi la nôtre : « Reviens, Yahvéh ! Jusqu’à quand… ? » Et que ta douceur soit sur nous malgré toutes nos souffrances. Elle nous apprendra à regarder la vie d’un œil différent, elle nous permettra de découvrir ta sagesse, Seigneur.

* L’Épître aux Hébreux nous invite à nous ouvrir à ta parole, ta parole qui est « vivante » et « agissante ». Aide-nous, Seigneur, à la prendre au sérieux, dans notre intimité, au fond de notre cœur. Elle, qui « examine attentivement les mouvements et les pensées du cœur » nous montrera le chemin à suivre, jour après jour.

* L’Évangile de ce matin nous a montré Jésus dans toute son humanité, un homme qui accepte sa faiblesse et aussi sa distance par rapport à Dieu. Que ta solidarité avec tout homme et toute femme puisse nous accompagner et nous encourager aujourd’hui même et chaque fois que nous avons de la peine à vivre notre vie, notre solitude et notre souffrance.

* L’Évangile nous a aussi montré que notre relation avec Dieu se concrétise dans nos relations avec les autres : le respect des autres, de leur vie, de leur personnalité en tant qu’homme ou femme, de leurs biens, de leur besoin de vérité. Aide-nous, Seigneur, à vivre à ce niveau très humain notre relation avec toi, toi qui es le seul « Père » dans notre communauté.

 

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[1] Cf. C. Larcher, Le Livre de la sagesse ou la sagesse de Salomon. Vol. 2, Gabalda, Paris, 1984, p. 452.

[2] Cf. A. Schenker, Il libro della sapienza, Città Nuova, Roma, 1996, p. 76.

[3] Cf. G. Ravasi, I Salmi. Introduzione, testo e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2006, p. 391.

[4] Cf. G. Ravasi, I Salmi. Introduzione, testo e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2006, p. 392.

[5] Cf. A. Weiser, Die Psalmen II. Psalm 61-150, Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, 1963, p. 409.

[6] Verset 11. Pour le texte hébreu de ce verset et pour sa traduction, cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. II (Salmi 51-100), EDB, Bologna, 2015, p. 892.

[7] A propos de ces impératifs, je fais référence – en particulier – au commentaire de G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. II (Salmi 51-100), EDB, Bologna, 2015, p. 892ss.

[8] Cf. Ps 6,4 ; 74,10 ; 80,5 ; 94,3.3. Cf. E. Jenni, mâtaj, QUANDO, dans E. Jenni – C. Westermann, Dizionario teologico dell’Antico Testamento. Volume I, Marietti, Torino, 1978, col. 804ss.

[9] J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 854.

[10] Dans tout le psautier, le mot « douceur » est utilisé seulement deux fois : Ps 27,4 et 90,17. Dans toute la Bible hébraïque le mot revient 7 fois.

[11] Pour la critique textuelle du v. 17b, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 643-646.

[12] A. Weiser, Die Psalmen II. Psalm 61-150, Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, 1963, p. 412.

[13] Cf. C. Marcheselli-Casale, Lettera agli Ebrei, nuova edizione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2005, p. 31ss.

[14] Le mot “repos”, en grec « katapausis » revient dans 3,11.18 et 4,1.3.3.5.10.11. Pour l’emploi de ce mot., cf. Marcheselli-Casale, O. cit., p. 756.

[15] Ainsi F. Urso, Lettera agli Ebrei. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2014, p. 73.

[16] Pour cette considération et les suivantes, cf. C. Spicq, L’épître aux Hébreux. Vol. II. Commentaire, Gabalda, Paris, 1953, p. 88ss.

[17] Derrière la tournure « pénètre jusqu’au fond de notre cœur », en grec il y a, littéralement « va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit ». Pour une explication de cette tournure grecque, cf. Marcheselli-Casale, O. cit., p.227ss.

[18] Ce passage de la « parole » à « Dieu » est plus évident en grec. En effet, dans cette langue, le mot « parole » (« ho logos » en grec) est masculin comme le mot « Dieu ».

[19] Cf. F. Urso, Lettera agli Ebrei. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2014, p. 74.

 

[20] Pour l’intensité de ces deux verbes en Mc 10,21, cf. B. Standaert, Marco: Vangelo di una notte, vangelo per la vita. Commentario, EDB, Bologna, 2012, p. 552.

[21] Cf. J. Gnilka, Marco, Cittadella editrice, Assisi, 1987, p. 559. Cf. aussi J. Mateos – F. Camacho, Il vangelo di Marco. Analisi linguistica e commento esegetico. Vol. 2, Cittadella, Assisi, 2012, p. 433.

[22] Cf. C. Focant, L’évangile selon Marc, Cerf, Paris, 2004, p.388s.

[23] Il libro delle preghiere, a cura di E. Bianchi, Einaudi, Torino, 1997, p. 273.