Eucharistie : 6 juillet 2025
14ème dimanche du Temps Ordinaire — Année C
Un don, une surprise inconcevable
Première lecture
Avec la première lecture, nous sommes probablement vers les années 530 avant la naissance de Jésus. La longue déportation à Babylone vient de terminer. Mais la rentrée à Jérusalem n’est pas sans problèmes. Des conflits et des malentendus règnent dans la ville : d’un côté, il y a les personnes qui avaient été déportées, leurs enfants et petits-enfants, de l’autre ceux et celles qui sont restés en ville, enfin les marginalisés et les étrangers. Mais, dans cette situation, un poète, dont nous ne connaissons pas le nom, ose un rêve extraordinaire : la fin de toute exclusion, la reconstruction, tous et toutes ensemble, d’une communauté de personnes justes et accueillies par Dieu[1].
Ce rêve est présenté comme une naissance : une femme, bien avant le terme prévu et avant d’être en travail, met au monde un enfant. Et que cet enfant soit d’un coup une nation nombreuse, voilà des merveilles qui révèlent l’intervention de Dieu[2].
Après cette annonce d’une naissance surprenante que nous ne lirons pas ce matin, le poète s’adresse à celle qui est – en même temps – la maman et la ville. Et l’invitation est à la joie : « Soyez dans la joie avec Jérusalem, et exultez en elle, vous tous qui l’aimez » (v. 10). Cette joie est comme celle de l’enfant qui peut « téter » (vv. 11 et 12)[3] et se nourrir au sein de sa maman, « son sein réconfortant » (v. 11). Et l’image du lait qui nourrit et réjouit l’enfant évoque, dans notre poème, la paix que Dieu promet à son peuple : « Me voici : je vais faire arriver jusqu’à elle la paix comme un fleuve » (v. 12).
Mais pourquoi cette annonce surprenante ? Parce que Dieu est celui qui console et qui nous console : « Comme une mère console son enfant, ainsi moi je vous consolerai » (v. 13).
Voilà l’avenir que Dieu, le Consolateur, prévoit et accomplit pour la ville. En effet, le Seigneur fera connaître sa bienveillance, « sa main bienveillante à ses serviteurs »[4].
Lecture du livre du prophète Isaïe (66,10-14c)
10 Soyez dans la joie avec Jérusalem,
et exultez en elle, vous tous qui l’aimez.
Avec elle, réjouissez-vous de réjouissance,
vous tous qui aviez pris le deuil pour elle.
11 Que vous tétiez le lait et soyez rassasiés
de son sein réconfortant !
Que vous suciez et vous délectiez
de sa mamelle glorieuse !
12 Car ainsi dit Yahvéh :
« Me voici : je vais faire arriver jusqu’à elle
la paix comme un fleuve,
et, comme un torrent débordant,
la gloire des nations.
Et vous téterez le lait, vous serez portés sur les hanches
et caressés sur les genoux.
13 Comme une mère console son enfant,
ainsi moi je vous consolerai,
et, dans Jérusalem, vous serez consolés.
14 Et vous verrez, et se réjouira votre cœur,
et vos os seront florissants comme l’herbe ».
Yahvéh fera connaître sa main [bienveillante] à ses serviteurs.
Parole du Seigneur.
Psaume
Le psaume 66 est composé de quatre parties : d’abord (vv. 1-4) une invitation à louer Dieu, ensuite (vv. 5-8) la louange elle-même ; la troisième partie (vv. 9-12) est le récit de la délivrance que le poète a vécue ; enfin, dans la partie finale (vv. 13-20), le poète remercie Dieu[5].
De ce psaume, la liturgie nous propose quatre strophes, tirées de la première, de la deuxième et aussi de la quatrième partie.
La première strophe (vv. 1b-3a) est une invitation à la louange, une invitation universelle, à « toute la terre » (v. 1). Cette invitation naît du fait que les œuvres de Dieu sont surprenantes et « dignes de respect » (v. 3). Et, en contemplant les œuvres de Dieu, notre réaction la plus spontanée est le chant, le fait de chanter « la gloire de son nom », donc de sa personne.
Dans la deuxième strophe (vv. 4-5) nous retrouvons l’expression « toute la terre ». Et le poète voit la terre qui « se prosterne »[6] devant le Seigneur, donc la terre qui exprime son immense respect devant Dieu. Et, après avoir mentionné la terre, le poète pense à ses habitants qui, en se prosternant, « chantent pour toi, ils chantent ton nom », Seigneur Dieu. De cette façon, les humains accomplissent l’exhortation que le poète exprimait dans la première strophe[7].
