Eucharistie: 1 novembre 2024
La Toussaint : des hommes et des femmes qui nous encouragent
Première lecture
L’Apocalypse est un livre écrit par Jean, un chrétien qui, à cause de sa fidélité à la parole de Dieu et à la vérité révélée par Jésus (Ap 1,9), a été exilé sur l’île de Patmos, au sud-ouest de l’actuelle Turquie.
L’Apocalypse – le mot grec signifie révélation – s’adresse à des personnes confrontées avec le pouvoir impérial, un pouvoir qui considère l’empereur romain comme « seigneur et dieu ». A ceux et celles qui refusent le culte de l’empereur et restent fidèles au Dieu de la Bible et à Jésus, l’Apocalypse donne de l’espoir. Et ceux que le pouvoir politique a mis à mort vivent une vie nouvelle auprès de Dieu. Au lieu de porter un signe, une marque, qui les lie à l’empereur, ils portent la marque de « serviteurs de notre Dieu » (v. 3).
Ces personnes sont présentées comme le nouvel Israël, douze-mille pour chacune des douze tribus d’Israël : ensemble c’est cent quarante-quatre mille personnes (vv. 4-8). Mais ce nombre symbolique n’est pas clos[1]. L’auteur mentionne aussi « une foule nombreuse » (v. 9) : des personnes mises à mort par le pouvoir. Leur mort pour le Christ – et comme le Christ – a été comme une immersion : « ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau » (v. 14). Le contraste entre le sang et la blancheur est frappant ; c’est frappant comme le contraste entre la mort imposée par le pouvoir politique et la vie dans laquelle Dieu les a accueillis. Et le texte – en reprenant une page du livre d’Isaïe (Isaïe 25,8) – termine avec une affirmation fondamentale : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (v. 17). Voilà une affirmation qui nous permet de regarder d’un regard nouveau les saints et aussi les personnes que nous avons connues et aimées comme le père Claudio Marano et qui, maintenant, sont auprès de Dieu et nous attendent.
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (7,2-4. 9-14. 17)
2 Moi, Jean, j’ai vu un ange monter là où le soleil se lève : il tenait ce qui sert à mettre la marque du Dieu vivant. Et il cria d’une grande voix aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer, 3 en disant :
« Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres !
Nous devons d’abord mettre une marque sur le front des serviteurs de notre Dieu ».
4 Et j’entendis le nombre de ceux qui reçoivent la marque de Dieu : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
9 Après cela j’ai vu, et voici : une foule nombreuse, que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation et tribus et peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le siège du Roi et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes dans leurs mains.
10 Et ils crient d’une grande voix, disant :
« Notre Dieu – lui qui est assis sur le siège royal – et l’Agneau,
ce sont eux qui nous sauvent ».
11 Et tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des anciens et des quatre vivants.
Et ils tombent, face contre terre, devant le Trône, et ils adorent Dieu, 12 en disant :
« Amen : la louange et la gloire et la sagesse
et l’action de grâce et l’honneur et la puissance et la force à notre Dieu
pour les siècles des siècles : amen ! »
13 Et l’un des anciens prend la parole et me dit :
« Ces gens-là, vêtus de robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? »
14 Et je lui dis :
« Mon seigneur, toi tu le sais ! »
Et il me dit :
« Ceux-là sont ceux qui viennent de la grande épreuve,
et ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.
17 Oui, l’Agneau, qui se tient auprès du siège royal, sera leur berger
et les conduira vers des sources d’eaux vives
et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ».
Parole du Seigneur.
Psaume
Le psaume 24 s’ouvre en faisant référence à David et en présentant la composition comme un psaume. Après ces informations rapides, la première strophe (vv. 1b-2) est une acclamation au Dieu créateur[2]. Par rapport aux Babyloniens qui veulent imposer leur domination universelle, le psaume affirme très clairement : le souverain de la terre c’est Dieu et lui seul, aucun autre[3]. C’est lui, lui seul, qui assure à la terre sa stabilité.
La deuxième strophe (vv. 3-4) indique, rapidement, les caractéristiques indispensables pour monter à la montagne de Yahvéh et entrer dans le temple de Jérusalem[4]. Les caractéristiques requises pour cette entrée concernent les mains, donc le comportement concret, et l’attitude intérieure : le cœur pur, et le refus de l’idolâtrie, du culte du rien, du « vide »[5]. Il y a aussi le langage : dans nos relations avec les autres, il faut dire la vérité : on ne doit pas tromper les autres.
