Eucharistie: 3 novembre 2024

31ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B

 

« Tu aimeras Yahvéh, ton Dieu, de tout ton cœur » (Deutéronome 6,5)

 

Première lecture

 Deutéronome est un mot d’origine grecque ; il signifie « deuxième loi ». Ce titre, donné au cinquième livre de l’Ancien Testament, a une motivation précise : le Deutéronome contient une ‘deuxième’ forme des « dix paroles », des « dix commandements ». En effet, la première forme des commandements se trouve dans le livre de l’Exode, au chapitre 20, tandis que la deuxième forme se trouve dans le Deutéronome au chapitre 5.

Quant à nous, ce matin, nous allons écouter la page suivante par rapport au décalogue. Dans ce récit, Moïse exhorte le peuple à respecter fidèlement les dix paroles que Dieu vient de donner.

La page est très soignée du point de vue de la langue[1]. S’adressant au peuple, Moïse l’interpelle avec la deuxième personne du singulier : « tu ». En effet, il s’adresse au peuple comme à un groupe uni, une communauté[2].

Dans cette page, il y a des phrases complexes avec des mots répétés : « prendre soin », « donner[3] », « cœur ». Plus importante encore est l’exhortation – adressée à Israël -, exprimée avec le verbe « écouter » (vv. 3 et 4). La seconde fois que cette structure revient, elle est accompagnée de l’affirmation théologique la plus fondamentale de la religion d’Israël[4] : « Écoute, Israël, Yahvéh notre Dieu, Yahvéh (qui est) un » (v. 4). Et ici, l’adjectif « notre » veut préciser le projet que Dieu a : Dieu est un, et il fait de son peuple un peuple uni, une communauté qui puisse s’adresser à Dieu en l’appelant « notre Dieu ». Et ce peuple, uni par Dieu et en Dieu, est invité à l’aimer : « tu aimeras Yahvéh, ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ta force » (v. 5). Et ce verbe « aimer » nous aide à reconnaître une relation père-fils entre Yahvéh qui parle et Israël qui écoute sa voix[5]. En plus, il faut noter que le verbe aimer devient, dans le Deutéronome, le verbe fondamental : il dit, dans ce verset et fréquemment dans tout le livre[6], en quoi consiste la relation d’Israël, et aussi de chacun et chacune de nous, envers Dieu.

 

Lecture du livre du Deutéronome (6,2-6)

2 Moïse dit au peuple : « Tu respecteras Yahvéh ton Dieu en prenant soin de toutes ses prescriptions et de ses commandements que moi je te donne – à toi, et à ton fils et au fils de ton fils – tous les jours de ta vie, afin que tes jours se prolongent. 3 Et tu écouteras, Israël, et tu prendras soin de mettre en pratique ce qui est bien pour toi et ce qui te fera devenir (un peuple) très nombreux – comme te l’a dit Yahvéh, le Dieu de tes pères – dans un pays qui déborde de lait et de miel.

4 Écoute, Israël, Yahvéh notre Dieu, Yahvéh (qui est) un. 5 Et tu aimeras Yahvéh, ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ta force. 6 Et ces paroles, que moi aujourd’hui je te donne, seront dans ton cœur.

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 18 est le seul psaume qu’on lit aussi, avec de petites variantes, ailleurs dans l’Ancien Testament (en 2 Samuel 22). Ce psaume est un des poèmes les plus longs de tout le psautier[7]. Il est composé de 51 versets. Il s’agit d’un chant de remerciement, un remerciement que le premier verset du psaume attribue à David une fois libéré de tous ses ennemis et des menaces de Saül.

De ce psaume, nous allons lire trois strophes. La première (vv. 2-3) s’ouvre avec une déclaration d’amour : « Je t’aime, Yahvéh, du fond de mes entrailles[8] » (v. 2). Et ici c’est le seul cas, dans toute la Bible, où le verbe « aimer du fond de ses entrailles » a, comme sujet, un être humain qui s’adresse à Dieu. En effet, dans les autres attestations, ce même verbe a, comme sujet, Dieu lui-même[9]. Mais pourquoi cet amour pour Dieu ? Le poète nous le dit dans la même strophe. Dieu est “tout” pour le poète : il est « mon rocher où je me réfugie », il est « la force qui me sauve » (v. 3).