La même strophe se termine en évoquant « les actes de Dieu » et, en particulier, « son action envers les fils de l’humain », une action qui est « digne de profond respect ». A propos de ces actes et de cette action de Dieu, le poète nous adresse deux impératifs : « Venez et voyez ». Ces impératifs sont adressés à tous les humains : en effet chaque personne est invitée à se mettre en marche et à découvrir les merveilles que Dieu accomplit dans la vie de chacune et chacun de nous.
La troisième strophe (vv. 6-7a) s’arrête sur les merveilles que Dieu a accomplies. En particulier, le poète mentionne la sortie d’Israël de l’Égypte et la traversée de la mer. En évoquant ces actions, le poète revient sur des traditions attestées dans l’Exode (en particulier Ex 14,21-22) et aussi dans le livre d’Isaïe (Is 43,16 et 50,2). Mais, ces actions qui ont ouvert – pour Israël – un nouvel avenir, Dieu les accomplit aussi – avec d’autres formes – dans notre vie personnelle[8]. Voilà pourquoi le poète peut dire : « devant ce fait, nous nous réjouissons en lui ».
Du remerciement à Dieu, que le poète exprime dans la partie finale du psaume, ce matin la liturgie reprend deux versets. C’est notre quatrième strophe. Ici, le poète remercie Dieu pour ce que Dieu lui a fait ; mais cette action de Dieu est reconnue comme un don par toute la communauté, par toutes les personnes qui respectent Dieu. En reprenant les mots du verset 5, le poète invite les membres de la communauté : « Venez … Je [vous] raconterai ce qu’il a fait pour moi » (v. 16). Et l’action de Dieu est définie comme « hèsèd » en hébreu, donc comme « amour » ; et ce terme est enrichi du possessif : « son amour » (v. 20).
Et, dans le même verset, le poète évoque aussi sa « prière » à Dieu. Et la prière est le croisement de deux chemins : d’une part le chemin, le chemin de la prière qui monte vers Dieu, de l’autre le chemin qui descend du ciel, le chemin de Dieu qui nous sauve. La prière est donc proximité, communion, une communion qui élimine la distance[9].
Quant à nous, en écoutant ce psaume, nous pouvons intervenir en reprenant les mots qui ouvrent ce poème (v. 1). Notre refrain sera donc :
Terre entière, acclamez Dieu,
chantez le Seigneur !
Psaume 66 (versets 1b-3a. 4-5. 6-7a. 16.20)
1b Acclamez Dieu, toute la terre,
2 chantez la gloire de son nom,
rendez-lui gloire en célébrant sa louange,
3a dites à Dieu : « Que tes œuvres sont dignes de respect ! »
Refr. : Terre entière, acclamez Dieu,
chantez le Seigneur !
4 Toute la terre se prosterne devant toi :
[tous] chantent pour toi, ils chantent ton nom.
5 Venez et voyez les actes de Dieu :
digne de profond respect est son action envers les fils de l’humain.
Refr. : Terre entière, acclamez Dieu,
chantez le Seigneur !
6 Il a changé la mer en terre sèche,
dans le fleuve ils sont passé à pied sec :
devant ce fait, nous nous réjouissons en lui.
7a Par sa bravoure il règne pour toujours.
Refr. : Terre entière, acclamez Dieu,
chantez le Seigneur !
16 Venez, écoutez, vous tous qui respectez Dieu !
Je [vous] raconterai ce qu’il a fait pour moi.
20 Béni soit Dieu, qui n’a pas écarté ma prière
et n’a pas retiré son amour loin de moi.
Refr. : Terre entière, acclamez Dieu,
chantez le Seigneur !
Deuxième lecture
Dans un instant, nous allons lire la dernière page de la lettre aux Galates. C’est une page très personnelle. Ici Paul souligne d’abord la décision fondamentale de sa vie : « mettre ma fierté seulement dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ » (v. 14). D’autres personnes se croient auto-suffisantes[10] ; elles pensent pouvoir se construire le salut à travers la circoncision et l’obéissance à toute la loi de Moïse. Voilà l’idéal de ce que Paul qualifie comme le « monde ». Mais devant cet idéal, Paul avoue : « En raison de la croix, le monde est crucifié, définitivement, pour moi, et moi je suis crucifié, définitivement, pour le monde ». Et le monde – le monde de la loi, du péché et de la mort – est entièrement dépassé[11]. Pour le croyant s’ouvre une condition totalement neuve : « c’est d’être une créature nouvelle » (v. 15).
Et toutes les personnes qui font ce choix s’ouvrent, en même temps, à la paix et à la miséricorde de Dieu. Indépendamment de leur origine juive ou païenne, ces personnes sont « l’Israël de Dieu », les vrais descendants d’Abraham, des hommes et des femmes qui ne sont plus sous la loi[12], des sœurs et des frères animé(e)s par « la grâce de notre Seigneur Jésus Christ » (v. 18). Voilà ce que Paul nous dit ce matin, Paul qui porte sur son corps « les signes des souffrances de Jésus » (v. 17).
