Eucharistie: 12 janvier 2025
Le Baptême du Seigneur — Année C
Grâce à l’Esprit, se découvrir filles et fils de Dieu
Première lecture
La première partie du livre d’Isaïe se termine annonçant la déportation des habitants de Jérusalem et le pillage de la ville (Is 39,6-7). Mais, après ce message tragique, voici une surprise : la deuxième partie du livre, un message de consolation (40,1), un message dont nous allons écouter la première page. En elle, le prophète annonce à ses frères la Parole de Dieu. Mais il donne la parole aussi à d’autres messagers pour annoncer l’intervention surprenante de Dieu.
* La page est composée de cinq strophes[1]. La première (vv. 1-2) insiste sur l’impératif « consolez » et souligne que les fautes du peuple appartiennent désormais au passé.
* La deuxième (vv. 3-5) s’ouvre avec des impératifs : il faut préparer un avenir nouveau, sous le signe de la justice ; cela permettra à tout le monde de découvrir la présence et l’action de Dieu dans l’histoire de l’humanité.
* La troisième strophe (vv. 6-8) qu’on ne lira pas ce matin, revient sur le présent : la fragilité des humains, notre fragilité que Dieu veut rencontrer et encourager par sa parole.
* La strophe suivante (v. 9) interpelle avec insistance la ville de Jérusalem et sa montagne, Sion[2] : ses habitants doivent permettre à chaque personne de la région de Juda de découvrir le motif de la consolation : « Voici : votre Dieu ».
* Enfin, la dernière strophe (vv. 10-11) va donner le trait caractéristique de Dieu : « Avec puissance[3] il vient » ; il est le berger, il s’occupe surtout des petits et des faibles.
Une dernière remarque : seulement la première et la quatrième strophe évoquent Jérusalem et la région de Juda. Mais ces limites nationales sont entièrement dépassées dans les autres strophes. En particulier dans la deuxième et la troisième, Dieu est celui qui vient à la rencontre de la faiblesse de tout être humain et, dans la dernière, c’est des personnes les plus faibles que Dieu s’occupe : voilà « le résultat de son travail » (v. 10).
Écoutons donc ce message adressé à chacun et à chacune de nous.
Lecture du livre d’Isaïe (40,1-5. 9-11)
1 « Consolez, consolez mon peuple »,
dit votre Dieu.
2 « Parlez au cœur de Jérusalem
et proclamez à elle
que ses travaux forcés sont terminés,
que sa faute est pardonnée,
qu’elle a pris, de la main de Yahvéh,
une souffrance limitée[4] pour tous ses égarements ».
3 Une voix proclame :
« Dans le désert ouvrez un chemin pour Yahvéh ;
rendez droite, dans les terres arides, une route pour notre Dieu.
4 Toute vallée sera comblée,
toute montagne et toute colline seront abaissées,
les hauteurs deviendront des plaines
et l’escarpement une large vallée.
5 Et la gloire de Yahvéh sera dévoilée
et tous les êtres de chair, tous ensemble, verront cela.
Oui, la bouche de Yahvéh a parlé ».
9 Quant à toi, monte sur une montagne élevée, Sion,
portant une joyeuse nouvelle ;
élève ta voix avec puissance, Jérusalem,
portant une joyeuse nouvelle !
Élève ta voix, ne crains pas,
dis aux villes de Juda : « Voici : votre Dieu ».
10 Voici Yahvéh le Seigneur !
Avec puissance il vient
et son bras lui assurera la souveraineté.
Voici avec lui le résultat de son travail,
et devant lui sa récompense.
11 Comme un berger qui fait paître,
il fait paître son troupeau ;
de son bras il rassemble les agneaux,
il les porte dans ses bras,
et il conduit avec douceur les brebis qui allaitent.
Parole du Seigneur.
Psaume
Dans le psaume 104, le poète contemple – plein d’admiration – Dieu, Dieu qui se manifeste dans l’univers, dans le ciel et la terre et dans tous les vivants. Quant à nous, ce matin nous allons lire cinq strophes de ce poème[5].
