Eucharistie : 21 septembre 2025

25ème dimanche du Temps Ordinaire — Année C

 

« Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent » (Luc 16,13)

 

Première lecture 

Avec la première lecture, nous sommes au huitième siècle avant la naissance de Jésus. Et nous allons écouter une page du prophète Amos. Amos est un homme du sud, d’un village, Thékoa, dans les collines tout près du désert de Juda. Il est berger et il a un troupeau. Mais Dieu le saisit « de derrière du petit bétail » (7,15) et l’envoie comme prophète dans le Royaume du Nord, à Béthel, où il y a un des sanctuaires les plus importants de ce Royaume, et à Samarie[1].

Dans son message, Amos dénonce la fierté politique et militaire du royaume, l’aveuglement qui jaillit de la prospérité, la manière dont les riches appauvrissent les personnes les plus faibles. Pour ces riches, la religion n’est qu’extériorité. Les fêtes et le repos du sabbat, qui sont un signe de la liberté que Dieu a donné à son peuple[2], ne sont qu’une pratique extérieure, un poids qu’on porte et duquel on veut se débarrasser au plus vite. Et, après un jour de fête, on profite immédiatement pour se donner à un commerce pratiqué d’une manière fausse : en augmentant les prix et en faussant les balances (v. 5).

Mais, devant ces faits, Dieu réagit : il ne peut pas supporter la fierté et l’orgueil qu’Israël manifeste dans ses comportements injustes[3]. Et, à travers son prophète, Dieu ne peut que déclarer : « Eh bien, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits » (v 7).

 

Lecture du livre du prophète Amos (8,4-7)

4 Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre

pour supprimer les gens simples du pays.

5 Vous dites :

 « Vite, que la fête de la nouvelle lune finisse !

Alors nous pourrons vendre notre blé.

Que la fin du sabbat arrive vite !

Alors nous pourrons ouvrir nos greniers.

Nous allons diminuer les mesures,

augmenter les prix et fausser les balances.

6 Nous pourrons acheter les faibles pour un peu d’argent

et un pauvre pour le prix d’une paire de sandales.

Nous vendrons même les déchets du blé ».

7 Yahvéh a fait ce serment :

 « Israël est fier de son pays.

Eh bien, je le jure par ce pays :

jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits ».

 

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 113 s’ouvre avec une invitation à louer Dieu, que le poète appelle « Ya » (v. 1a), et « Yahvéh » (v. 1b-c). Il s’agit d’une invitation exprimée avec la répétition du verbe « louer » conjugué avec une forme grammaticale intensive. Tous les « serviteurs de Yahvéh », donc tous les fidèles qui sont réunis dans le temple et tous les croyants qui – après l’exil – sont dispersés partout dans le monde, sont invités à louer le nom de Yahvéh. Et, avec le mot « nom », « shém » en hébreu, le poète évoque la personne de Dieu, dans son mystère qui nous dépasse mais aussi dans son action qui nous sauve[4].

La deuxième (vv. 5-6) et la troisième strophe (vv. 7-8) expliquent pourquoi faut-il louer Dieu. Il faut le louer parce qu’il est incomparable[5]. Il est assis au-dessus des cieux mais il s’abaisse : il « s’abaisse pour voir dans les cieux et sur la terre » (v. 6).

Mais ce regard de Dieu – nous dit la troisième strophe – n’est pas une curiosité. C’est le regard d’une personne qui est proche, un regard pour prendre soin des faibles et des malheureux. Les pauvres, qui sont à la porte de la ville – là où on amasse les ordures – à mendier, Dieu les relève. Quant au faible, Dieu intervient afin qu’il soit lui-même en mesure de se lever, de se dresser de sa faiblesse, de sa poussière.

Quant à nous, en écoutant ces trois strophes, nous voulons reprendre les mots des versets 1 et 7. Notre refrain sera donc :

Louez le nom du Seigneur :
de la poussière il relève le faible.

 

Psaume 113 (versets 1-2.  5-6.  7-8)

 1bc Louez intensément, serviteurs de Yahvéh,

louez intensément le nom de Yahvéh.

2 Que le nom de Yahvéh soit béni

dès maintenant et pour toujours.

Refr. :                                             Louez le nom du Seigneur :

de la poussière il relève le faible.

 

5 Qui est comme Yahvéh notre Élohim

qui siège là-haut, sur son trône,

6 et s’abaisse pour voir

dans les cieux et sur la terre ?