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates (6,14-18)
Frères et sœurs, 14 pour moi, je veux mettre ma fierté seulement dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ. En raison de la croix, le monde est crucifié, définitivement, pour moi, et moi je suis crucifié, définitivement, pour le monde. 15 Ce qui compte, ce n’est pas d’être circoncis ou incirconcis, ce qui importe, c’est d’être une créature nouvelle. 16 Pour tous ceux qui suivront cette règle, [je dis] : que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur eux, ainsi que sur l’Israël de Dieu !
17 Du reste, que personne ne vienne plus me tourmenter. En effet, je porte sur mon corps les signes des souffrances de Jésus.
18 Frères et sœurs, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous tous ! Amen.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Que dans vos cœurs, règne la paix du Christ ;
que la parole du Christ habite en vous
dans toute sa richesse. (Colossiens 3,15a.16a)
Alléluia.
Évangile
L’Évangile nous présente Jésus qui envoie en mission soixante-douze disciples[13]. Dans son récit, Luc nous parle de Jésus comme « le Seigneur » (v. 1). La référence est donc à Jésus ressuscité, et la mission n’est plus limitée, comme celle des douze, à Israël. C’est une mission vers le monde. En effet, le chiffre soixante-douze est riche de signification. Il évoque une page de la Genèse (Gen 10,1ss), là où le texte grec parle des soixante-douze peuples de la terre[14]. Désormais, tous ces peuples, tous les peuples de la terre, sont les destinataires de l’annonce du Royaume.
Pour les envoyés, le cahier des charges mentionne, en premier lieu, la prière (v. 2), la prière parce que la tâche est immense. Cette tâche est évoquée comme une moisson, une image pour évoquer le rassemblement de la communauté des derniers temps.
Les envoyés vont rencontrer des difficultés et parfois aussi des risques, comme des agneaux parmi les loups. Mais ils doivent les affronter en toute confiance. Et, surtout, ils doivent se laisser prendre totalement par leur fonction, au point de ne pas se permettre le temps de saluer les passants qu’ils rencontrent (v. 4). Leurs destinataires sont les maisonnées et les villes auxquelles ils apportent le don de la paix. Et s’il y a là « un fils de paix » (v. 6), une personne éduquée à la paix et ouverte à la bonne nouvelle de l’évangile, cette personne va recevoir la paix, qui est vie en plénitude[15].
Au don de la paix, apporté aux maisonnées, correspond, pour les villes, l’annonce du Royaume. En effet, le Royaume de Dieu est une réalité, un don qui « s’est approché, définitivement, sur vous » (v. 9). Et, devant ce don du Royaume, la seule chose à faire est de s’ouvrir, de l’accueillir.
Avant de terminer sa page, Luc raconte le retour des soixante-douze. Le résultat de leur mission est surprenant, enthousiasmant. Ils sont pleins de joie et ils disent à Jésus : « Seigneur, même les démons obéissent [quand nous leur donnons des ordres] en ton nom ! ». Et Jésus participe à leur joie et il avoue : « Je voyais Satan qui tombait du ciel comme un éclair » (v. 18). Mais, surtout, Jésus se réjouit parce que les noms des soixante-douze « sont inscrits, définitivement, dans les cieux » (v. 20)[16].
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (10,1-12. 17-20)
1 Après cela, le Seigneur désigna soixante-douze autres [disciples] et les envoya deux par deux, devant sa face, dans toute ville et localité où il devait aller lui-même. 2 Il leur disait : « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le Seigneur de la moisson afin qu’il expédie des ouvriers à sa moisson. 3 Allez ! Voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 4 Ne portez pas de bourse, pas de sac, pas de sandales, et en chemin ne saluez personne.
5 Mais, quand vous entrerez dans une maison, dites d’abord : “Paix à cette maison”. 6 Et s’il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 7 Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera, car l’ouvrier est digne de son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
8 Et quand vous entrerez dans une ville et on vous accueillera, mangez ce qui vous est proposé. 9 Et soignez les malades qui s’y trouvent, et dites-leur : “Le Royaume de Dieu s’est approché, définitivement, sur vous”.
10 Mais dans quelque ville où vous entrerez et où l’on ne vous accueillera pas, sortez sur les places et dites : 11 “Même la poussière de votre ville qui s’est collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la rendre. Pourtant, sachez-le : Le Royaume de Dieu s’est approché, définitivement ! ”. 12 Oui, je vous le dis : au dernier jour, ce sera moins dur pour Sodome que pour cette ville-là ».
