Devant la mort de Lucia, Olga et Bernardetta

Devant la mort de Lucia, Olga et Bernardetta

Eucharistie : 14 septembre 2014

 

Première lecture

Avec la Première lettre aux Corinthiens, nous sommes vers les années 53 ou 54. Paul, qui a quitté Corinthe il y a une année ou deux, se trouve maintenant en Asie, dans la ville d’Ephèse. Il vient de recevoir un groupe de chrétiens de Corinthe; il reçoit aussi une lettre des chrétiens de Corinthe sur la condition de la communauté.

La communauté de Corinthe est une communauté mixte. Il y a surtout des personnes marginalisées, des pauvres sans aucun pouvoir, sans aucun titre de gloire ; « il n’y a pas beaucoup de sages du point de vue humain, pas beaucoup de gens puissants, pas beaucoup de gens importants » (1,26). Parmi ce petit groupe de ‘sages’, il y a ceux qui s’opposent à Paul. Ces individus ont une très haute estime de soi et le fait d’être devenus chrétiens devient, à leurs yeux, un motif en plus pour s’élever au-dessus des autres et pour augmenter leur prestige, leur importance vis-à-vis de la communauté1.

C’est surtout à cette minorité que Paul présente soi-même dans la page qu’on va écouter. Paul se présente dans sa faiblesse, son impuissance, sa condition humble et sans honneur. Et cette condition n’est pas le fruit d’un choix voulu par Paul ; elle ne naît pas d’une décision de Paul ou d’un plaisir de s’anéantir. Elle est le fruit de l’initiative de Dieu qui l’a voulu comme apôtre : « Dieu nous a exposés, nous les apôtres, à la dernière place, comme des condamnés à mort » (v. 9).

Et, dans cette condition, Paul est devenu un amoureux, un amoureux fou du Christ. C’est cet amour qui lui permet de tout affronter dans sa vie.

Ecoutons cette page. Elle nous aide à comprendre Paul, elle nous aide aussi à comprendre ce

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1 G. Barbaglio, La prima lettera ai Corinzi. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna 1995, p. 233.