Dans les deux premières strophes (vv. 1c-3a et 3bc-4), le poète célèbre Dieu. Pour nous présenter Dieu, le poète utilise une image : Dieu comme celui qui construit son palais royal entre les eaux du chaos ; de cette façon Dieu enlève aux eaux, et aussi aux nuages et au vent, leur pouvoir de destruction[6]. Le poète évoque aussi la lumière : Dieu est grand, Dieu est présent et se manifeste dans la lumière, dans les cieux. La lumière, comme les eaux, les nuages et les vents, le feu et la terre, nous parlent de Dieu. Dieu est comme la lumière du soleil, tellement puissante qui dépasse notre capacité de la voir, Dieu est comme un nuage, un nuage qui est plein de mystère mais qui, en même temps, nous protège.
Dans les trois strophes suivantes (vv. 24-25. 27-28 et 29-30), le poète célèbre la sagesse et l’action de Dieu dans toutes ses œuvres, la terre et la mer et tous les vivants. Dans son regard sur les vivants, le poète souligne une donnée fondamentale : la vie, à chaque instant, est un don de Dieu, un don généreux de sa main. C’est ainsi que les vivants « sont comblés de biens » (v. 28). En effet, la présence de Dieu permet une vie entièrement épanouie. Et, si Dieu cache son visage, c’est la peur ; si Dieu retire son souffle, « ils meurent et retournent à leur poussière » (v. 29). Mais le dernier verset de la cinquième strophe se termine par un regard positif : Dieu qui envoie son souffle et qui renouvelle sa création tout entière. Avec une phrase unique dans toute la Bible[7], le poète affirme : « tu renouvelles le visage de la terre » (v. 30).
Quant à nous, à la fin de chaque strophe, on va intervenir avec un refrain qui reprend les premiers mots du psaume (vv. 1ab). Notre refrain sera :
Bénis Yahvéh, ô mon âme ;
Yahvéh mon Dieu, tu es si grand !
Psaume 104 (versets 1c-3a. 3bc-4. 24-25. 27-28. 29-30)
1c Yahvéh, tu t’habilles de beauté et d’honneur,
2 tu t’enveloppes de lumière comme d’un vêtement,
tu étends les cieux comme une tente,
3a tu construis ta haute maison au-dessus des eaux.
Refr. : Bénis Yahvéh, ô mon âme ;
Yahvéh mon Dieu, tu es si grand !
3bc Des nuages il fait son char ;
il marche sur les ailes du vent.
4 Des vents il fait ses messagers,
du feu et des flammes ses serviteurs.
Refr. : Bénis Yahvéh, ô mon âme ;
Yahvéh mon Dieu, tu es si grand !
24 Que tes œuvres sont nombreuses, Yahvéh !
Tu les as toutes faites avec sagesse,
la terre est remplie de tes créatures.
25 Voici la mer : elle est immense, à perte de vue.
Les animaux, petits et grands, nagent en elle.
Refr. : Bénis Yahvéh, ô mon âme ;
Yahvéh mon Dieu, tu es si grand !
27 Tous les vivants mettent leur espoir en toi,
pour que tu leur donnes leur nourriture en son temps.
28 Tu leur donnes la nourriture, ils la prennent,
tu ouvres ta main et ils sont comblés de biens.
Refr. : Bénis Yahvéh, ô mon âme ;
Yahvéh mon Dieu, tu es si grand !
29 Tu caches ton visage, ils ont très peur ;
tu leur enlèves le souffle de la vie, ils meurent
et retournent à leur poussière.
30 Tu envoies ton souffle, ils sont créés,
et tu renouvelles le visage de la terre.
Refr. : Bénis Yahvéh, ô mon âme ;
Yahvéh mon Dieu, tu es si grand !
Deuxième lecture
Nous n’avons pas de certitudes sur la personne qui a écrit la lettre à Tite. L’auteur est probablement un chrétien qui s’est formé sur les lettres de Paul et qui actualise la théologie de Paul pour une nouvelle situation : une communauté chrétienne de la fin du premier siècle, une communauté dont Tite est un animateur.
De la lettre à Tite, la liturgie de ce matin nous propose la partie finale du chapitre 2 et une partie du chapitre 3.
Dans le chapitre 2, l’auteur nous dit comment nous devons vivre « dans le temps présent » ou, littéralement « dans le monde de maintenant » (v. 12). Notre façon de vivre, notre présent, s’inscrit dans une histoire du salut qui est entre deux « épiphanies », deux manifestations : la venue de Jésus (v. 11) que nous avons célébrée à Noël et son retour dans la gloire (v. 13)[8]. A nous, qui vivons entre ces deux manifestations, l’auteur rappelle comment nous devons vivre : renoncer aux ambitions terrestres et vivre un rapport correct par rapport à nous-mêmes, aux autres et à Dieu. Par rapport à nous-mêmes, nous devons nous comporter « d’une manière raisonnable » (v. 12) ; nos relations aux autres doivent être sous le signe de la justice (v. 12), nos relations avec Dieu sous le signe de la fidélité (v. 12).