L’idée de Dieu qui me sauve revient aussi dans la deuxième strophe (v. 4). Elle s’ouvre avec la proclamation « Digne de louange » référée, évidemment, à Yahvéh. Il s’agit d’une proclamation qu’on retrouve aussi ailleurs dans le psautier[10]. A travers elle, le poète exprime toute sa confiance dans le Seigneur[11] qui intervient dans son histoire personnelle. Quant à la suite du verset, ici le poète nous dit en quoi consiste cette intervention de Dieu. Dieu est celui qui « me sauve de l’ennemi, la mort ». Et ici le poète utilise le mot hébreu « ‘oyebai », un pluriel d’excellence, pour indiquer l’ennemi le plus important et terrible, la mort[12].

Enfin la troisième strophe (vv. 47.51ab) avec l’acclamation : « Vivant est Yahvéh ». Oui, Yahvéh est le vrai et unique souverain. Qu’il soit donc béni et qu’il triomphe ! (v. 47). Le psaume se termine avec un chant d’action de grâce, un chant dans lequel la communauté, après l’exil à Babylone, évoque son attente du messie : le roi attendu pour l’avenir sera un modèle de justice. Dieu le sauvera et lui soumettra tous les peuples.

Voilà comment – à une communauté dans l’angoisse comme la nôtre – le psaume apporte une espérance[13]. Et notre réaction peut être un peu comme celle du poète qui commence le psaume en avouant son amour pour le Seigneur. D’ici notre refrain à la fin de chaque strophe :

Je t’aime, Seigneur, du fond de mes entrailles : tu es ma force.

 

Psaume 18 (versets 2-3. 4. 47.51ab)

2 Je t’aime, Yahvéh, du fond de mes entrailles : tu es ma force.

3 Yahvéh est mon solide rocher, ma forteresse, mon libérateur.

Il est mon Dieu, mon rocher où je me réfugie.

il est mon bouclier, la force qui me sauve, mon refuge !

Refr. :  Je t’aime, Seigneur, du fond de mes entrailles : tu es ma force.

 

4 Digne de louange (Yahvéh) !

Je fais appel à Yahvéh

et il me sauve de l’ennemi, la mort !

Refr. :  Je t’aime, Seigneur, du fond de mes entrailles : tu es ma force.

 

47 Vivant est Yahvéh et béni soit mon rocher !

Qu’il triomphe, le Dieu de mon salut !

51ab Il fait de grandes choses pour le salut de son roi,

il montre son amour pour celui qu’il a choisi.

Refr. :  Je t’aime, Seigneur, du fond de mes entrailles : tu es ma force.

 

Deuxième lecture

Comme pendant les derniers dimanches, la deuxième lecture est une page de la lettre aux Hébreux. A ses destinataires fascinés par la religion juive, notre auteur insiste sur la nouveauté : la foi en Jésus. Pour en parler, il leur rappelle la condition des prêtres et des grands prêtres d’Israël. Israël en a eu un grand nombre ; en effet, chacun d’eux était mortel , par conséquent, « ils étaient empêchés – par la mort – de continuer (dans leur service) » (v. 23). Bien différente est la condition de Jésus qui a donné sa vie pour nous et qui maintenant vit à la droite de Dieu. Oui, Jésus « peut sauver d’une manière définitive ceux qui – grâce à lui – s’approchent de Dieu. En effet, Jésus est toujours vivant pour prier Dieu en leur faveur » (v. 25).

Entre Jésus et les grands prêtres d’Israël, il y a aussi deux autres différences (vv. 26-27). D’abord : « Jésus n’est pas comme les autres grands prêtres » (v. 27) : il est « saint, innocent, sans souillure » (v. 26). Par conséquent, « il n’a pas besoin d’offrir chaque jour des sacrifices… pour ses propres péchés » (v. 27). L’autre différence est liée au type de sacrifice offert à Dieu. Les prêtres d’Israël offrent à Dieu des dons et lui sacrifient aussi des animaux. Mais Jésus « a offert un sacrifice une fois pour toutes, quand il s’est offert lui-même » (v. 27). Et c’est grâce à ce geste d’offrir à Dieu soi-même en mourant, que Dieu l’a accueilli auprès de lui, « élevé au-dessus des cieux » (v. 26)[14].

Enfin le dernier verset. Ici l’auteur évoque un contraste : d’un côté « la loi », de l’autre « la parole du serment ». La loi est la loi de Moïse (contenue dans le Pentateuque), une loi avec les différentes normes à propos des prêtres et de leur consécration. La consécration sacerdotale prévue par la loi de Moïse ne provoquait pas un changement intérieur des prêtres. Pris dans leur faiblesse, ils restaient toujours – même en accomplissant des cérémonies religieuses – faibles et pécheurs.