Refr. :                                             Louez le nom du Seigneur :

de la poussière il relève le faible.

 

7 Il fait que le faible se lève de la poussière,

il relève le malheureux abandonné sur un tas d’ordures,

8 pour le faire asseoir avec les nobles,

avec les nobles de son peuple.

Refr. :                                             Louez le nom du Seigneur :

de la poussière il relève le faible.

 

Deuxième lecture

 La deuxième lecture de ce matin est une page de la Première lettre à Timothée.

Dans cette page, l’auteur donne des instructions à propos de la prière communautaire. Cette prière, nous dit la première phrase, est en faveur de « tous les humains ». Et dans cette prière nous demandons à Dieu « que nous ayons une vie calme et tranquille ». La paix fréquemment oubliée et menacée par les puissants – nous l’avons constaté aussi dans la page d’Amos – , la paix nous la demandons à Dieu. Notre prière est une prière pour la paix et aussi pour pouvoir vivre d’une façon cohérente avec notre foi, « en étant fidèles à Dieu – dit notre lettre – et en nous conduisant bien » (v. 2)[6].

Après avoir mentionné la dimension de la prière, une prière en faveur de tous les humains, la lettre souligne que la dimension universelle[7] correspond au projet de Dieu (vv. 3-6). En effet, Dieu « veut que tous les humains soient sauvés » (v. 4). Quant à Jésus, il « s’est donné pour libérer tous les humains » (v. 6). Et cette dimension universelle explique pourquoi Dieu envoie des messagers et des apôtres pour « enseigner aux nations » (v. 7) à propos de la foi et de la vérité.

Enfin, la dernière phrase de notre page revient sur la prière. Même dans une situation de conflit et de violence comme chez nous, il faut lever « les mains vers le ciel »[8], et prier « en abandonnant toute colère et toute dispute » (v. 8).

 

Lecture de la Première lettre à Timothée (2,1-8)

1 Avant tout, je recommande ceci : il faut faire des demandes [à Dieu], le prier, le supplier et le remercier pour tous les humains. 2 Il faut prier pour ceux qui nous gouvernent et pour toutes les autorités, afin que nous ayons une vie calme et tranquille en étant fidèles à Dieu et en nous conduisant bien. 3 Voilà ce qui est beau, ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, 4 car il veut que tous les humains soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité. 5 En effet, il y a un seul Dieu. Il y a aussi un seul intermédiaire entre Dieu et les humains : c’est un être humain, le Christ Jésus, 6 qui s’est donné pour libérer tous les humains. C’est là le témoignage que le Christ a donné au moment fixé par Dieu. 7 Et c’est à cause de ce témoignage que Dieu a fait de moi un messager et un apôtre. Il m’a chargé – je dis vrai, je ne mens pas – d’enseigner aux nations au sujet de la foi et de la vérité.

8 Je veux donc que les hommes prient partout, en levant les mains vers le ciel. Ils doivent le faire avec un cœur pur, en abandonnant toute colère et toute dispute.

 Parole du Seigneur.

 

Alléluia. Alléluia.

Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche,

pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. (cf. 2 Cor 8,9)

Alléluia.

 

Évangile

Luc, au chapitre 15 de son Éangile, nous présentait Dieu qui prend soin de toutes les personnes qui se perdent comme une brebis et qui se comportent mal comme les deux fils, le plus jeune qui va dépenser tout son argent, le plus âgé qui reste à la maison sans aimer son père. Et la page de ce matin nous pose une question : que devons-nous faire pour nous comporter un peu comme Dieu[9] ?

La réponse à cette question, Jésus nous la donne dans la parabole de l’administrateur malhonnête.

Cet administrateur est accusé de gaspiller les biens de son seigneur. Et, devant ce fait, le seigneur décide de ne plus lui permettre d’administrer ses affaires.

Devant cette décision, l’administrateur se demande : “Que vais-je faire ?” (v. 3)[10]. Et il décide de convoquer les débiteurs de son seigneur. A chacun des débiteurs, il diminue – de son initiative – la dette. Celui qui doit donner « cent tonneaux d’huile d’olive » devra en donner seulement cinquante (v. 6) et celui qui est débiteur de « cent sacs de blé » devra en donner seulement quatre-vingts (v. 7). Le fait d’avoir diminué les dettes des débiteurs permettra à l’administrateur d’être accueilli – plus tard – chez eux (v. 4).