17 Les soixante-douze [disciples] retournèrent avec joie, disant : « Seigneur, même les démons obéissent [quand nous leur donnons des ordres] en ton nom ! ».
18 [Jésus] leur dit : « Je voyais Satan qui tombait du ciel comme un éclair. 19 Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sans danger sur les serpents et les scorpions, et d’écraser toute la puissance de l’esprit mauvais. Et rien ne pourra vous faire du mal. 20 Pourtant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits [mauvais] vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits, définitivement, dans les cieux ».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
O Dieu ! Tu es bon envers tous,
tu as pourvu chacun, tu abrites chacun,
à tous tu confères la vie.
Tu les as tous dotés de facultés et de talents
et chacun d’eux est plongé
dans l’océan de ta miséricorde.
O toi, Seigneur bienfaisant !
Unis-les tous ;
fais que les religions s’accordent,
que les nations s’unifient,
afin qu’ils soient comme les membres d’une même patrie.
Puissent-ils s’associer dans l’unité et la concorde[17].
[Baha’u’llah (1817-1892), iranien, fondateur de la religion bahaïe]
Prière des fidèles
* La première lecture nous a livré le rêve de Dieu, le rêve d’une communauté totalement renouvelée dans laquelle les barrières tombent. Les personnes restées sur place, les personnes rentrées de la déportation, les étrangers et les marginalisés se rencontrent et s’accueillent. Donne-nous, Seigneur Dieu, de coopérer à la réalisation de ton rêve ici même, dans nos quartiers.
* Ce matin, le psaume nous a adressé une invitation très directe : « Venez et voyez les actes de Dieu ». Nous sommes donc invité(e)s à découvrir l’action de Dieu. En effet, « digne de profond respect est son action envers les fils de l’humain ». Permets-nous, Seigneur Dieu, de voir les signes de ta présence et de ta tendresse dans notre vie de chaque jour.
* La lettre de Paul mentionne un changement radical : l’essentiel de la foi chrétienne « c’est d’être une créature nouvelle ». Aide-nous, Jésus notre frère, à découvrir comment nous pouvons vivre, chaque jour, cette nouveauté qui naît de la foi en toi. Et alors « la paix et la miséricorde de Dieu » seront sur nous.
* L’Évangile de ce matin nous met devant le choix : comment réagir devant le message de paix ? Comment réagir devant l’annonce que « le Royaume de Dieu s’est approché, définitivement » ? Nous pouvons refuser l’annonce de la paix, nous pouvons fermer nos portes au Royaume qui s’est approché. Mais nous pouvons aussi accueillir ces messages et ainsi devenir, comme Jésus nous l’a dit, une fille ou « un fils de paix ». Aide-nous, Seigneur Jésus, à faire le bon choix.
[1] Cf. L. Alonso Schökel – J.-L. Sicre Diaz, I profeti, Borla, Roma, 1989, p. 388.
[2] Cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 488.
[3] Cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 2. Isaïe, Jérémie, Lamentations, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1986, p. 460s.
[4] Cf. P.-E. Bonnard, Op. cit., p. 489.
[5] Cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 576.
[6] En hébreu, derrière le verbe « se prosterne » il y a une forme au pluriel : littéralement : « la terre se prosternent ». En effet, « la terre » est prise comme un sujet collectif. Cf. J.-L. Vesco, Op. cit., p. 575, note 2.
[7] Pour l’insistance sur le verbe « chanter », cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 66, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 51-100, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2007, p. 223.
[8] Pour la relation entre ces actions que Dieu a accomplies au passé et son action dans notre vie, cf. F.-L. Hossfeld, Op. cit., p. 224.
[9] Ainsi G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. II (Salmi 51-100), EDB, Bologna, 2015, p. 343.
[10] Cf. G. Barbaglio, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento, vol. 2, Borla, Roma, 1980, p. 165.
[11] Cf. F. Mussner, Der Galaterbrief, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 1981, p. 414.
[12] Cf. G. Barbaglio, Op. cit., p. 166.
[13] Cf. H. Cousin, L’Évangile de Luc, Bayard, Paris, 1993, pp. 150-153.
[14] Cf. S. Fausti, Una comunità legge il Vangelo di Luca, Nuova edizione, EDB, Bologna, 2017, p. 358.
[15] Cf. F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc (9,51-14,35), Labor et fides, Genève, 1996, p. 56.
[16] Pour ces remarques sur la joie, je remercie Giovanni Crisci, mon ami capucin.
[17] Le tour du monde en 80 prières. Textes réunis par D. Le Roux, Albin Michel, Paris, 1997, p. 154.