Après toutes ces normes de la loi de Moïse, Dieu dans les Psaumes a fait une promesse : c’est « la parole du serment (divin) – qui vient après la loi » et qui enlève toute valeur à cette loi[15]. A travers l’expression « la parole du serment » l’auteur évoque le Psaume 2,7, là où Dieu a fait cette promesse : « Toi, tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Ce verset du Psaume, notre auteur l’avait déjà cité au début de sa lettre (Hé 1,5) et aussi en 5,5, (que nous avons lu dimanche passé). Dans ce Psaume, l’accent est sur le mot « Fils » que notre auteur considère comme appliqué à Jésus. De cette façon, l’auteur souligne la nouveauté de Jésus comme grand prêtre par rapport à tous les grands prêtres : seulement Jésus est ce « Fils » engendré par Dieu. A différence de tous les grands prêtres, seulement Jésus, en accomplissant son sacrifice au Calvaire, a été « rendu absolument parfait pour l’éternité ». Et dans ces mots le participe, « teteleiôménon » en grec, évoque une situation définitive, immuable[16]. Voilà la condition dans laquelle Dieu – à travers la parole de son serment – a établi son Fils comme grand prêtre.

 

Lecture de Lettre aux Hébreux (7,23-28)

Frères, 23 (dans l’ancienne alliance), c’est en grand nombre que des (hommes) sont devenus prêtres, parce qu’ils étaient empêchés – par la mort – de continuer (dans leur service).

24 Mais Jésus, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas. 25 En conséquence, il peut sauver d’une manière définitive ceux qui – grâce à lui – s’approchent de Dieu. En effet, Jésus est toujours vivant pour prier Dieu en leur faveur.

26 Oui, tel est, précisément, en effet, le grand prêtre qui nous convenait : saint, innocent, sans souillure, séparé – maintenant et pour toujours – des pécheurs, élevé au-dessus des cieux. 27 Jésus n’est pas comme les autres grands prêtres : il n’a pas besoin d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés et ensuite pour ceux du peuple. En effet, il a offert un sacrifice une fois pour toutes, quand il s’est offert lui-même.

28 La loi (de Moïse), en effet, établit – comme grands prêtres – des hommes sujets à la faiblesse. Mais la parole du serment (divin) – qui vient après la loi – établit (comme grand prêtre) un Fils rendu absolument parfait pour l’éternité.

Parole du Seigneur.

 

Alléluia. Alléluia.

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;

mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui. (Jean 14,23)

Alléluia.

 

Évangile

 Dans l’Évangile que nous allons lire ce matin, Jésus est à Jérusalem. Après être entré dans la ville comme un porteur de paix assis sur un ânon, il est contesté par l’autorité juive. Ensuite, il est interrogé par différents groupes de Juifs à propos de l’impôt à payer à l’empereur romain et à propos de la résurrection des morts. Ensuite – et c’est la page qu’on va lire dans un instant – « un scribe », un maître de la loi, donc une personne qui connaît bien les Écritures, interroge Jésus à propos des commandements : « Quel est le premier de tous les commandements ? » (v. 28b). En répondant, Jésus dépasse la question de l’interlocuteur. En effet, Jésus mentionne le « premier » commandement et aussi le « second ».

* A propos du premier commandement, Jésus fait appel à la page du Deutéronome (vv. 4-5) que nous avons lue ce matin : « Écoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un, et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force » (vv. 29-30)[17]. C’est le célèbre texte du « Shema » que tout Israélite est tenu de réciter matin et soir. Jésus se conforme donc aux règles de la piété juive. Le Dieu unique, « notre Dieu », le Dieu de l’alliance, doit être l’objet d’un amour total[18].

Le premier commandement est certes d’aimer Dieu, « notre Dieu ». Mais Jésus va au-delà de ce que le scribe lui avait demandé : il commence avec l’invitation à « écouter »[19]. C’est l’invitation à écouter l’amour que Dieu a pour nous. Dieu nous a créé(e)s, nous a libéré(e)s, il nous a destiné(e)s à l’amitié avec lui, il a fait alliance avec nous. Il ne désire rien d’autre, si ce n’est d’être aimé. Et en l’aimant nous pouvons découvrir le sens de notre vie et nous réalisons notre vie en plénitude [20].