Voilà les conséquences du fait que Dieu nous a manifesté sa grâce (v. 11). Et voilà notre façon d’attendre la manifestation finale de celui qui est « notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (v. 13). C’est à cette façon de vivre que Jésus nous a préparé(e)s en donnant sa vie et en faisant de nous son peuple (v. 14).
Dans le chapitre 3, l’auteur jette son regard sur le passé : lui-même et aussi les destinataires auxquels il s’adresse avaient une familiarité avec « la méchanceté et l’envie », et la haine réciproque (v. 3). C’était une situation totalement dépourvue de sens. Mais maintenant la situation a entièrement changé. Et cela grâce à l’intervention de Dieu[9]. En effet, Dieu a manifesté sa bonté et son « amour pour les humains » (v. 4), sa « philanthropie » nous dit le texte grec[10]. La surprise devant ce comportement de Dieu est grande. Voilà pourquoi l’auteur a besoin aussi d’une autre image pour en parler : la « compassion » (v. 5). Il s’agit d’un sentiment qui porte à s’émouvoir devant les souffrances d’autrui et, en quelque manière, à les partager[11], bref, une compassion efficace. Et, dans notre histoire personnelle, le résultat de cette action efficace accomplie par Dieu a été une renaissance, « un bain de renaissance et de renouvellement » (v. 5), un nouveau souffle dans notre vie, un don reçu grâce au « Souffle saint », un don répandu en abondance sur nous.
La lettre évoque enfin le but de cette intervention de Dieu : « la vie éternelle » (v. 7), la vie qui répond à l’espérance la plus profonde que nous portons, chacun et chacune, en nous.
De la lettre à Tite (2,11-14 et 3,4-7)
Cher Tite, 211 elle s’est manifestée, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les humains. 12 Elle nous enseigne à renoncer à une mauvaise conduite et aux désirs de ce monde. Ainsi, nous pourrons vivre – dans le temps présent – d’une manière raisonnable, juste et fidèle à Dieu. 13 C’est ainsi que nous devons attendre le merveilleux jour que nous espérons. Ce jour-là, notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ se manifestera dans sa gloire. 14 Il a donné sa vie pour nous, afin de nous libérer de tout mal. Il a voulu faire de nous un peuple pur, un peuple qui lui appartient, un peuple qui se passionne pour les belles œuvres.
34 Lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les humains, 5 il nous a sauvés. Et ce n’est pas en vertu d’œuvres que nous aurions accomplies nous-mêmes dans la justice. Au contraire, c’est d’après sa propre compassion qu’il nous a sauvés. Et ce fut dans un bain de renaissance et de renouvellement ; ce fut grâce au Souffle saint. 6 Ce Souffle, il l’a répandu sur nous avec abondance par Jésus Christ notre Sauveur. 7 Et cela pour que, rendus justes par sa faveur, nous puissions recevoir, selon l’espérance, le don de la vie éternelle.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Voici venir un plus fort que moi,
proclame Jean Baptiste ;
c’est lui qui vous baptisera
dans l’Esprit Saint et le feu. (cf. Luc 3,16)
Alléluia.
Évangile
Le chapitre 3 de Luc nous présente d’abord Jean Baptiste, ensuite Jésus : Jean est celui qui annonce l’arrivée de Jésus et, après ça, il s’efface entièrement pour laisser la place à Jésus.
De ce chapitre, nous allons lire deux petites sections.
La première (vv. 15-16) souligne la différence entre le Baptiste et Jésus. Le peuple se demande si le Baptiste est « le Messie », ou, pour le dire en grec, s’il est « le Christ ». Mais Jean réagit et refuse cette identité. Et, pour s’expliquer, il parle du baptême. Après le baptême apporté par Jean, il y aura le baptême apporté par une autre personne. Et de cette personne, Jean déclare : « il vient, le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier les lacets de ses sandales ». Jean ne précise pas qui est celui qui vient. Mais, derrière les mots « le plus fort », la référence est à Dieu, « le fort d’Israël » comme on lit dans Isaïe 1,24. Et ce « fort » vient, il vient comme le messie attendu[12].