Devant ce comportement de l’administrateur, la réaction du maître va au-delà de tout ce qu’on peut imaginer : « le maître loua [cet] administrateur malhonnête, parce qu’il avait agi avec habileté » (v. 8). Le maître loue l’administrateur malhonnête parce qu’il donne[11], parce qu’il rend moins pénible leur condition de débiteurs. Et dans son commentaire (au v. 9), Jésus nous demande d’agir comme cet administrateur. Car les biens, même les biens matériels, doivent être considérés et traités pour ce qu’ils sont, selon leur nature de don[12]. Et les personnes, auxquelles nous donnons nos biens, nous accueilleront un jour – au banquet généreusement final – à la table avec Jésus[13].

Après la parabole et le commentaire du v. 9, Jésus nous donne des règles de fidélité[14]. Le texte commence avec un proverbe : si une personne est digne de confiance dans les petites choses, nous pouvons lui faire confiance aussi dans des affaires plus importantes (v. 10) ; au contraire, si une personne est injuste dans les petites choses, comment lui faire confiance dans des domaines plus importants ?

Cette constatation, Jésus l’applique au domaine de l’argent. Au temps de Jésus, pour parler de l’argent on utilisait « mamon »[15], un mot hébreu qui évoque la confiance, une confiance qui, fréquemment, trompe. Eh bien : en appliquant le proverbe évoqué il y a un instant, la conséquence est évidente : « Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance dans votre façon d’utiliser l’argent trompeur et injuste, qui vous confiera le bien véritable ? » (v. 11). Et ici, avec le pronom interrogatif « qui ? », Jésus parle, sans le nommer, de Dieu. L’argent, « l’argent trompeur et injuste », n’est pas un bien véritable. L’argent est un bien ‘étranger’ à l’être humain, il éloigne l’être humain de sa vraie identité comme créature de Dieu[16]. Bref : si nous ne sommes pas honnêtes, si nous ne sommes pas justes au niveau de l’argent, comment Dieu pourrait-il nous faire confiance en nous accueillant dans son royaume ?

Et Jésus termine son instruction en évoquant deux relations opposées : notre relation à Dieu, et notre relation à l’argent. Il faut choisir : aimer Dieu et détester l’argent ou bien… le contraire !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (16,1-13)

1 Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un administrateur. Et celui-ci fut accusé – devant lui – de gaspiller ses biens. 2 Le maître appela cet administrateur et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Présente-moi les comptes de ta gestion, car tu ne pourras plus administrer mes affaires”.

3 L’administrateur se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître va me retirer ma charge ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. 4 Ah ! Je sais ce que je vais faire ! Et quand j’aurai perdu ma place, des gens m’accueilleront chez eux !” 5 Il fit alors venir un à un tous ceux qui devaient quelque chose à son maître.

Il dit au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” 6 Celui-ci lui dit : “Cent tonneaux d’huile d’olive”. L’administrateur lui dit : “Voici ton compte ; vite, assieds-toi et écris cinquante”.

7 Ensuite il dit à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” L’homme lui répond : “Cent sacs de blé”. L’administrateur lui dit : “Voici ton compte ; note quatre-vingts”.

8 Alors le maître loua [cet] administrateur malhonnête, parce qu’il avait agi avec habileté. En effet, les fils de ce monde sont plus habiles – entre eux – que les fils de la lumière ».

9 Et [Jésus ajoute] : « Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec l’argent trompeur et injuste ! Ainsi, quand l’argent n’existera plus, ces amis vous accueilleront dans les demeures éternelles.

10 Celui qui est digne de confiance dans les petites choses est digne de confiance aussi dans les grandes. Et celui qui est injuste dans les petites choses est injuste aussi dans les grandes.

11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance dans votre façon d’utiliser l’argent trompeur et injuste, qui vous confiera le bien véritable ? 12 Et si vous n’avez pas été dignes de confiance dans ce qui vous est étranger, qui vous donnera le vrai bien qui vous est destiné ?

13 Dans une maison, aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. En effet, ou bien il détestera le premier et il aimera le second, ou bien il sera fidèle au premier et il méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent qui est trompeur et injuste.

 

Acclamons la Parole de Dieu.

  

Prière d’ouverture

Dieu, toi qui aimes les humbles et les pauvres,

et pour eux tu accomplis des merveilles,

regarde encore, du haut des cieux,

et vois les oppressions sans fin

qui se déchaînent partout sur la terre :

pour chaque frère qui souffre la violence

que ton intervention soit la source

d’une vraie libération. Amen[17].