* Au premier commandement, Jésus en ajoute un deuxième dépassant ainsi – une nouvelle fois – la requête de son interlocuteur. Le second commandement est l’amour du prochain : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (v. 31). Nous avons ici une citation du livre du Lévitique 19,18. L’union de ce texte du Lévitique avec celui de Deutéronome 6 est probablement une intuition de Jésus : avant Jésus elle n’est attestée nulle part dans l’Ancien Testament ni dans aucun écrit juif[21].

Dans ce second commandement l’amour a deux dimensions : aimer le prochain et l’aimer « comme toi-même ». Ces deux dimensions sont importantes. L’amour pour le prochain doit être un amour plein, et cet amour peut être plein seulement si nous aimons, d’une façon correcte, aussi nous-mêmes[22].

Après la prise de position de Jésus sur les deux commandements, Marc nous présente la réaction du scribe. Ce scribe appelle Jésus comme « maître », il reconnaît que Jésus a « dit vrai », et il reconnaît le lien entre ces deux commandements. Il le fait en utilisant presque les mêmes mots de Jésus. Mais, entre la prise de position de Jésus et celle du scribe il y a quand même une différence. Dans la ligne du Deutéronome, Jésus personnalise le texte : il utilise des possessifs : il parle de « notre Dieu », et pour exprimer comment faut-il aimer Dieu, il dit : « de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force ». Au contraire, le scribe parle comme s’il ne se sentait pas concerné : il ne dit pas « notre Dieu », il ne dit pas qu’il faut aimer Dieu « de tout notre cœur »[23].

Après cette nouvelle intervention du scribe, Marc termine en évoquant la réaction de Jésus : « Jésus, voyant que le scribe avait répondu de façon intelligente, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu » (v. 34). Le scribe a parlé correctement. Mais alors… pourquoi n’est-il pas loin du royaume de Dieu ? Qu’est-ce que lui manque encore ? Si le commandement est d’aimer le Seigneur, il lui manque seulement de comprendre… que le Seigneur est ce Jésus qui est devant lui. Jésus est le Seigneur qui s’est mis à côté de lui pour qu’il puisse le rencontrer, l’aimer[24].

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (12,28b-34)

28b Un scribe s’approcha de Jésus et lui demanda : « Quel est le premier de tous les commandements ? ».

29 Jésus répondit : « Le premier, c’est : “Écoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un, 30 et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force”. 31 Le second, c’est : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”. Il n’y a pas de commandement plus important que ces deux-là ».

32 Et le scribe dit à Jésus : « C’est bien, maître ; tu as dit vrai : Dieu est un et il n’y en a pas d’autre que lui, 33 et l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, est plus important que présenter à Dieu toutes sortes d’offrandes et de sacrifices d’animaux ».

34 Et Jésus, voyant que le scribe avait répondu de façon intelligente, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ». Et personne n’osait plus poser de questions à Jésus.

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture

Fais-moi simple,

Fais-moi, généreuse,

Fais-moi, douce,

Fais-moi docile,

Fais-moi humble,

Fais-moi charitable,

Fais-moi obéissante,

Fais-moi pleine de bonté,

Fais-moi patiente.

 

Que je rayonne de Ta Joie,

Que je rayonne de Ta Paix,

Que je rayonne de Ton Amour,

Que je rayonne de Ta Présence qui m’habite continuellement.

 

Que je Te dise toujours OUI,

Que mon seul désir ne soit que Ta Volonté[25].

[Florence Vieillard, jeune maman, Dijon, France]

 

Prière des fidèles

* La page du Deutéronome contient un message très clair. Moïse l’adressait à Israël, mais il l’adresse aussi à chacune et à chacun de nous : « tu aimeras Yahvéh, ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ta force. Et ces paroles, que moi aujourd’hui je te donne, seront dans ton cœur ». Donne-nous la force, Dieu notre Père, de répondre – avec amour – à cette invitation.

* Le poète du Psaume t’a déclaré, Seigneur Dieu, de la façon la plus claire : « Je t’aime, Yahvéh, du fond de mes entrailles : tu es ma force ». Quant à nous, ce matin, nous voulons faire comme ce poète, nous voulons t’aimer du fond de nos entrailles. Et c’est en faisant appel à toi, Dieu aimé, que nous pourrons constater que tu es celui qui « me sauve de l’ennemi, la mort ! ». 

* La Lettre aux Hébreux nous a parlé de toi, Jésus notre frère. Cette lettre nous assure que toi, tu peux « sauver d’une manière définitive ceux qui s’approchent de Dieu ». Le chemin qui nous porte à Dieu va au-delà de nos possibilités, mais toi, dans ton humanité, tu nous accompagnes de jour en jour. A toi un grand merci, et rends-nous sensibles, de jour en jour, à ta présence qui nous accompagne et nous guide.