Ces qualités – nous dit la troisième strophe (vv. 5-6) – nous permettent de vivre, dans notre vie, « la bénédiction » de Dieu et sa « justice », c’est-à-dire une intervention qui – jaillissant de sa miséricorde – nous libère[6].
Et, dans cette strophe, le poète ‘oublie’ toute référence au temple pour se concentrer sur la spiritualité des pauvres, la spiritualité de celles et ceux qui cherchent Yahvéh[7], ceux et celles « qui recherchent ton visage » (v. 6). Ces gens sont le vrai peuple de Dieu, le vrai Jacob[8]. Voilà le thème sur lequel réfléchir[9].
Enfin une dernière strophe (vv. 7-10) reviendra sur le temple en parlant de Dieu comme celui qui se manifeste dans le temple et en prend possession.
Quant à nous, ce matin, nous allons écouter seulement les trois premières strophes. Et, à la fin de chacune, je vous invite à intervenir dans la ligne du dernier verset de la troisième strophe. Notre refrain sera donc :
Voici le peuple de ceux qui cherchent ton visage, Seigneur.
Psaume 24 (versets 1b-2. 3-4. 5-6)
1b A Yahvéh, la terre et ce qu’elle contient,
le monde et ceux qui l’habitent !
2 Car lui, sur les mers, l’a fondée
et sur les fleuves il la tient stable.
Refr. : Voici le peuple de ceux qui cherchent ton visage, Seigneur.
3 Qui montera à la montagne de Yahvéh ?
Et qui se dressera dans son saint lieu ?
4 L’homme aux mains innocentes et au cœur pur,
celui qui n’a pas tourné vers le vide son âme
et qui n’a pas fait un serment pour tromper.
Refr. : Voici le peuple de ceux qui cherchent ton visage, Seigneur.
5 Celui-là obtiendra la bénédiction de la part de Yahvéh,
et, de la part de Dieu son sauveur, une justice qui est miséricorde et libération.
6 Voilà la génération de ceux qui cherchent vraiment le Seigneur,
ceux qui recherchent ton visage :
voilà le vrai peuple de Jacob. Réfléchissons.
Refr. : Voici le peuple de ceux qui cherchent ton visage, Seigneur.
Deuxième lecture
A une communauté chrétienne de l’Asie Mineure (l’actuelle Turquie) nous devons le Quatrième Évangile, vers la fin du premier siècle, et aussi les lettres de Jean[10]. L’auteur qui écrit la Première lettre, et aussi les deux suivantes, se trouve confronté à une communauté qui a vécu l’expérience d’une rupture. C’est pourquoi l’auteur revient au ‘commencement’ de la communauté : la Parole de la vie, celui « qui était auprès du Père et s’est manifesté à nous » (1,2).
Dans la section que nous allons écouter, l’auteur demande à ses lecteurs – et à nous ce matin – de voir, de bien considérer notre situation actuelle et celle de demain. Dans la situation actuelle, Dieu nous aime au point « qu’il nous appelle ses enfants ; et nous le sommes vraiment » (v. 1).
Certes, il y a des personnes qui ne savent pas voir cette réalité : ces personnes sont « le monde » ; elles sont celles qui n’ont pas encore découvert Dieu et son amour. Ces personnes ne savent pas comprendre quelle est notre situation actuelle et quelle sera notre situation de demain.
Demain, dans le futur de Dieu, notre relation avec Dieu sera bien visible : « nous deviendrons semblables à Dieu, parce que nous le verrons tel qu’il est » (v. 2)[11].
Ces considérations ne sont pas des considérations théoriques. Elles sont le cœur de notre espérance, une espérance qui doit nous pousser à nous rendre purs « comme le Christ[12], lui-même, est pur » (v. 3). Cette espérance nous pousse aussi à nous réconcilier et, comme dira l’auteur un peu plus en avant, à aimer nos frères (v. 10).
De la Première lettre de Jean (3,1-3)
1 Voyez de quel grand amour le Père nous a fait don : d’une façon définitive ! Son amour est tel qu’il nous appelle ses enfants ; et nous le sommes vraiment ! Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : il n’a pas connu Dieu.
2 Mes bien-aimés, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons plus tard, cela n’a pas encore été manifesté. Cependant, nous savons ceci : quand ce que nous serons sera manifesté, nous deviendrons semblables à Dieu, parce que nous le verrons tel qu’il est. 3 Et quiconque met une telle espérance en Dieu se rend pur comme le Christ, lui-même, est pur.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos. (Mt 11,28)
Alléluia.
