Eucharistie, 15 janvier 2017

Je chante ton amour, Seigneur, et je veux faire ta volonté

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Eucharistie, 15 janvier 2017 : deuxième dimanche du Temps Ordinaire

Première lecture

A la fin de l’exil à Babylone, Israël a de la peine à se reconstituer comme peuple. Dans cette situation, probablement vers l’an 530 avant la naissance de Jésus, un prophète anonyme compose des textes qu’on a insérés dans le livre du prophète Isaïe (Is 40-55).

Dans la page qu’on va écouter ce matin, le prophète utilise l’image du serviteur. Le prophète, mais aussi Israël tout entier, peuvent être considérés comme le « serviteur du Seigneur», un serviteur que Dieu a appelé « dès le ventre maternel » (v. 1). Il s’agit d’un appel qui prend en profondeur ce serviteur et marque toute son existence. En effet, le serviteur reçoit un rôle prophétique : il doit apporter aux peuples, même aux « populations du lointain » (v. 1), la parole de Dieu, une parole efficace comme des flèches lancées avec un arc (v. 2).

Devant ce rôle, le serviteur – individu et communauté à la fois – avoue sa déception, l’insuccès : « C’est en vain que je me suis fatigué, c’est pour du vide et sans résultat, que j’ai épuisé mon énergie » (v. 4). Mais, au fond de sa déception et de sa faiblesse, le serviteur est invité à mieux voir sa propre fonction et à s’en réjouir. La fonction du serviteur – à ce temps-là comme aujourd’hui – est de rassembler le peuple, le rassembler auprès de Dieu. Et ceux et celles qui s’engagent dans cette fonction ne sont pas seuls. La « force » (v. 5) de Dieu les soutient. Et cette force de Dieu, qui nous rend capables d’accomplir nos engagements, nous permet d’avouer : « je suis glorifié aux yeux du Seigneur» (v. 5).

Enfin, le dernier verset nous parle de Dieu qui veut renouveler l’humanité entière. Dans ce but, les individus et la communauté peuvent et doivent – comme serviteurs de Dieu – devenir « lumière des nations ». C’est ainsi que, unie et sauvée par Dieu, la communauté pourra « être mon salut jusqu’à l’extrémité de la terre » (v. 6).

Du livre du prophète Isaïe (49,1-6)

1 Ecoutez-moi, vous les îles,
soyez attentives, populations du lointain :
le Seigneur m’a appelé dès le ventre maternel,
depuis les entrailles de ma mère il s’est rappelé mon nom.
2 Il a fait de ma parole une épée tranchante
et il me cache à l’abri de sa main.
Il a fait de mon message comme une flèche pointue,
protégée dans son sac à flèches.
3 Et il m’a dit : « Mon serviteur, c’est toi, Israël,
en toi je manifesterai ma splendeur ».
4 Mais moi je disais :
« C’est en vain que je me suis fatigué,
c’est pour du vide et sans résultat
que j’ai épuisé mon énergie ! »
Cependant, mon droit est auprès du Seigneur
et ma récompense auprès de mon Elohim.
5 Et maintenant, le Seigneur a parlé,
lui qui m’a formé dès le ventre maternel
pour être son serviteur,
pour faire retourner Jacob vers lui,
et pour qu’Israël soit rassemblé auprès de lui.
[…]

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