[David Maria Turoldo, prêtre et poète, Italie : 1916-1992]

 

Prière des fidèles

* La page d’Amos est un regard, sévère mais vrai, sur la réalité d’autrefois. Mais maintenant, ceux qui veulent « augmenter les prix et fausser les balances » existent encore. Aide-nous à ne pas céder à la tentation et à nous engager pour la justice.

* Le psaume nous parle de toi, Seigneur Dieu, toi qui t’occupes des marginalisé(e)s. Le psaume nous dit que tu fais « que le faible se lève de la poussière ». Aide-nous à ne pas nous résigner à la passivité. Aide-nous à découvrir que, vivant la solidarité avec les pauvres, nous pouvons – ensemble – nous relever un peu.

* La lettre à Timothée nous a présenté un ‘rêve’ : « que nous ayons une vie calme et tranquille en étant fidèles à Dieu et en nous conduisant bien ». Le calme, la tranquillité peuvent se réaliser seulement si nous nous conduisons bien, si notre comportement est fidèle à tes enseignements. Aide-nous, Seigneur, à travailler, à collaborer en vue de ce projet de paix. Il est « beau ». C’est « ce qui plaît à Dieu notre Sauveur ».

* L’Évangile de ce matin n’a pas besoin de commentaire. Il nous demande seulement de choisir : aimer Dieu, s’attacher à Dieu, imiter Dieu qui donne et pardonne, ou bien aimer l’argent et s’attacher à l’argent. Voilà notre choix dans la vie de tous les jours. Aide-nous à faire le bon choix, le choix de t’aimer, passionnément.


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[1] Pour une vision globale sur Amos, cf. G. Ravasi, I profeti, Ancora, Milano, 2016, p. 37ss

[2] Cf. S. Amsler, Amos, dans E. Jacob – C.-A Keller – S. Amsler, Osée. Joël. Amos. Abdias. Jonas, Labor et fides, Genève, 1982, p. 234.

[3] A. Spreafico, La voce di Dio. Per capire i profeti, Dehoniane, Bologna, 2014, p. 243.

[4] Cf. G. Ravasi, Il libro dei Salmi. Commento e attualizzazione. Vol. III (Salmi 101-150), EDB, Bologna, 2015, p. 342s.

[5] Cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David, traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 1077.

[6] Le terme grec évoque l’idée d’une conduite caractérisée par le respect. Cf. C. Spicq, Notes de lexicographie néo-testamentaire. Tome II, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1978, p. 791ss (en particulier, pour notre texte, la page 792).

[7] Cf. M. Gourgues, Les deux lettres à Timothée. La lettre à Tite, Cerf, Paris, 2009, p. 99.

[8] Pour cette traduction du terme grec, cf. C. Pellegrino, Lettere a Timoteo. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2011, p. 66.

[9] S. Fausti, Una comunità legge il Vangelo di Luca, Nuova edizione, EDB, Bologna, 2017, p. 565.

[10] La question « que faire ? » revient plusieurs fois dans l’Évangile de Luc (cf. 3,10.12.14 ; 10,25 ; 12,17). Cf. A. Reginato, Luca 16,1-13, dans Luca. Nuova traduzione ecumenica commentata, a cura di E. Borghi, Edizioni Terra Santa, Milano, 2018, p. 234.

[11] S. Fausti, Una comunità legge il Vangelo di Luca, Nuova edizione, EDB, Bologna, 2017, p. 568.

[12] Ibid., p. 565.

[13] Cf. F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc (15,1-19,27), Labor et fides, Genève, 2001, p. 73.

[14] Cf. F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc (15,1-19,27), Labor et fides, Genève, 2001, p. 78ss.

[15] Dans le Nouveau Testament, ce mot est utilisé seulement dans Mt 6,24 et dans notre page de Luc (versets 9.11.13 où il est traduit avec l’expression « argent trompeur et injuste » ). Pour ce terme, cf. D. Marguerat et E. Steffek, Évangile selon Luc, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 349 sous le titre : « Dieu et Mamon ». Cf. aussi F. Hauck, Mamonas, dans Grande lessico del Nuovo Testamento, fondato da G : Kittel, continuato da G. Friedrich, Vol. VI, Paideia, Brescia,  Vol. VI, 1970, col. 1047-1054.

[16] Cf. F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc (15,1-19,27), Labor et fides, Genève, 2001, p. 86.

[17] D. M. Turoldo – G. Ravasi, “Lungo i fiumi…” I Salmi. Traduzione poetica e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 1987, p. 390.