* A toi, Jésus notre frère, un grand merci pour ton instruction de ce matin. Tu nous a montré de la façon la plus claire que notre amour pour Dieu doit se concrétiser aussi dans notre amour pour le prochain. Ces deux commandements sont liés l’un à l’autre. En effet, c’est dans notre engagement pour aimer nos frères que doit se concrétiser notre amour pour Dieu. Que cet enseignement de ce matin puisse nous guider de jour en jour.

 

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[1] Pour la langue du Deutéronome, cf. G. Braulik, Il libro del Deuteronomio, dans E. Zenger (ed.), Introduzione all’Antico Testamento, Queriniana, Brescia, 2008, p. 213s.

[2] Cf. S. Paganini, Deuteronomio. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2011, p. 186.

[3] Pour la traduction di verbe hébreu avec « donner », cf. La Bible. Ancien Testament, intégrant les livres deutérocanoniques, et Nouveau Testament. Parole de vie, Alliance biblique universelle, Villiers-le-Bel, 2000, p. 206.

[4] Cf. S. Paganini, Op. cit., p. 186s.

[5] Cf. G. Papola, Deuteronomio. Introduzione, traduzione e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2011, p. 115.

[6] La tournure « aimer de tout cœur » caractérise le Deutéronome et elle se lit dans 10,12 ; 11,1.13.22 ; 13,4 ; 19,9 ; 26,16 ; 30,2.6.10.16.20. Ainsi S. Paganini, Op. cit., p. 189, note 21.

[7] Plus long du psaume 18 est le psaume 78 et, surtout, le 119. Cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 18, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 118.

[8] Cette traduction du verbe « rhm « est due au fait que ce mot est apparenté au terme « raham /rahamîm », qui évoque les entrailles maternelles, les entrailles d’où jaillit l’amour d’une maman pour son enfant.

[9] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 331.

[10] Psaume 48,2 ; 96,4 ; 113,3 ; 145,3. Cf. L. Koehler – W. Baumgartner, Lexicon in Veteris Testamenti libros, Brill, Leiden, 1958, p. 235, sous la voix « hâlal ».

[11] Ainsi F.-L. Hossfeld, Psalm 18, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 126.

[12] « L’ennemi » mentionné dans le v. 4 est, très probablement, la mort dont le poète parle aussi dans les vv. 5-7. Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 332.

[13] J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 204.

 

[14] Pour l’interprétation de cette tournure, cf. C. Marcheselli-Casale, Lettera agli Ebrei. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2005, p. 334. Cf. aussi F. Urso, Lettera agli Ebrei. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2014, p. 112.

[15] « Le sacerdoce unique supplante celui de la multiplicité des grands Prêtres, car le serment est postérieur à la Loi, et celle-ci est définitivement abrogée ».  Ainsi C. Spicq, L’épître aux Hébreux. Vol. II. Commentaire, Gabalda, Paris, 1953, p. 203.

[16] Cf. F. Urso, Lettera agli Ebrei. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2014, p. 113.

[17] Pour les petites différences entre le texte grec de Marc et la traduction grecque du texte du Deutéronome, cf. C. Focant, L’évangile selon Marc, Cerf, Paris, 2004, p. 464.

[18] Ainsi C. Focant, L’évangile selon Marc, Cerf, Paris, 2004, p. 461.

[19] Cf. J. Mateos – F. Camacho, Il vangelo di Marco. Analisi linguistica e commento esegetico. Vol. 3 (capp. 10,32-16,8), Cittadella, Assisi, 2010, p. 205.

[20] S. Fausti, Il Vangelo di Marco, EDB, Bologna, 2018, p. 270s.

[21] Cf. M.-J. Lagrange, Évangile selon saint Marc, Gabalda, Paris, 1947, p. 323. Cf. aussi C. Focant, L’évangile selon Marc, Cerf, Paris, 2004, p. 462 et 464s.

[22] S. Fausti, Il Vangelo di Marco, EDB, Bologna, 2018, p. 272.

[23] Cf. J. Mateos – F. Camacho, Il vangelo di Marco. Analisi linguistica e commento esegetico. Vol. 3 (capp. 10,32-16,8), Cittadella, Assisi, 2010, p. 210.

[24] S. Fausti, Il Vangelo di Marco, EDB, Bologna, 2018, p. 272.

[25] F. Viellard, Prières pour grandir dans la joie de Dieu, Salvator, Paris, 2012, p. 91.