La distance entre Jean et Jésus apparaît aussi au niveau du baptême : « Moi, je vous baptise avec de l’eau », mais le baptême de celui qui vient sera bien différent. En effet, le baptême apporté par celui qui vient, c’est-à-dire par Jésus, sera une immersion « dans l’Esprit Saint et avec du feu » (v. 16). Le mot « Esprit » évoque une réalité qui nous échappe entièrement, sainte, c’est-à-dire totalement différente par rapport à tout ce que nous pouvons imaginer, la ‘réalité’ de Dieu. Quant au feu, le mot suggère un changement total, une destruction complète ; nous aussi nous avons vu, malheureusement, des collines entièrement détruites par le feu, rendues méconnaissables. Voilà comment Jésus mettra fin à toute méchanceté pour prendre soin du bon blé, pour le recueillir… « dans son grenier » comme l’affirme le verset 17 qu’on ne lira pas ce matin.
La seconde section de ce matin (vv. 21-22) revient sur le peuple, le peuple qui se fait baptiser. Mais, parmi ces personnes, l’Évangile met l’accent sur Jésus. L’Évangile souligne d’abord sa solidarité avec le peuple. Jésus parmi le peuple, Jésus, un parmi tous : « comme tout le peuple était baptisé, et Jésus – baptisé – priant » (v. 21). Le seul détail qui distingue Jésus des autres c’est qu’il priait.
Dans ce cadre, il y a quelque chose d’exceptionnel. Luc le souligne en commençant par les mots : « Et advint ». La surprise racontée par l’évangéliste se situe à deux niveaux. Au niveau ‘visible’, il y a l’ouverture du ciel ; mais il y a aussi la descente de l’Esprit, l’Esprit qui avait été annoncé par le Baptiste. Et l’Esprit descend sur Jésus « sous une forme corporelle, comme une colombe ».
Ces deux événements visibles, visibles – apparemment – à toutes les personnes baptisées avec Jésus, permettent, dans la narration de Luc, d’évoquer la prise de conscience vécue par Jésus. Au moment du baptême et de la prière, Jésus se sent interpellé par Dieu, Dieu comme Père, le Père qui l’aime et qui éprouve du plaisir dans son Fils bien-aimé.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (3,15-16. 21-22)
15 Le peuple venu auprès de Jean le Baptiste attendait, plein d’espoir. Et tous se posaient dans leur cœur des questions au sujet de Jean : ne serait-il pas le Messie ? 16 Jean répondit à tous en disant : « Moi, je vous baptise avec de l’eau. Mais il vient, le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier les lacets de ses sandales. Lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et avec du feu ».
21 Et advint : comme tout le peuple était baptisé, et Jésus – baptisé – priant, le ciel s’ouvrit 22 et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix se fit entendre du ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis ma joie et mon plaisir ».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
Seigneur, nous voulons te confier notre vie,
le récit de notre histoire personnelle,
afin que tu puisses l’illuminer de ton fondement éternel,
afin que tu nous fasses découvrir le sens dernier
de chacune de nos souffrances, de la douleur, des pleurs,
de l’obscurité qui nous prend entièrement[13].
[Carlo Maria Martini, bibliste et cardinal, Italie : 1927-2012]
Prière des fidèles
* La première lecture nous rassure : Dieu est celui qui vient à la rencontre de la faiblesse de tout être humain. « Comme un berger, il fait paître son troupeau ; de son bras il rassemble les agneaux, il les porte dans ses bras ». A toi, Seigneur Dieu, un grand merci pour les soins et la tendresse que tu as envers nous, nous qui sommes tes agneaux, les agneaux que tu portes dans tes bras. Et maintenant, après avoir écouté ton message, aide-nous à faire un peu comme toi, ici, dans nos quartiers, en soulageant – avec amour – les personnes les plus faibles et les plus démunies.
* En écoutant le psaume, nous avons trouvé des traces de nos expériences : comme « Tous les vivants », nous aussi nous mettons notre espoir en toi et si « tu caches ton visage », nous sommes dans la peur. Mais le poète du psaume nous rassure : « Tu envoies ton souffle et tu renouvelles le visage de la terre » et aussi notre vie. Aide-nous à découvrir la présence de ton souffle dans notre vie et aide-nous à nous laisser guider par ce souffle qui nous conduit et nous encourage de jour en jour.