Évangile
Un demi-siècle après la mort de Jésus, Matthieu revient sur le message de Jésus, message que la tradition chrétienne a gardé comme une vraie richesse. L’évangéliste revient sur cette tradition en présentant Jésus comme le nouveau Moïse. En effet, Moïse et son message sont à la base de l’hébraïsme ; mais pour Matthieu et pour sa communauté, le point de référence est désormais le sermon de la montagne (Mt 5-7), et les béatitudes représentent, pour ainsi dire, le nouveau décalogue.
Les béatitudes ont des antécédents dans l’Ancien Testament. Il suffit de penser au livre des Psaumes. Il s’ouvre avec ces mots : « Heureux et en marche l’homme qui ne va pas aux réunions des criminels »[13] (1,1).
En présentant les béatitudes, Matthieu – tout en restant fidèle au message de Jésus – veut aussi en montrer les conséquences pour son temps. C’est ainsi que, à propos des pauvres auxquels Jésus s’adressait, Matthieu pense aussi à ceux qui sont marqués, dans leur chair, par la perte des leurs, par leur façon de vivre et par le refus dont ils souffrent[14].
Et pour ce qui est des dernières phrases (vv. 10-12), Matthieu a devant ses yeux des chrétiens d’origine juive qui sont refusés par les autorités juives. Mais il s’adresse aussi à des chrétiens issus du paganisme. Eux aussi sont marginalisés et parfois envoyés en exil.
Écoutons attentivement ces béatitudes : elles nous indiquent un chemin. Et sur ce chemin, nous avons un modèle : Jésus lui-même. En effet, Jésus a vécu, personnellement et jusqu’à sa mort, ce qu’il a annoncé. Quant à la joie qu’il nous annonce (vv. 3-12), nous pouvons déjà en faire l’expérience dans la solidarité de la communauté ecclésiale qui vient au secours de celles et ceux qui vivent des situations difficiles. Mais cette joie aura sa réalisation complète à la fin de l’histoire[15], dans notre rencontre avec Jésus, à la table de Celui qui est son Père et notre Père. Écoutons[16] !
De l’Évangile de Matthieu (5,1-12)
1 En voyant les foules, Jésus monta vers la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. 2 Et, ouvrant sa bouche, il les enseignait disant :
« 3 Heureux et en marche les pauvres qui sont à bout de souffle,
le royaume des cieux est à eux.
4 Heureux et en marche ceux qui pleurent,
Dieu rendra leur deuil plus léger.
5 Heureux et en marche les tolérants,
ils auront la terre en héritage.
6 Heureux et en marche ceux qui ont faim et soif de justice,
ils seront comblés.
7 Heureux et en marche les miséricordieux,
ils éveilleront la miséricorde de Dieu.
8 Heureux et en marche les cœurs purs,
ils verront Dieu.
9 Heureux et en marche les artisans de paix,
ils seront appelés enfants de Dieu.
10 Heureux et en marche ceux qui sont persécutés pour la justice,
le royaume des cieux leur appartient.
11 Heureux et en marche, vous,
si l’on vous insulte, si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
12 Soyez dans la joie et l’allégresse :
un salaire élevé vous attend dans les cieux.
Car, avant vous, c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes ».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
Père, voici notre prière :
que les saints ne manquent jamais à l’humanité,
que les justes continuent à fleurir,
que les villes puissent encore espérer
d’être sauvées de l’injustice
et que la terre ne soit pas dévastée par la violence.
Amen[17].
[David Maria Turoldo, prêtre et poète, Italie : 1916-1992]
Prière des fidèles
* La page de l’Apocalypse nous montre que seulement celles et ceux qui « ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau » peuvent éviter qu’on fasse du mal à la terre. Et ça, parce qu’ils se comportent comme Jésus – l‘Agneaux – s’est comporté : avec miséricorde et amour, en donnant sa vie, jusqu’au sang. Seigneur Jésus, donne-nous de nous comporter un peu comme ces hommes et ces femmes et, surtout, un peu comme toi.
* Le poète du psaume nous dit que, si on cherche vraiment le Seigneur, nous devons nous engager pour avoir les « mains innocentes » et le « cœur pur », en évitant un comportement faux et des mots trompeurs envers les autres. Donne-nous, Seigneur, la force de mettre en pratique ces paroles du psaume : seulement ainsi nous pourrons vraiment chercher ton visage.
* Nous ne pouvons que te remercier, Dieu notre Père, pour l’amour que tu as envers nous et que Jean nous a rappelé dans sa lettre. Le fait que tu nous aimes nous permet d’affronter les difficultés de chaque jour et les incompréhensions que le « monde » a – hélas fréquemment – envers nous. Et le fait que, dans ton amour, tu nous accompagnes chaque jour nous permet de regarder vers l’avenir… en toute confiance : nous te verrons, nous pourrons nous abandonner dans tes bras. Un grand merci à toi, Seigneur.