* La lettre à Tite nous permet de comprendre notre situation : nous vivons entre deux manifestations : la première a eu lieu « lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les humains », la seconde sera quand « notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ se manifestera dans sa gloire ». Voilà ce « que nous devons attendre », voilà « le merveilleux jour que nous espérons ».
Mais la lettre à Tite nous dit comment nous devons vivre ce regard vers l’avenir qui nous attend : nous devons « renoncer à une mauvaise conduite et aux désirs de ce monde » pour « vivre – dans le temps présent – d’une manière raisonnable, juste et fidèle à Dieu ». Aide-nous, Seigneur, à nous comporter comme la lettre nous a appris.
* L’Évangile nous présente Jésus parmi les autres : « comme tout le peuple était baptisé, et Jésus – baptisé » lui aussi. C’est un Jésus solidaire, un homme qui partage les angoisses et les espoirs des gens. Aide-nous, Seigneur, à te rencontrer en partageant nous aussi les espoirs et les souffrances des autres, surtout des personnes marginalisées et ‘oubliées’ dans notre société.
* En parlant de Jésus baptisé dans le Jourdan, Luc nous montre Jésus « priant ». C’est dans la prière, dans le dialogue avec le Père, que Jésus découvre son chemin : vers le désert d’abord, ensuite vers la Galilée pour annoncer le beau message d’un Dieu plein de tendresse. Dieu notre Père, donne à nous aussi de pouvoir découvrir, dans notre dialogue avec toi, le chemin sur lequel tu nous conduis.
Prière finale : La force de l’Esprit
Nous sommes baptisés dans ton Esprit
et sa force est venue sur nous.
Il est capable de nous mener
jusqu’aux extrémités du monde.
Donne-nous de ne pas nous renfermer
dans la crainte ou l’indifférence
et de ne pas éteindre en nous ce feu.
Laisse éclater sa force en nous
et nous irons où il nous envoie
renouveler cette terre[14].
[Frans Cromphout, prêtre, Pays-Bas : 1924-2003]
[1] Pour la structure de cette page, cf. U. Berges, Jesaja 40-48, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2008, p. 89.
[2] Pour les deux expressions : « Sion, portant une joyeuse nouvelle » et « Jérusalem, portant une joyeuse nouvelle », cf. A. Mello, Isaia. Introduzione, traduzione e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2012, p. 272s.
[3] Cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 2. Isaïe, Jérémie, Lamentations, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1986, p. 280s.
[4] « Une souffrance limitée ». Le livre du Lévitique (26,21.24.28) évoquait des conséquences septuplées par rapport à l’infidélité à Dieu. Mais Isaïe 40,2 nous dit que cette mesure a été limitée : seulement le double au lieu du septuple. Cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 87.
[5] Pour la structure du psaume, on peut lire G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. III (Salmi 101-150), EDB, Bologna, 2015, p. 99ss.
[6] Cf. E. Zenger, I Salmi. Preghiera e poesia, vol. 2. L’aurora voglio destare, Paideia, Brescia, 2013, p. 33.
[7] Cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 104, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen, 101-150, Herder, Freiburg. Basel. Wien, 2008, 86.
[8] Cf. D. Marguerat, Les épîtres pastorales, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 989.
[9] Cf. M. Gourgues, Les deux lettres à Timothée. La lettre à Tite, Cerf, Paris, 2009, p. 391.
[10] Pour ce terme grec, cf. C. Marcheselli-Casale, Le Lettere pastorali. Le due Lettere a Timoteo e la Lettera a Tito, Introduzione, versione e commento, Edizioni Dehoniane, Bologna, 1995, p. 584s. Cf. aussi C. Spicq, Notes de lexicographie néo-testamentaire. Tome II, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1978, p. 922ss, sous la voix « philanthrôpia, philanthrôpôs ».
[11] Ainsi C. Spicq, Notes de lexicographie néo-testamentaire. Supplément, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1982, p. 250, sous la voix « eleeô ».
[12] Cf. F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc. 1-9, Labor et fides, Genève, 1991, p. 172.
[13] C. M. Martini, Invocare il Padre. Preghiere, EDB, Bologna, 2012, p. 93.
[14] F. Cromphout, Un temps pour parler, Éditions Foyer Notre-Dame, Bruxelles, 1970, p. 53.