* Dans l’Évangile, Jésus notre frère, nous avons écouté ton annonce des « béatitudes ». Elles nous permettent de découvrir – au fond de nos souffrances – la joie : la joie même lorsque nous sommes « à bout de souffle », la joie même dans nos larmes, la joie de nous engager comme des « artisans de paix ». Que tes paroles puissent nous encourager pendant cette semaine et tout au long de notre vie, jusqu’au jour de notre rencontre avec toi.
[1] Cf. J. Delorme – I. Donegani, L’Apocalypse de Jean. Révélation pour le temps de la violence et du désir. Vol. I. Chapitres 1-11, Cerf, Paris, 2010, p. 201.
[2] Cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 250.
[3] Cf. E. Zenger, Salmi. Preghiera e poesia, vol. 3. Il tuo volto io cerco, Paideia, Brescia, 2016, p. 85.
[4] Pour ces caractéristiques, cf. D. Scaiola, Salmi in cammino, Messaggero, Padova, 2015, p. 40s.
[5] Cf. E. Zenger, Salmi. Preghiera e poesia, vol. 3. Il tuo volto io cerco, Paideia, Brescia, 2016, p. 86. Pour la critique textuelle de ce verset, cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 250.
[6] Pour cette interprétation du mot hébreu « sedaqah », traduit en grec avec « éléémosyne » (qui signifie « miséricorde ») cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 460.
[7] Pour cette expression qui revient fréquemment dans le psautier, cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 24, dans F.L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 160.
[8] Pour cette dernière expression, cf. La Bible. Ancien Testament, intégrant les livres deutérocanoniques, et Nouveau Testament. Parole de vie, Alliance biblique universelle, Villiers-le-Bel, 2000, p. 752. Dans sa forme originale, la finale du v. 6 (qui a été ajoutée après l’exil à Babylone), faisait référence aux païens qui, dans la recherche du vrai Dieu, s’adressaient à Israël et cherchaient l’aide d’Israël. Voilà pourquoi la majorité des manuscrits hébreux a : « Voilà la génération de ceux qui cherchent vraiment le Seigneur, ceux qui recherchent ton visage, Jacob ». Cf. E. Zenger, Salmi. Preghiera e poesia, vol. 3. Il tuo volto io cerco, Paideia, Brescia, 2016, p. 86s. Cf. surtout D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 142s.
[9] B. Maggioni (Davanti a Dio. I salmi 1-75, Vita e pensiero, Milano, 2001, p. 78s) pourra vraiment nous aider dans cette réflexion.
[10] Cf. J. Zumstein, Les épîtres johanniques, dans D. Marguerat (sous la direction de), Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et fides, Genève, 2004, p. 380.
[11] Pour la traduction et l’interprétation du v. 2, cf. M. Morgen, Les épîtres de Jean, Cerf, Paris, 2005, p. 116ss.
[12] Ici, et aussi dans d’autres textes de la même lettre et du quatrième Évangile, le pronom grec « ekeinos » renvoie au Christ. Cf. Morgen, Ibid, p. 126 et, surtout R. Bultmann, Le lettere di Giovanni. Testo greco e traduzione. Commento, Paideia, Brescia, 1977, p. 87.
[13] L’expression « en marche » reprend celle que André Chouraqui, un juif né en Algérie en 1917 et mort à Jérusalem en 2007, utilise (dans La Bible, Desclée de Brouwer, Paris, 2010) pour rendre en français l’hébreu « ‘ashrêi » et le grec « makarios ». Cf. L. Koehler – W. Baumgartner, Lexicon in Veteris Testamenti libros, Brill, Leiden, 1958, p. 98 pour la voix « ‘ashrêi » (heureux) et p. 95 pour la voix « ‘âshar » (marcher).
[14] Cf. A. Myre, Évangile de Matthieu. Introduction et notes, dans La Bible, Bayard – Médiaspaul, Paris – Montréal, 2001, p. 2997.
[15] Ainsi S. Grasso, Il Vangelo di Matteo : commento esegetico e teologico, Città Nuova, Roma, 2014, p. 154.
[16] La traduction qui suit reprend – dans plusieurs expressions – celle de La Bible, Bayard – Médiaspaul, o. cit., p. 2223.
[17] D. M. Turoldo – G. Ravasi, « Nella tua luce vediamo la luce ». Tempo ordinario, solennità del Signore, feste dei Santi. Commento alle letture liturgiche, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2004, p. 816.